Un don de sang est un processus par lequel un donneur de sang est volontaire pour se voir prélever du sang qui sera stocké dans une banque du sang puis servira lors d'une transfusion sanguine.
En France, en Belgique et au Canada c'est un don véritable, les donneurs ne sont pas rémunérés, contrairement à d'autres pays.
Lorsqu'un donneur arrive dans un centre de don de sang, celui-ci remplit typiquement un formulaire de consentement et répond à un petit questionnaire médical pour voir s'il est apte à donner. Les questions peuvent impliquer son âge, son poids, son dernier don de sang, son état actuel de santé, et divers facteurs de risque comme les tatouages, l'usage de stupéfiants (usage récréatif ou dopant), les derniers voyages internationaux, et l'anamnèse sexuelle. Les réponses sont associées au sang donné, mais l'anonymat reste garanti. Il est à noter que les conditions varient selon les pays: si la contamination par une MST, l'appartenance à une population à risque, un état évident d'ébriété ou un long séjour en Afrique noire interdisent un don du sang quel que soit le pays, les États-Unis interdisent également le don du sang aux personnes ayant résidé plus de cinq ans en Europe depuis 1980. En France, cet interrogatoire est mené par un médecin. Depuis 2008, sauf pour les donneurs réguliers, un contrôle du taux d'hémoglobine est effectué avant le don. Il est fortement conseillé de bien manger et d'être bien en forme avant d'effectuer un don de sang. Dans le cas contraire, il est possible de souffrir d'un choc vagal ou d'une baisse de tension. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'un donneur donne pour la première fois et est stressé.
Depuis 2000, suite au scandale du début des années 1990 du sang contaminé, seuls l'Établissement français du sang et le Centre de transfusion sanguine des armées sont habilités à recueillir du sang en France. Au Québec, Héma-Québec est le seul lieu où l'on peut donner du sang, au moyen d'une collecte mobile ou à un centre Globule.
En vertu de l’article L. 1221-5 du Code de la santé publique, aucun prélèvement de sang ne peut avoir lieu sur une personne mineure, hormis à titre exceptionnel, en cas d’urgence thérapeutique et avec le consentement des parents. L’âge minimum pour pouvoir faire don de son sang est donc l’âge légal de la majorité, à savoir 18 ans en France.
En France, le donneur doit être âgé:
Concernant la limite haute, le don de sang est possible jusqu’à l’âge de 70 ans révolus, et ce malgré l’allongement de l’espérance de vie de personnes en excellente santé.
On a donc d’un côté une limitation juridique, résultant de la nécessité d'un consentement libre et éclairé à l'acte de prélèvement (on considère que le mineur n'est pas suffisamment éclairé par principe), et d’un autre, une limitation d'ordre médicale.
Le donneur doit peser au minimum 50 kilos.
Les médecins n'ont que 3 à 5 minutes d'entretien pour catégoriser les personnes entre populations à risque, qui sont automatiquement exclues afin de limiter au maximum tout risque, et populations pouvant donner leur sang. Sont ainsi exclues :
Le rythme des dons dépend de la volonté du donneur et du type du don. Évidemment, il n'est pas possible de donner à chaque jour, et une certaine période de temps minimale est fixée entre les dons. Cette période diffère de pays en pays selon la réglementation en vigueur.
En France, il faut attendre 8 semaines entre deux dons de sang total avec un maximum de 6 dons par an pour un homme et 4 pour une femme ; pour les dons de plaquettes, le délai est de 4 semaines avec un maximum de 12 dons par an. Pour les dons de plasma, il est possible d'effectuer jusqu'à 24 dons dans l'année, à deux semaines d'intervalle minimum. Pour les hommes de plus de 60 ans, un intervalle de 8 semaines minimum est exigé entre les dons, quel que soit le type.
Au Québec, il n'y a pas de distinction, hommes et femmes peuvent donner leur sang 6 fois par an, tous les 56 jours. Il faut attendre 14 entre deux dons de plaquettes (deux semaines, soit, par exemple, du lundi le 14 au lundi le 28, du vendredi le 7 au vendredi le 21, etc.).
L'ensemble des pays européens applique en matière de délais entre chaque don une directive européenne. Si tous appliquent les mêmes délais en ce qui concerne les dons de sang, il n'en est pas de même en ce qui concerne les dons de plaquettes. Sans en arriver à ce qui se passe au Canada, certains pays européens, comme la Suisse, l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, appliquent depuis plusieurs années la directive européenne qui prévoit que l'on doit respecter un délai de 4 semaines entre deux dons de plaquettes, avec un maximum de dons par an. En France le nombre de dons tout type confondu doit être inférieur ou égal à 24 par an.