J.O. 2008: prévisions de la qualité de l'air en Chine

Publié par Michel le 27/07/2008 à 00:00
Source: ESA
Illustration: BeijingAir
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Le gouvernement chinois a introduit plusieurs mesures destinées à améliorer la qualité de l'air pendant les Jeux Olympiques de Pékin qui débuteront dans moins d'un mois. Un nouvel outil a été installé dans la capitale afin de permettre aux autorités chinoises de contrôler l'efficacité de ces mesures.


Prévisions quotidiennes de la qualité de l'air sur Pékin

Une mauvaise qualité de l'air pourrait en effet poser problèmes aux athlètes et perturber les performances de ceux qui participent aux épreuves d'endurance organisées en plein air, comme le cyclisme sur route ou le marathon.

La principale source de pollution de l'air dans la zone urbaine de Pékin provient des émissions des véhicules. C'est pourquoi des mesures de restriction de la circulation sont entrées en vigueur le 20 juillet, afin de réduire de moitié le nombre de véhicules sur les routes de l'agglomération pékinoise qui en compte 3,5 millions.

Jusqu'au 20 septembre, les véhicules particuliers ne pourront circuler qu'un jour sur deux et la circulation des véhicules à fort taux de rejets atmosphériques sera interdite.

Le CERC (Cambridge Environmental Research Consultants) a installé pour le compte de l'ESA un système de prévision de la qualité de l'air à haute résolution, qui permet aux autorités chinoises du Bureau municipal de la protection de l'environnement de Pékin (EBP) de contrôler les effets de ces restrictions sur la qualité de l'air en ville.

"Nous sommes ravis d'avoir installé ce système à Pékin. Ces prévisions détaillées s'avéreront précieuses pour mieux prédire et connaître la qualité de l'air de Pékin," a déclaré David Carruthers du CERC. "Le système est extrêmement souple et peut être rapidement adapté pour tenir compte, par exemple, des mesures particulières de réduction des émissions mises en oeuvre pendant les Jeux."

Grâce à cet instrument, des prévisions opérationnelles de la qualité de l'air urbain sont effectuées à Pékin depuis le 8 juillet, soit exactement un mois avant la cérémonie d'ouverture des Jeux.

Les prévisions à trois jours sont publiées chaque jour sur le site de la qualité de l'air de Pékin: www.beijingairquality.cn. Elles se présentent sous la forme de cartes à haute résolution qui prédisent les niveaux de concentration de dioxyde d'azote, d'ozone, de particules fines et de dioxyde de soufre dans chacun des huit districts de Pékin. L'utilisateur peut consulter les cartes des niveaux de concentration de chaque polluant ou l'indice de pollution total des quatre polluants.

"Les prévisions définitives sont établies grâce aux mesures de la qualité de l'air, à des données de surface et à une méthode de modélisation. La modélisation régionale utilise le modèle Chimere, fourni par le Royal Netherlands Meteorological Institute (KNMI) tandis que la modélisation locale détaillée a recours au modèle du CERC, ADMS-Urban," explique David Carruthers.

Li Kunsheng, vice-directeur du bureau municipal de la protection de l'environnement de Pékin s'est réjoui de l'installation du nouveau système qui jouera, selon lui, un rôle important pour la prévision de la qualité de l'air de Pékin, en permettant d'évaluer l'impact des mesures de gestion de la pollution atmosphérique comme, notamment, celles mises en oeuvre pour les Jeux Olympiques.

La mise en place de ces prévisions à trois jours a été rendue possible grâce à l'initiative Dragon-2 de l'ESA et du Ministère chinois des Sciences et des Technologies, dont l'objectif est d'encourager l'exploitation en Chine des données d'observation de la Terre par satellite de l'ESA et de la Chine.

Les données satellite des instruments Sciamachy et OMI enrichiront très prochainement le modèle régional, pour améliorer davantage le contrôle des émissions. Sciamachy, spectomètre d'absorption avec imageur à balayage pour cartographie atmosphérique, est un des dix instruments à bord du satellite Envisat de l'ESA. L'instrument OMI de mesure de l'ozone a été mis au point par une équipe d'industriels et de scientifiques européens sous la direction des Pays-Bas et accompagne la mission Aura de la NASA à titre d'instrument additionnel.

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