Bonjour
-Freud a voulu faire du rêve une fenêtre sur l’inconscient. On peut, à la lumière des travaux neuroscientifiques actuels, dire plus précisément que le rêve est une fenêtre sur le non-conscient. Celui concerne les aspects cognitifs implicites et explicites et émotionnels de notre expérience. Le rêve et le sommeil nous servent autant à retenir qu’à oublier. Nous opérons ainsi, hors conscience, de manière automatique, un travail de tri. A notre insu, notre identité oriente nos souvenirs ou nos oublis. C’est pourquoi le sommeil est un bien précieux.
Les besoins de sommeil sont en moyenne de 10 heures par nuit chez l’enfant, de 8 à 10 heures chez l’adolescent, de 7 à 8 heures chez l’adulte.
NB Il y a belle lurette que je me suis posé la question, à maintes reprises, pourquoi pendant le rêve (qui a lieu pendant le sommeil lent et paradoxal) le système thalamocortical est automatiquement déconnecté de façon fonctionnelle du monde extérieur aussi bien pour les informations qui entrent que celles qui sortent ? En clair l’activité des neurones « ponto-geneculo-occipiaux », paralyse notre tonus musculaire (neurones moteurs) en disjonctant la moelle épinière qui, dans ces conditions, empêche toute personne qui rêve de bouger. Pourquoi cette caractéristique a-t-elle été retenue par l’évolution ? Je crois que la réponse il faut la chercher dans le comportement et caractéristiques de nos ancêtres hominiens, il y a des millions d’années, quand, pour une question de survie, dormaient dans les arbres. En fait je ne peux imaginer un singe (hominien) qui puisse dormir dans les branches des arbres avec son système thalamocortical fonctionnel ! Car le risque de tomber de l’arbre dans de pareilles conditions, pendant le sommeil paradoxal, est élevé ! Cette aptitude, malgré sa relative inutilité, est toujours présente chez l’humain et pas seulement.