Second passage de MESSENGER au-dessus de Mercure

Publié par Michel le 04/05/2009 à 00:00
Source: Science, AAAS & EurakAlert
Illustration: NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington
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Une série de rapports sur le dernier passage de MESSENGER près de Mercure apporte des éclairages importants sur l'histoire de la planète et de son environnement actuel. La mission MESSENGER (pour Mercury Surface, Space Environment, Geochemistry and Ranging) marque la seconde visite jamais effectuée à Mercure et la première la mission Mariner 10 au milieu des années 1970. Le récent passage de MESSENGER en octobre 2008 était le second de trois qui auront lieu avant que la sonde se mette en orbite autour de la planète en 2011.


Observation du sol cratérisé de Mercure par Messenger le 6 octobre 2008
Résolution: 540 mètres/pixel sur l'image originale
Echelle: cette image couvre une surface d'environ 550 x 550 kilomètres
Altitude de la sonde: 21 000 kilomètres
Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Deux rapports sont consacrés à la magnétosphère de Mercure qui répond plus fortement à l'influence du champs magnétique solaire que celui de la Terre. James Slavin, du NASA Goddard Space Flight Center à Greenbelt, et ses collègues rapportent des observations de l'intense reconnexion magnétique, processus où les lignes de champs magnétiques interplanétaires rejoignent les magnétosphériques, transférant l'énergie des vents solaires dans la magnétosphère. La reconnexion magnétique est dix fois plus intense avec Mercure que celle de la Terre, essentiellement en raison de la proximité de Mercure avec le Soleil. Karl-Heinz Glassmeier, de la Technical University of Braunschweig, et du Max Planck Institute for Solar System Research à Katlenburg-Lindau en Allemagne, décrit ces événements de transfert comme des "tornades" magnétiques dansant à la surface de la magnétosphère et profondément ancrées dans ses profondeurs. William McClintock, de l'Université du Colorado à Boulder, et ses collègues ont détecté du magnésium, du calcium et du sodium dans la fine atmosphère de Mercure. La distribution de ces éléments pourrait renseigner sur les processus se déroulant dans cette partie.

Les deux autres rapports utilisent les nouvelles images de la surface de Mercure transmises par MESSENGER. Brett Denevi, de l'Arizona State University à Tempe, et ses collègues ont analysé les données presque globales apportées par MESSENGER et Mariner 10 pour trouver qu'une fraction substantielle de la surface est d'origine volcanique. La croûte de la planète s'est probablement formée par l'éruption de magmas de différentes composition sur une longue durée selon eux. Comme pour la Lune, la surface de Mercure est parsemée de cratères d'impact et Thomas Watters, de la Smithsonian Institution à Washington, et ses collègues analysent maintenant le bassin Rembrandt qui a été découvert au cours du second passage et se présente comme le second cratère le plus grand connu après celui de Caloris. Contrairement à Caloris, Rembrandt n'est par complètement rempli de matière volcanique, ce qui a permis aux chercheurs de détecter des marques uniques de déformation tectonique dont certains ont été causées par la contraction de la planète alors que sa masse interne se refroidissait avec le temps.
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