Des scientifiques de l'Université de Yale et de l'institut de science et technologie de Gwangju en Corée du Sud, ont réussi à créer le premier transistor à partir d'une molécule simple.
L'équipe a prouvé qu'une molécule de benzène reliée à des contacts en or pouvait se comporter comme un transistor au
silicium (Le silicium est un élément chimique de la famille des cristallogènes, de symbole Si...). En ajustant la
tension (La tension est une force d'extension.), les chercheurs ont pu élever ou abaisser les états d'
énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) de la
molécule (Une molécule est un assemblage chimique électriquement neutre d'au moins deux atomes, qui...) ; ils ont démontré qu'elle pouvait être utilisée comme un transistor traditionnel au niveau moléculaire.
"C'est comme une boule qui roule vers le haut et par-dessus une colline, où la boule représente le courant électrique et la
hauteur (La hauteur a plusieurs significations suivant le domaine abordé.) de la colline représente les différents états d'énergie de la molécule," a indiqué Mark Reed, professeur en
ingénierie (L'ingénierie désigne l'ensemble des fonctions allant de la conception et des études à la...) et sciences appliquées à Yale. "Nous avons pu ajuster la hauteur de la colline, permettant au courant de passer lorsque sa valeur était faible, et de l'arrêter lorsqu'il était fort." Le résultat est fonctionnellement identique aux transistors traditionnels, mais avec une molécule de quelques atomes.
Ces travaux s'appuient sur des recherches de Reed dans les années 90, qui avaient montré que des molécules individuelles pouvaient être "emprisonnées" entre des contacts électriques. Bien que ce nouveau transistor soit une avancée scientifique certaine, Mark Reed admet que des applications pratiques telles que "les ordinateurs moléculaires" plus petits et plus rapides, ne verront pas le jour - si elles le voient - avant quelques décennies. "Nous ne sommes pas sur le point de créer la prochaine génération de circuits intégrés," dit-il.
Pour autant, est-ce le but ultime en matière de miniaturisation électronique ? Récemment, une équipe australo-finlandaise a mentionné le développement d'un transistor à
atome (Un atome (du grec ατομος, atomos, « que l'on ne peut...) unique. Ces dernières années, les ingénieurs se sont éloignés du silicium pour des
matériaux (Un matériau est une matière d'origine naturelle ou artificielle que l'homme façonne pour en...) exotiques tels que le
graphène (Cet article ne doit pas être confondu avec l’article graphème.) pour réduire la taille des transistors, 10 atomes constituant le record. Le transistor moléculaire réduit encore ces limites, avec probablement un nanomètre de
longueur (La longueur d’un objet est la distance entre ses deux extrémités les plus...).