Vol AF447: une grande partie des débris de l'Airbus A330 retrouvée

Publié par jyb le 05/04/2011 à 01:03
Illustrations: BEA (Bureau d'Enquêtes et Analyses)
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La nouvelle a fait le tour des ondes radio dès lundi matin et a ensuite été confirmée par le BEA (Bureau d'Enquêtes et Analyses) lors d'un point presse dans l'après-midi. Des débris importants de l'appareil, qui a disparu le premier juin 2009, ont été retrouvés au fond de l'océan, sur une plaine abyssale à 4000m de profondeur. Cette découverte a apporté son lot de surprises que nous allons détailler. Même s'il est trop tôt pour dire si tous les débris se trouvent sur le site découvert, il est fort probable que ce soit le site principal.

La principale nouveauté est la grande taille de certaines pièces. Les moteurs sont reconnaissables tout comme de grandes sections d'ailes. Au moins une partie du fuselage est resté en un seul morceau et des corps ont été aperçus à travers les hublots. Les images du BEA montrent en outre les trains d'atterrissage. Les boites noires n'ont pas été aperçues, mais il est possible qu'au moins l'une d'elles soit encore présente dans un morceau de fuselage, tout dépend des parties de l'appareil non pulvérisées par le choc.


Une portion du fuselage de l'appareil


L'un des réacteurs repéré

Les autorités ont rapidement annoncé que des navires spécialisés vont être envoyés pour remonter les morceaux et les corps. La tâche promet d'être complexe. Si la récupération de pièces de faible taille pose relativement peu de problèmes, il n'en est pas de même pour des éléments plus gros, plus complexes et surtout fragilisés par le choc de l'accident puis la pression. Si les enquêteurs décident de remonter les éléments de l'épave sans pré-découpage, il s'agirait d'une opération presque unique, pouvant rappeler à certains l'opération Jennifer consistant à la récupération par les services américains du sous-marin soviétique K-129 par 5000m de fond dans les années 70. Dans tous les cas, de nombreuses précautions seront prises pour éviter une trop grande altération des pièces, en particulier des éléments électroniques.


La zone des débris (cliquer sur l'image pour agrandir)

La forme et la position des débris tendent à confirmer les premières conclusions du BEA: l'avion était en "ligne" de vol au moment de l'impact et non en "chute". La taille de certains morceaux et leur faible dispersion tendent à montrer un impact à vitesse nettement inférieur à la vitesse de croisière. Parmi les hypothèses sur les évènements précédant l'impact, celle, déjà émise par des spécialistes du secteur aéronautique, d'un équipage sur le point de reprendre la maitrise de l'appareil au moment de l'impact pourrait susciter un certain intérêt... en attendant une éventuelle lecture des boites noires.

Voir plus d'informations sur les moyens mis en oeuvre pour localiser et visualiser l'épave:
http://www.bea.aero/fr/enquetes/vol.af. ... 2.2010.pdf
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