Une bicyclette, aussi appelée un vélo en langage courant, est un véhicule (Un véhicule est un engin mobile, qui permet de déplacer des personnes ou des charges d'un...) terrestre composé de deux roues alignées — d'où elle tire son nom. La force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un...) motrice est fournie par son conducteur (le cycliste) en position assise ou couchée, parfois debout, par l'intermédiaire de pédales faisant office de paliers de vilebrequin. La bicyclette est l'un des principaux moyens de transport (Le transport est le fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu à un autre, le plus...) dans de nombreuses parties du monde (Le mot monde peut désigner :). Sa pratique, le cyclisme, constitue à la fois un usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) quotidien, un loisir populaire et un sport.
L'ordre de grandeur habituel des vitesses de déplacement ( En géométrie, un déplacement est une similitude qui conserve les distances et les angles...) à bicyclette est de 16 à 32 km/h environ. Sur un vélo de course (Course : Ce mot a plusieurs sens, ayant tous un rapport avec le mouvement.) rapide, un cycliste raisonnablement entraîné peut atteindre environ 70 km/h sur un parcours horizontal (Horizontal est une orientation parallèle à l'horizon, et perpendiculaire à la...), durant de courtes périodes (sprints). La plus grande vitesse (On distingue :) jamais atteinte sur du plat, sans utiliser de véhicule ouvreur servant d'écran (Un moniteur est un périphérique de sortie usuel d'un ordinateur. C'est l'écran où s'affichent...) aérodynamique (L'aérodynamique est une branche de la dynamique des fluides qui porte principalement sur la...), a été atteinte par Sam Whittingham en 2009, constituant le record du monde avec 133,14km/ h, sur son vélo couché (Un vélo couché, aussi appelé bent, vélo horizontal ou vélocar, est un véhicule à propulsion...). Ceci constitue le record autonome dynamique (Le mot dynamique est souvent employé désigner ou qualifier ce qui est relatif au mouvement. Il...) pour les véhicules à propulsion (La propulsion est le principe qui permet à un corps de se mouvoir dans son espace environnant....) humaine.
Par rapport à la marche à pied (La marche (le quasi-pléonasme marche à pied est également souvent utilisé) est le mode de...), le vélo est trois fois plus efficace à effort égal et entre trois et quatre fois plus rapide. On a également calculé qu'en termes de conversion en mouvement de l'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) issue de la nourriture, il s'agit d'une forme de locomotion plus efficace que celle de n'importe quel organisme biologique (l’organisme biologique le plus efficace au kilomètre est le martinet et le second est le saumon).
L'histoire de la bicyclette pourrait remonter au mythique Comte Mede de Sivrac supposé inventeur du célérifère en 1790. La genèse de ce mythe a été racontée par Jacques Seray.
L'histoire commence en 1817, année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) où le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn invente sa Laufmaschine ou « machine à courir » qui sera présentée à Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région...) la même année (Brevet d'importation français déposé par Louis-Joseph Dineur au nom du Baron Drais le 17 février 1818 : « Machine dite vélocipède (Vélocipède est le nom français donné par Karl Drais à sa Draisienne pour...). »). La draisienne de 1817 possédait deux roues alignées, reliées à un cadre en bois par des fourches, la roue (La roue est un organe ou pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe passant par...) avant pouvant pivoter latéralement. Cet engin connut un certain succès, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis. La draisienne et les engins qui lui ressemblaient furent connus sous divers noms, comme hobby horse, dandy horse, biciped ou trottinette. Ils tenaient plus de cette dernière, dans la mesure où le seul moyen de propulsion était de prendre appui au sol pour fournir une poussée (En aérodynamique, la poussée est la force exercée par le déplacement de l'air...).
On pourrait considérer que la draisienne fait partie de la préhistoire de la bicyclette et que son histoire proprement dite commence avec les vélocipèdes à pédale. Les historiens retiennent la date de 1861 pour l'apparition des pédales, année où Pierre Michaux, serrurier en voiture à façon, commence la fabrication des premiers vélocipèdes à pédale. Il appelle cette pédale « pédivelle » (brevet français n° 80 637 déposé par Pierre Michaux le 24 avril 1868 : « Perfectionnement dans la construction des vélocipèdes. ») et en généralise la fabrication en créant son entreprise en 1865, la « Maison Michaux » qui devient « La Compagnie parisienne » en 1869. On peut parler, à partir de 1867, de succès populaire. Apparaissent les courses de vélocipèdes, les clubs, les journaux... Des engins similaires au vélocipède Michaux eurent beaucoup de succès aux États-Unis après 1866, lorsque Pierre Lallement, ancien associé de Pierre Michaux, obtint un brevet américain pour une machine qu'il appela « bicycle ». Quelques-uns surnommèrent la machine boneshaker (« secoueuse d'os »), en raison de la conception des roues, en bois cerclées de fer (Le fer est un élément chimique, de symbole Fe et de numéro atomique 26. C'est le...). Les garnitures de roues en caoutchouc dur apparurent en 1869 et améliorèrent sensiblement le confort de l'engin.
Après la guerre de 1870, le perfectionnement des vélocipèdes va se poursuivre surtout en Angleterre (L’Angleterre (England en anglais) est l'une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni....). La roue (La roue est un organe ou pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe...) avant devint plus grande, et la roue arrière diminua de taille. Ce genre de bicyclette connut un succès foudroyant. Le premier grand-bi, appelé Ordinary apparut en 1872. En Angleterre, il fut surnommé Penny Farthing (d'après la taille respective de ces deux pièces de monnaie).
Un inventeur français eut l'idée d'utiliser les fourreaux de sabre devenus inutiles pour remplacer les profilés pleins par ces tubes. Cela permit d'alléger considérablement l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...).
En 1884, John K. Starley de la société the Coventry Sewing Machine Company (« société des machines à coudre de Coventry »), qui deviendra Rover, inventa la « bicyclette de sécurité » avec des roues de taille raisonnable et une transmission par chaîne (Le mot chaîne peut avoir plusieurs significations :). Le cycliste y est installé à l'arrière, ce qui rend presque impossible la chute de type « soleil » où le cycliste est catapulté par-dessus la roue avant (brevet anglais n° 1 341 déposé par John K. Starley le 30 janvier 1885 Improvements in roller bearings for velocipedes, carriages, or like light vehicles or light machinery).
Un engrenage plus grand à l'avant (le plateau) qu'à l'arrière (le pignon) fait tourner la roue arrière plus vite que les pédales ne tournent, ce qui permet à ce type d'engin d'aller vite même sans une roue géante (Une étoile géante est une étoile de classe de luminosité II ou III. Dans le...).
John Boyd Dunlop inventa le pneumatique en 1888 (brevet français n° 193 281 déposé par John Boyd Dunlop le 1er octobre 1888 : « Garniture de jante applicable aux roues de véhicules. »). Cela contribua à améliorer encore le confort du cycliste.
Les bicyclettes de sécurité de 1890 ressemblaient déjà beaucoup aux bicyclettes actuelles. Elles avaient des pneumatiques de taille comparable à ceux d'un vélo moderne, des roues à rayons, un cadre en tubes d'acier (L’acier est un alliage métallique utilisé dans les domaines de la construction...) et une transmission par chaîne. La seule chose qui leur manquait était un système de changement de vitesses.
Dans les années 1890 ce nouveau modèle de bicyclette a élargi la cible des utilisateurs potentiels. De plus, les bicyclettes devinrent un produit industriel, réduisant leur prix à un point (Graphie) qui les rendait abordables aux ouvriers. Cela conduisit à une « folie de la bicyclette », qui fut à l'origine d'une évolution sociale importante (voir ci-dessous).
En 1903 naît le tour de France. Le premier gagnant de cette grande épreuve est Maurice Garin.
Les systèmes à plusieurs vitesses commencèrent à être utilisés dans les compétitions de vélo dans les années 1930.
Le vélocar apparaît dans les années 1930, vélo couché et ancêtre de la vélomobile (Une vélomobile, appelée aussi vélocar, est au vélo ce qu’une automobile...).
Les dérailleurs se développent durant les années 1950.
Enfin, les vélomobiles renaissent à la fin des années 1980.