Changement de cap pour la politique spatiale américaine: quels impacts pour l'Europe ?

Publié par Michel le 16/02/2010 à 00:00
Source et illustration: CNES 12/02/2010
6
Restez toujours informé: suivez-nous sur Google Actualités (icone ☆)

Nommé il y a 2 jours pour un 3ème mandat à la Présidence du CNES, Yannick d'Escatha a réagi aux récentes décisions du Président américain Obama, qui vient de changer radicalement l'approche de l'aventure spatiale américaine.


Yannick d'Escatha, président du CNES, lors de sa conférence de presse annuelle le 11 février 2010.

Exploration: une vision à long terme

En annulant le programme Constellation, les Etats-Unis ont-ils renoncé à l'exploration habitée de la Lune puis de Mars ?
"M. Obama n'a pas sacrifié la NASA, il a augmenté son budget." précise d'entrée le Président du CNES, auditionné à l'Assemblée Nationale le 9 février dernier.

"La commission Augustine a constaté que le programme de George W. Bush Moon, Mars and Beyond n'était pas faisable dans les délais et les conditions prévues". Il s'agissait en effet d'un budget d'exploration de 10 milliards de dollars par an, auquel il manquait 30 % par an depuis 2005.

Pour autant, le président américain "n'a pas renoncé au vol habité ni à l'exploration". Barack Obama prolonge en effet l'exploitation de la Station spatiale internationale et privilégie dans un premier temps l'exploration robotique. Il montre sa volonté de garder l'exploration et le vol habité au coeur de la stratégie américaine, qui consiste à faire un saut technologique, assurant à l'homme sa capacité d'explorer l'univers de manière inédite. "Le Président Obama a recentré la NASA comme agence d'innovation, ce qui est précisément le positionnement du CNES."

De nouvelles opportunités de coopération internationale

Autre point important: en augmentant le budget de la NASA de plus d'un milliard de dollars, "il l'a rééquilibré au profit de l'observation de la Terre" qui devient une priorité clairement affichée. "Nous sommes heureux de cette orientation", commente le Président d'Escatha lors de sa conférence de presse le 11 février. "Une autre conclusion majeure de M. Obama consiste à ouvrir l'exploration à la coopération internationale", ajoute Yannick d'Escatha. La mission Exomars, qui explorera la planète rouge, désormais américano-européenne, en est une illustration.

"M. Obama commence par l'exploration robotique, sa priorité devient l'exploration de la Terre, il recentre la Nasa comme une agence d'innovation, et il développe un nouveau lanceur. Cela fait 4 points communs", se félicite le Président du CNES lors d'une interview donnée à l'AFP. "La politique des Etats-Unis, qui se rapproche de la politique spatiale européenne et française, offrira des opportunités de développer la coopération."

Pour Yannick d'Escatha, l'exploration appelle "une gouvernance à haut niveau politique qui rapproche les nations, à la place d'une course à l'espace qui les divise, les oppose".
Page générée en 0.234 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise