Messenger: six mois après le survol de Mercure

Publié par Adrien le 18/07/2008 à 00:22
Source: flashespace.com
Illustration: NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington
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Six mois après le survol de Mercure par la sonde Messenger, les scientifiques redécouvrent Mercure, la planète la plus proche du Soleil. Ce passage a apporté des informations importantes sur l'histoire et l'environnement actuel de la planète.

Notez que ce survol est le premier des trois avant que la sonde s'insère en orbite autour de Mercure, le 18 mars 2011. Le prochain survol est prévu le 6 octobre 2008.


Mercure observée par la sonde Messenger le 14 janvier,
à 18 000 km de distance, 55 mn avant le survol au plus près.
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Cette mission marque la seconde visite jamais effectuée auprès de Mercure et la première depuis la mission Mariner 10 au milieu des années 1970. Par rapport à Mariner 10, la sonde a non seulement déjà donné une vue plus rapprochée de Mercure mais aussi dévoilé 20 % de plus de sa surface. Des informations nouvelles ont ainsi été recueillies sur sa surface, son atmosphère ainsi que son champ magnétique.

On remarquera notamment que certains aspects de la surface de la planète dont l'origine était restée controversée depuis la mission Mariner 10 semblent maintenant attribuables au volcanisme plutôt qu'à des collisions. Le bassin d'impact Caloris (1500 km de diamètre) est par exemple complètement rempli de lave ce qui suggère qu'il existe de nombreuses sources de magma à l'intérieur de Mercure.

Les chercheurs ont aussi découvert un grand nombre de failles, de plis et d'autres reliefs qui reflètent ensemble que la planète a subi une compression globale supérieure d'environ un tiers à ce qui était prévu. Même si la masse de Mercure est dû pour 60 % au fer, cet élément est relativement rare à sa surface (par comparaison avec des terrains similaires connus sur la Lune) et donc probablement dans sa croûte et son manteau, ce qui est inhabituel par rapport aux autres planètes du Système Solaire interne. Les scientifiques n'excluent pas que ce fer soit invisible pour les instruments de leur sonde parce qu'il serait caché par la composition des roches de surface. A suivre donc.

Messenger a aussi mesuré en grand détail le champ magnétique de Mercure et analysé ses effets sur son environnement spatial. Globalement, ces observations témoignent que Mercure est une planète dynamique où le noyau, la surface et l'atmosphère externe et les régions de l'espace situées dans son champ magnétique et en dehors sont fortement imbriqués.

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