Etude très intéressante.
Le problème - que ne connaissaient pas Turner ou Delacroix pour leurs aquarelles - est que les peintures acryliques utilisent l'eau comme solvant, donc nécessitent des pigments et des supports hydrophiles.
Il faut donc une interface, ce qui est simple quand on peint sur toile : on la prépare avec un enduit spécial sinon la peinture va passer au travers et on verra surtout la trame du support, effet artistique discutable.
Peindre à l'acrylique sur des supports hydrophobes, comme par exemple les métaux ou des anciennes toiles à l'huile grattées, n'est pas possible, la peinture ne mouille pas le support et elle s'assemble en gouttes.
J'ai donc développé une astuce en utilisant quelques connaissances de base en chimie : préparer les supports avec une couche très mince à molécules mixtes comportant une extrémité hydrophobe capable de se lier à ce type de support, et une extrémité hydrophile capable de se lier aux pigments acryliques.
Et cela marche parfaitement, avec si on le désire des effets de volume saisissants.
"Ma" technique n'est pas brevetée mais nous sommes ici sur un site technico-scientifique et je vous laisse le soin de vous triturer les neurones.
Exemple d'une peinture que j'ai réalisée en 1998 sur plaque d'AG3 de 3mm d'épaisseur :
Un oeil très affûté pourra deviner sans trop de peine la technique employée.
On peut aussi se contenter d'en faire des fonds, sur lesquels on peindra ensuite "à l'huile", technique mise au point par feu mon ami Pec (1930-2000) avec laquelle il composa des toiles extraordinaires et qu'il eut le temps de m'apprendre.
Et tout ça sans plomb, bien entendu. Turner, Bonington ou Delacroix n'en connaissaient pas la toxicité, nous nous savons qu'il ne faut plus s'en servir.