De nombreux météorites et autres objets extraterrestres tombés sur Terre ont été vaporisés lors de leur chute ou engloutis par les mers. Mais la composition chimique des eaux garde une trace de la taille de ces objets et de la fréquence de leur impact indiquent des chercheurs.
François Paquay de l'Université d'Hawaii à Honolulu, et ses collègues montrent maintenant que les isotopes de l'
osmium dans l'
eau de mer sont un indicateur sensible de ces impacts qui peut aussi servir à estimer la taille des objets s'ils font partie de la famille la plus courante de météorites appelées chondrites. Cette approche est possible parce que la concentration en osmium des
océans est basse et assez constante à travers les océans, et aussi qu'une
collision de taille, en vaporisant l'essentiel de l'
objet, ajoutera de l'osmium ayant une composition isotopique distincte de celle des océans et des sédiments.
Les auteurs ont utilisé leur méthode pour évaluer la taille des deux météorites qui ont frappé la Terre à la fin du Crétacé et de l'Éocène, ce qui leur a donné un
diamètre de 4 à 6
kilomètres pour la première et de 3 pour la
seconde.