La neige sale: un contributeur au réchauffement de l'Arctique

Publié par Adrien le 11/07/2007 à 00:00
Source: BE Etats-Unis numéro 83 (15/06/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT
Illustration: NASA
2
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Une équipe de chercheurs de l'université de Californie à Irvine, menée par Charles Zender, s'est intéressée à la part que prenait les dépôts de "carbone noir" (suies, résidus de la combustion incomplète de carburant tel que le pétrole (Le pétrole est une roche liquide carbonée, ou huile minérale. L'exploitation de...), le gaz naturel (Le gaz naturel est un combustible fossile, il s'agit d'un mélange d'hydrocarbures présent...) ou le bois) dans le réchauffement climatique (Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou...) de l'Arctique (L’Arctique est la région entourant le pôle nord de la Terre, à l’intérieur et aux...). En effet le "carbone (Le carbone est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole C,...) noir", en se déposant sur la neige (La neige est une forme de précipitation, constituée de glace cristallisée et...), en diminue le pouvoir réflectif, et en augmente donc la température (La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et...). Ceci a notamment pour effet d'accélérer la fonte de ces neiges, ce qui réchauffe davantage le climat (Le climat correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans une...) local (en diminuant l'albédo (L'albédo est le rapport de l'énergie solaire réfléchie par une surface sur l'énergie solaire...) terrestre).


Le Groenland vu de l'espace

En couplant un modèle qu'ils ont élaboré, le Snow, Ice and Aerosol Radiative (SNICAR, modèle permettant de décrire l'évolution de la neige au cours du temps, notamment sa perte de pouvoir réflectif), avec un modèle de circulation (La circulation routière (anglicisme: trafic routier) est le déplacement de véhicules automobiles...) des particules de carbone, les chercheurs ont pu mesurer d'une part la contribution du "carbone noir" et de ses effets sur la neige au forçage climatique et d'autre part la participation des émissions d'origine anthropique à ce type de forçage pour les années 1998 et 2001.

D'après leur modèle, le "carbone noir" et les mécanismes de rétroaction climatique associés ont augmenté la température moyenne mondiale à la surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) du globe de 0.15°C en 1998 et de 0.10°C en 2001 (Dans son 4ème rapport d'évaluation, l'IPCC évalue l'augmentation de la température de surface mondiale au cours des 100 dernières années à 0.8°C). Les températures de l'Arctique, quant à elles, se sont élevées de 1.61°C en 1998 et 0.50°C en 2001. Des feux de forêts importants dans les régions boréales en 1998 sont sans doute à l'origine des disparités entre les deux années. Sur ces deux années les émissions d'origine anthropique sont à l'origine d'au moins 80% du forçage climatique associé au "carbone noir". Limiter les émissions industrielles de suie permettrait de diminuer rapidement le forçage climatique associé au "carbone noir".

Page générée en 0.268 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise