Evolution préoccupante du taux de CO2 dans l'atmosphère

Publié par Michel le 26/05/2007 à 00:00
Source: CNRS
Illustration: © LOCEAN/IPSL
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Deux articles, publiés très récemment, révèlent des résultats préoccupants sur l'évolution du taux de CO2 présent dans l'atmosphère. Cette évolution est le résultat des émissions (combustibles fossiles, déforestation), pondérées par les puits de carbone (Le carbone est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole C,...) (océans, écosystèmes continentaux) qui absorbent près de la moitié des émissions.


L'Océan Austral

Selon une collaboration internationale les émissions du CO2 des combustibles fossiles ont augmenté plus rapidement que prévu. Ces analyses font l'objet d'un article publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences. L'autre étude, publiée dans Science, menée par une équipe internationale de scientifiques spécialisés dans l'observation (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...) et la modélisation du cycle de carbone océanique et atmosphérique, démontre une saturation du puits de carbone dans l'océan Austral (Le mot austral (du latin australis) est un adjectif qualifiant ce qui se situe dans l'hémisphère...). L'intensification des vents dans cette zone, en brassant les eaux de surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) avec celles des profondeurs, riches en CO2, limite la quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) de CO2 atmosphérique que l'océan est capable d'absorber. Ces deux résultats vont dans le sens d'une accélération (L'accélération désigne couramment une augmentation de la vitesse ; en physique,...) de l'augmentation du CO2 atmosphérique au cours des prochaines décennies.

Un scénrio pire que prévu

Les émissions du CO2 des combustibles fossiles, cause principale du réchauffement climatique (Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou...), ont accéléré globalement à un taux bien plus grand que prévu, passant de 1,1 % par an dans les années 90 à 3% par an pour la période 2000 à 2005. Presque 8 milliards de tonnes de carbone fossile (Un fossile (dérivé du substantif du verbe latin fodere : fossile, littéralement...) ont été émises globalement dans l'atmosphère (Le mot atmosphère peut avoir plusieurs significations :) en 2005, comparé à seulement 6 milliards de tonnes en 1995.

Chaque personne en Australie et aux Etats-Unis émet maintenant plus de 5 tonnes de carbone par an, pour 1,9 tonne en France, alors qu'en Chine, ce chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.) est seulement de 1 tonne par an. Depuis le début de la révolution industrielle, les Etats-Unis et l'Europe totalisent plus de 50 % du total des émissions globales accumulées depuis plus de deux siècles. La Chine, quant à elle, représente moins de 8 %. Les 50 pays les moins développés ont ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) contribué à moins de 0,5 % des émissions cumulatives globales sur 200 ans.

L'augmentation des émissions de CO2 est plus alarmante que le pire scénario retenu par le GIEC, le groupe international d'experts sur l'évolution du climat.

Un puits de CO2 saturé

La seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) étude indique qu'il ne faut pas compter sur l'océan Austral pour absorber l'excès de CO2 émis dans l'atmosphère. Cette partie de l'océan absorbe chaque année environ 15 % du CO2 émis par les activités humaines mais l'étude indique que sa capacité à capter et stocker le principal responsable de l'effet de serre (L'effet de serre est un processus naturel qui, pour une absorption donnée d'énergie...) stagne.

C'est le changement climatique lui-même qui est responsable de cette stabilisation. Dans l'hémisphère sud, le réchauffement climatique et l'accroissement du trou d'ozone génèrent des variations de température (La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et...) ayant pour conséquence l'augmentation de la force des vents. Ces derniers soufflant plus violemment, ils brassent les eaux de surface avec les eaux océaniques profondes, riches en CO2, limitant ainsi le pompage (Le pompage est un phénomène aérodynamique qui intervient dans un compresseur. Il...) par les eaux de surface du CO2 atmosphérique.

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