Rétro 1906: Le mystère de la lune rousse

Publié par Michel le 09/12/2007 à 00:00
Source et illustrations: Almanach Hachette 1906
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Un peu de poésie scientifique du début du siècle dernier dans la news rétro de ce dimanche.

Avertissement: Cette news rétro retranscrit des connaissances scientifiques, techniques ou autres de 1906, et contient donc volontairement les arguments, incertitudes ou erreurs d'époque.

Est-il rien de plus beau qu'une de ces nuits où la Lune brille, calme et blanche? Une sorte de sécurité plane, car jamais l'homme n'aima les ténèbres et tout rayon de lumière est pour lui le bienvenu. Mais si l'astre éclatant monte dans le ciel par un beau soir clair d'Avril et de Mai, le paysan s'inquiète et tend le poing vers l'énorme lampe nocturne qu'il maudit. Doit-elle plaider coupable ou non coupable ?

Faut-il maudire la Lune ?

Elle brille, la Lune. Quelle belle nuit ! Mais sans s'arrêter à la contemplation du nocturne paysage, le jardinier couvre ses couches, blinde ses serres et revêt de paille les arbustes nouveaux. A-t-il tort ? Non certes, car la gelée peut parfaitement survenir, d'autant plus sûre et plus sournoise qu'elle opère ouvertement, sous le ciel illuminé ; et demain, si les appréhensions deviennent une certitude, on pourra constater les ravages d'une belle soirée de printemps: Pommiers roussis et Poiriers brunis, Noyers noircis et Vignes grillées, tout l'effondrement des espoirs caressés. La Lune Rousse a passé par là: il faut maudire la Lune.
Ou bien n'est-elle qu'un simple témoin dans ce duel des airs ambiants ?

Avez-vous peut-être remarqué qu'en ces soirs lumineux, la température est plus basse, et que nous ressentons davantage le refroidissement de la nuit ? Pourquoi les plantes ne subiraient-elles pas aussi cette influence réfrigérante ?

La découverte de Wells. - Le célèbre météorologiste anglais Wells s'est posé cette même question ; il a voulu en avoir le cœur net et a déposé le soir, en plein air, à la surface du sol, des masses spongieuses comme les végétaux, par exemple de la charpie, de l'édredon, du coton, et il a fait cette découverte singulière, que ces substances dans lesquelles on avait, au préalable enfoncé des thermomètres à minima, pouvaient avoir, par les nuits claires, d'Avril et de Mai, une température inférieure de 3 à 5 degrés à celle de l'air environnant. Phénomène singulier, encore presque inexpliqué, bien qu'on l'ait attribué au rayonnement de la lumière lunaire dépourvue de chaleur. Mais il est un fait certain: si le temps est sombre, si la Lune de Pâques ou Lune Rousse se dérobe derrière l'épaisseur des nuages, la température reste égale dans l'atmosphère et sur le sol.

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