Un nouveau test miniature permet le dépistage rapide d'une septicémie

Publié par Publication le 28/12/2010 à 00:00
Illustration: Prototype de la carte utilisée pour les tests rapide de détection d'une septicémie Credit: © Fraunhofer IZI http://www.physorg.com/news/2010-12-fast-sepsis.html
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La septicémie, aussi appelée sepsis, est une infection générale grave signifiant littéralement "infection du sang". Elle est la combinaison de l'infection par des bactéries et d'une réponse inflammatoire systémique avec au moins deux des symptômes suivants: température inférieure à 36°C ou supérieure à 38,3°C, fréquence cardiaque supérieure à 90 battements par minutes, fréquence respiratoire supérieure à 20/min, leucocytose >12000 ou <4000/mm3. Il semble que dans la plupart des pays, le nombre de morts par septicémie chaque année soit sous-estimé et pourrait être aussi important que celui de morts par crise cardiaque.

Face à un sepsis le risque est important et il faut donc agir rapidement. Des études ont d'ailleurs montré que les patients arrivant en soins intensifs avait seulement 50% de chances de survivre à ce sepsis. Cette forte mortalité est principalement due au retard de diagnostic du sepsis puisqu'il ne faut pas moins de 48 heures pour obtenir les résultats des tests biologiques nécessaires avant l'administration des traitements. Une nouveau test miniature, appelé MinoLab, aussi gros qu'une carte de crédit à insérer dans un analyseur, permet de réaliser ces examens en environ une heure. Ce test est basé sur des nanoparticules guidées par un champ magnétique.

Le principe est assez simple. Les nanoparticules magnétiques se lient aux cellules d'intérêt dans un échantillon de sang grâce à des molécules de capture spécifiques. Ces nanoparticules sont alors transférées avec les agents pathogènes dans des chambres réactionnelles miniatures sur la carte plastique dans lesquelles les PCR (polymerase chain reaction) ont lieu. Cette méthode est utilisée pour copier des millions de fois les séquences d'ADN du pathogène dans le but de l'identifier. A la suite de cette étape, les nanoparticules transportent l'ADN du pathogène dans une chambre de détection à l'intérieur desquelles de nouvelles puces magnétorésistives vont permettre son identification et évaluer les résistances aux antibiotiques. En plus d'être très simple d'utilisation avec une analyse totalement automatisée, ces nouveaux tests sont, de surcroit, économiques du fait de leur miniaturisation.

Auteur de l'article: Pierre-Alain RUBBO
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