Un nouvel outil pour étudier le cerveau: l'optrode

Publié par Adrien le 16/03/2011 à 00:00
Source: BE Canada numéro 381 (8/03/2011) - Ambassade de France au Canada / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /66073.htm
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Des chercheurs de l'Université Laval ont conçu une électrode qui permet d'étudier in vivo des neurones individuels du cerveau.

Yves de Koninck du centre de recherche Université Laval-Robert Giffard et son équipe ont publié, le 13 février dernier, sur le site internet Nature Methods, les détails concernant le fonctionnement d'une nouvelle électrode qui ouvre de nouveaux horizons (Conceptuellement, l’horizon est la limite de ce que l'on peut observer, du fait de sa propre...) en neurophysiologie (La neurophysiologie est l'étude des fonctions du système nerveux, reposant sur tous les niveaux...) du cerveau (Le cerveau est le principal organe du système nerveux central des animaux. Le cerveau traite...). A la fois optique (L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière, du rayonnement...) et électrique, cette "optrode" permet non seulement de savoir si un neurone (Un neurone, ou cellule nerveuse, est une cellule excitable constituant l'unité fonctionnelle...) est activé mais arrive aussi à le localiser. Cette électrode particulière contient un coeur creux et un coeur optique. Quand une solution d'électrolytes est placée dans le coeur creux, l'optrode fonctionne comme une électrode traditionnelle, grâce à laquelle on peut établir si un neurone transmet un influx nerveux suite à un stimulus donné. Le coeur optique sert, lui, à localiser le neurone.

Pour repérer optiquement un neurone, il faut recourir à des marqueurs de fluorescence. Ceux-ci peuvent avoir été préalablement injectés dans des sous-populations de neurones ou encore être produits par certains types de neurones chez des animaux transgéniques. Le coeur optique guide la lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) de façon directionnelle et, lorsque l'optrode passe à proximité d'un neurone possédant un marqueur, celui-ci réagit. La fluorescence produite est alors captée par le coeur optique. Le diamètre (Dans un cercle ou une sphère, le diamètre est un segment de droite passant par le centre...) de la pointe de l'optrode est inférieur de 10 microns à la taille du corps cellulaire des neurones, la résolution est donc suffisante pour étudier l'activité (Le terme d'activité peut désigner une profession.) d'un neurone à la fois, ce qu'aucun autre outil (Un outil est un objet finalisé utilisé par un être vivant dans le but d'augmenter son...) ne permettait de faire jusqu'à présent. Les scientifiques ont démontré l'efficacité de leur nouvel outil en le testant avec des coupes de cerveau puis chez des animaux de laboratoires.

Cet instrument augmente les possibilités d'observation électrophysiologique in vivo (In vivo (en latin : « au sein du vivant ») est une expression latine...) et, du coup, permet l'observation et le contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...) de neurone individuel, même en profondeur dans le cerveau, soulignent les chercheurs. Il pourrait aussi être utilisé sans marqueur fluorescent, par analyse spectroscopique de la lumière réfléchie. "Le corps creux de l'optrode pourrait aussi servir à livrer des médicaments ou des gènes dans des neurones choisis", ajoute le professeur De Koninck. Une entreprise travaille déjà à la construction d'un prototype commercialisable de cet instrument.
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