La quantité d'étoiles naissantes est plus élevée que prévue

Publié par Publication le 10/10/2008 à 00:00
Source: BE Allemagne numéro 406 (8/10/2008) - Ambassade de France en Allemagne / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /56198.htm
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Des chercheurs de l'Université de Bonn ont montré que le taux de naissance des étoiles admis jusqu'à aujourd'hui était erroné: la formation des étoiles au niveau de la périphérie de certaines galaxies est bien plus élevée que ne le supposaient les astronomes.


La voie lactée

Déterminer le taux de naissance des étoiles n'est pas chose aisée: la distance qui nous sépare d'elles nous empêche de décompter les nouveaux corps stellaires à l'aide d'un simple télescope. C'est pourquoi les chercheurs se servent d'un rayonnement émis par certaines nouvelles étoiles, proportionnel aux naissances, le rayonnement H-alpha. Toutefois ce rayonnement n'est émis que par les étoiles très lourdes. Il était admis que pour une "étoile H-alpha", 230 nouvelles étoiles plus légères se formaient, ce qui permettait donc d'évaluer la quantité d'étoiles naissantes.

Mais des observations récentes contredisent cette hypothèse: le rayonnement H-alpha s'arrête brusquement à la périphérie des galaxies spirales telles que la voie lactée. Longtemps, il était admis qu'aucune étoile ne pouvait naître dans ces régions. Pour les astronomes de Bonn, ceci relève du fait que les étoiles qui y naissent sont trop légères pour émettre ce rayonnement. Les astrophysiciens expliquent le phénomène de la façon suivante: les étoiles se forment au sein d'amas stellaires. La répartition n'est pas uniforme et les étoiles lourdes ne naissent que dans les amas d'étoiles de grande masse, capables d'émettre un rayonnement H-alpha. Ces amas ne se trouvent que dans les régions centrales des galaxies. A la périphérie, la quasi-totalité des amas sont légers et petits, il ne s'y crée donc que des petites étoiles, qui n'émettent pas de rayonnement H-alpha. Dans ces régions périphériques, le taux de 230 naissances pour une "étoile H-alpha" est donc erroné, il serait plutôt de plusieurs milliers pour une étoile plus lourde. Les travaux des chercheurs de Bonn expliquent, en outre, que la masse des nouvelles étoiles dépend linéairement de la masse gazeuse présente à l'environnement dans lequel elles se trouvent.

Ces travaux réorientent complètement la recherche sur l'évolution des galaxies.

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