Après avoir lu et relu toutes les infos et vos commentaires, il m'apparaît comme évident que la responsabilité du crash est attribuée aux instruments et qu'il n'est pas question (officiellement) de mettre les pilotes en cause.
Pourtant ils n'ont pas cessé de faire des conneries.
1 - Il faut être complètement neuneu pour aller se jeter dans un cunimb, pire encore en régime tropical.
2 - Il n'est pas surprenant que, dans de telles conditions terriblement turbulentes, les pilotes aient été un peu à la rue et aient déconné, mais vouloir monter dans de l'air chaud et peu dense avait peu de chances de succès, outre que cela diminuait dangereusement la portance.
3 - Un avion, comme n'importe quel aéronef à part les ballons, a un angle d'incidence maxi à partir duquel il décroche, phénomène physique naturel lié aux pressions de l'air sur l'intrados et l'extrados. Quand l'incidence est excessive, tous les écoulements d'air se désorganisent et la portance devient nulle, l'avion peut soit décrocher et tomber comme un caillou, soit entrer dans ce qu'on appelle en parapente une phase parachutale. Avec l'incidence que le pilote avait donnée à l'avion, c'est ce qui s'est produit. Il ne volait plus, il tombait.
4 - Tout aéronef - à part toujours les ballons - a aussi une vitesse minimale au-dessous de laquelle il ne décolle pas s'il est au sol, et il décroche s'il est en l'air. Il s'agit bien entendu de la vitesse/air et non de la vitesse/sol.
5 - Perdre momentanément des informations sur la vitesse ne fait pas perdre l'information sur l'assiette ni sur l'altitude. Les pilotes auraient dû réagir, mais le pouvaient-ils encore ?
Je pense que c'était la panique totale dans l'avion, autant dans la cabine que dans le poste de pilotage, et dans des conditions aussi stressantes il n'est pas surprenant que les pilotes aient mis l'avion dans une cascade d'incidents.
Un fonctionnement erratique de l'alarme de décrochage ne peut pas cacher les évidentes erreurs de pilotage, que je n'hésite pas à qualifier de fautes.
Ce qui me fait aussi tiquer c'est l'énorme Vz, complètement aberrante.
Un corps compact en chute libre atteint une vitesse limite de 50m/s, soit 180km/h. Il semble que la vitesse de chute de l'avion était bien supérieure et là il faut en déduire qu'il était dans une énorme dégueulante comme il y en a toujours à la sortie d'un cunimb.
Avec un parapente, on s'échappe d'une dégueulante bras hauts (donc à incidence mini) en poussant à fond sur l'accélérateur. avec un delta on tire sur le trapèze. C'est une simple question de mécanique du vol et avec un avion c'est sans doute kifkif : vol horizontal et pleins gaz.
Je parie que les conclusions de l'enquête tendront à exonérer les pilotes, pour ne pas mécontenter le syndicat, et l'avionneur pour une simple question commerciale. Haro donc sur le fournisseur des sondes Pitot et sur celui des systèmes d'alarme.
Cela ne vous rappelle pas Halsheim et le Mt Ste Odile ?
Salut et fraternité*
C'est une grande misère de n'avoir pas assez d'esprit pour parler, ni assez de jugement pour se taire. (La Bruyère)