En Allemagne, les biocarburants issus de la biomasse pourraient, dès aujourd'hui, couvrir 20% de la demande en carburant et ainsi réduire sensiblement la dépendance du pays vis-à-vis des importations de pétrole. D'après Stephan Kohler, président de l'agence allemande de l'énergie (DENA), leur part pourrait atteindre 35% d'ici 2030. Dans une récente étude impliquant industriels et politiques, la DENA a examiné, dans cette
optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...), les possibilités du processus de
liquéfaction (La liquéfaction est un changement d'état qui fait passer un corps de l'état gazeux...) de la
biomasse ( En écologie, la biomasse est la quantité totale de matière (masse) de toutes les espèces...) ("Biomass-to-Liquid" ou BtL).
Dans les pompes des stations service, on trouve d'ores et déjà, mélangée aux carburants classiques, une certaine
quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) de ces essences "agricoles". Le gouvernement souhaite atteindre un taux d'incorporation de 8% d'ici 2015 (3,5% aujourd'hui). Jusqu'à maintenant, seuls certains constituants de la
plante (Les plantes (Plantae Haeckel, 1866) sont des êtres pluricellulaires à la base de la...) sont utilisés pour la production de ce "
pétrole (Le pétrole est une roche liquide carbonée, ou huile minérale. L'exploitation de...) vert (Le vert est une couleur complémentaire correspondant à la lumière qui a une longueur d'onde...)" de première génération, l'
huile (L'huile est un terme générique désignant des matières grasses qui sont à...) tirée du
colza (Le colza (Brassica napus ou plus précisément Brassica napus var. napus) est une plante...) par exemple. Pourtant des carburants de deuxième génération, comme le BtL, sont à l'étude: l'intégralité de la plante est utilisée pour synthétiser le
carburant (Un carburant est un combustible qui alimente un moteur thermique. Celui-ci transforme...).
Contrairement à l'éthanol ou au biodiesel, le BtL n'est pas encore produit en quantités industrielles. Selon M. Kohler, cela est toutefois possible. Une installation de production coûterait entre 400 et 600 millions d'euros. Le prix d'un
litre (Le litre (du grec λίτρα lítra, ancienne mesure de capacité...) de BtL s'élèverait à moins de 80 centimes d'euro. Ce carburant de
seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) génération permettrait une réduction accrue des émissions de CO2 par rapport aux carburants de première génération.
La Dena se dit toutefois préoccupée par l'augmentation visible de la concurrence entre les différents secteurs consommateurs de biomasse. Cette ressource s'avère en effet de plus en plus exploitée par l'industrie chimique ainsi que par les activités de production électrique et de production de chaleur.