Après plusieurs mois de retard, Google a ouvert lundi aux Etats-Unis sa librairie numérique, nommée Google eBooks. Cette librairie fait suite à la numérisation de livres débutée en 2004 (15 millions de livres scannés en 400 langues), et vise à concurrencer celles d'Apple et d'Amazon. Pour accéder au service, il suffit aux internautes américains de se rendre sur la page d'accueil de
Google (Google, Inc. est une société fondée le 7 septembre 1998 dans la Silicon Valley en Californie par...) Books, qui est maintenant divisée en deux écrans: un concernant le magasin en ligne (Google ebooks store), et l'autre étant le
moteur de recherche (Un moteur de recherche est une application permettant de retrouver des ressources (pages Web,...) dédié aux livres (Google Books Search).
Plus de trois millions de livres sont déjà disponibles (alors qu'Amazon n'en propose que 750 000). La grande majorité sont accessibles gratuitement, car tombés dans le domaine public et libres de droits. Seuls 200 000 livres sont payants et font suite à des partenariats avec 4 000 éditeurs dont Penguin, Ramdom House et Simon & Schuster. La plupart des livres payants sont récents, incluant les 100 meilleures ventes du New York Times. Le responsable de Google Books France, interrogé mardi 7 décembre sur France Info, expliquait également que
tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) libraire (Le libraire travaille le plus souvent dans une librairie où il vend les livres.) pourra à sa guise proposer de nouveaux ouvrages numérisés, et recevra alors une commission sur les ventes effectuées.
Mais la concurrence ne se jouera pas uniquement sur le choix des livres accessibles. En effet, Google fait un pas en avant sur le domaine de l'interopérabilité. Le format ePub a été choisi, bénéficiant des DRM d'Adobe. A ce
jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...), il s'agit de la librairie compatible avec le maximum d'appareils. Les livres peuvent être lus sur smartphone (iPhone ou Android pour le moment), sur la grande majorité des eReaders (excepté le Kindle d'Amazon), sur l'
iPad (L'iPad est une tablette électronique conçue et développée par Apple. Il est...) et autres tablettes, et également sur PC via une
application web (En informatique, une application Web (aussi appelée site Web dynamique ou WebApp) est un...).
Autre avantage, il suffit de se connecter à son compte Google pour que la lecture du livre en cours soit synchronisée en cloud. Il devient ainsi possible de commencer un livre sur un eReader, le poursuivre sur son smartphone et le terminer sur son PC sans avoir à rechercher la page à laquelle on avait stoppé sa lecture. Enfin, le service offre également la possibilité de personnaliser la police et la taille de caractère et l'espacement entre les lignes. Le paiement se fait par Google Checkout.
En terme de tarif, la firme souhaite rester concurrentielle en proposant des livres variant entre cinq et treize dollars (quatre et dix euros). Les règles de reversement aux éditeurs ne paraissent pas très clairement définies: à priori, la majorité des prix sont fixés par les éditeurs, qui recevront 70% des recettes. Mais pour certains, Google fixera lui-même le prix et reversera 52% des recettes à l'éditeur.
A ce jour aux Etats-Unis, selon le cabinet Forrester Research, 7% des internautes adultes lisent des livres électroniques, et ce taux devrait doubler d'ici un an. Toujours selon le même cabinet, ce marché représenterait près d'un milliard de dollars aux Etats-Unis cette
année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...), et ce montant devrait tripler d'ici 2015. Le géant de l'
Internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services...) a su prendre les devants dans ce domaine afin d'élargir son service en ligne. Le service de Google devrait arriver en France début 2011.
Auteur de l'article: Cédric DEPOND