Il nous manque aussi de la matière normale dans l'Univers

Publié par Michel le 12/12/2007 à 00:00
Source: Universe Today et CU-Boulder News Release
Illustration: CU-Boulder
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On sait que quatre-vingt-quinze pour cent de l'Univers est inconnu des astronomes. Selon des théories actuelles, celui-ci serait constitué de 70% d'énergie sombre, 25% de matière noire, et de seulement 5% de matière normale. Mais ce n'est pas tout ! Les astronomes ne peuvent réellement expliquer qu'environ 60% de cette matière normale (hydrogène, hélium et éléments plus lourds): pratiquement la moitié de cette matière est également manquante !

Si l'on fait le compte, on ne connaît qu'un peu moins de 2,5% de l'Univers. C'est peu !

Des chercheurs de l'université de Boulder dans le Colorado ont utilisé un super calculateur du centre informatique de San Diego pour essayer de déterminer où cette masse manquante pouvait bien se cacher, et ils pensent avoir trouvé où la chercher.

Le scientifiques ont réalisé une simulation d'un énorme morceau d'univers, d'un milliard et demi d'années-lumière de coté. A l'intérieur de ce gros bloc, ils ont observé qu'une grande partie du gaz cosmique se façonnait en un réseau embrouillé de filaments s'étendant sur des centaines de million d'années-lumière. Entre ces filaments, n'existent que de vastes vides de forme plus ou moins sphérique dépourvus de toute matière.


Portion simulée de l'univers de 1,5 milliards d'a-l. de coté.
L'objet lumineux au centre est un amas de galaxies
d'une masse d'environ un million de milliard de fois celle du Soleil.
Entre les filaments, qui abritent la plus importante part de la masse de l'univers,
d'énormes étendues pratiquement vide de matière

Leur simulation consistait à modéliser la façon dont la matière s'est agglomérée par gravité après le Big Bang. Elle a permis aux chercheurs de prédire que la matière manquante devait se cacher dans des nuages de gaz appelés WHIM (Warm-Hot Intergalactic Medium (Milieu intergalactique chaud-très chaud)). Si les prévisions de cette simulation sont correctes, la prochaine génération de télescopes devrait pouvoir détecter cette masse manquante dans ces filaments cachés (le télescope du pôle Sud de 10 mètres dans l'Antarctique ou le télescope de 25 mètres Cornell-Caltech Atacama (CCAT).

Le télescope du Pôle Sud devrait permettre d'observer la façon dont le rayonnement de fond cosmique micro-onde s'échauffe lorsqu'il traverse des nuages de ce gaz. Le CCAT devrait être capable d'observer des époques reculées proches du Big Bang, et d'aider à déterminer comment les premières structures à grande échelle ont commencé à s'agglomérer.

Ainsi nous connaîtrions sans doute tout des 5% de matière normale dont se compose notre Univers. Quant à la matière noire et à l'énergie sombre, c'est une toute autre histoire...

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