Les réassortiments génétiques peuvent être à l'origine de grandes pandémies mondiales de grippe. On en dénombre trois au cours du XXe siècle, en 1918 (« grippe espagnole »), 1957 (« grippe asiatique »), et 1968 (« grippe de Hongkong »). Ces pandémies sont caractérisées par une morbidité et une mortalité élevées. Ainsi la « grippe espagnole » en 1918 et 1919 aurait fait de 30 à 100 millions de victimes (selon les évaluations, 40 millions selon le site de l'Institut Pasteur), dont plus de la moitié chez les jeunes adultes. Le virus en cause, proche de la grippe porcine, était très différent de ceux circulant à l'époque.
Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, l'hygiène est la première forme de prévention de la contagion en période épidémique ;
En cas de découverte d'un cadavre d'oiseau sauvage, il faut éviter d'y toucher.
En France, une ordonnance médicale permet d'acquérir sans frais en pharmacie un lot de 50 masques chirurgicaux (à changer après 4 heures de port).
Ces mesures (lavage de mains et masques chirugicaux) sont surtout efficaces si elles sont prises très tôt dans le cours de la maladie. La protection n'est cependant pas absolue, en partie probablement parce qu'elles sont difficiles à mettre en place de façon rigoureuse dans la durée.
La quarantaine est un moyen efficace, mais difficile à mettre en œuvre.
L'oligothérapie peut avoir un rôle dans la prévention de l'infection grippale. Des experts américains recommandent à la lumière de l'expérience acquise dans la gestion de la pandémie par le virus H1N1 de s'assurer tout d'abord que la population à risque ne souffre pas de déficit même marginal en zinc. Ce déficit marginal apparaît comme étant fréquent dans les populations à risque (enfants et vieillards) dans les pays développés,, et se traduit par une baisse du zinc lymphocytaire et de la thymuline circulante à taux plasmatiques de zinc normaux. La réponse immunitaire qualitative et quantitative s'en trouve affectée, que ce soit sur le bras cellulaire ou humoral. D'autre part, on a démontré que l'adjonction de zinc induisait l'apoptose des cellules infectées par la virus de la grippe et facilitait ainsi leur phagocytose, limitant la propagation du virus de la grippe. La supplémentation en zinc doit se faire avec l'apport d'autres oligoéléments (cuivre, zinc) et vitamines comme dans le Stimunal® afin de ne pas induire un effet négatif sur leur absorption intestinale.
La vaccination anti-grippale est considérée comme la meilleure prophylaxie.
Outre l'hygiène, la vaccination dans les pays où elle est accessible semble être la meilleure parade, avec des taux de protection par les vaccins de l'ordre de 60 % (jusqu'à 90 % pour la grippe saisonnière). Elle en diminue significativement le nombre d'hospitalisations ainsi que la mortalité. Cependant, l'explication de ces effets bénéfiques n'est pas claire puisque la mortalité diminue également en période non épidémique, ce qui laisse supposer que les personnes vaccinées sont peut-être simplement en meilleure santé. Toutefois des évaluations quasi exhaustivessur près de 40 ans de vaccination antigrippale incitent à considérer ces taux avec prudence.
Dans certains pays (France, Belgique), les sujets à risque (plus de 65 ans, insuffisance respiratoire chronique, atteintes cardiaques ou rénales, etc.) ont droit à une vaccination gratuite. Elle est recommandée aux professionnels de santé et aux personnes travaillant à des postes « socialement » exposés (enseignants, administration, transports en commun...). Dans ce type de situation, le vaccin est remboursé.
Le vaccin le plus commun est une suspension de particules virales inactivées et purifiées qui offre une protection contre trois souches virales. Dans la majorité des cas, il comporte des particules de deux sous-types de virus influenza A et d'un sous-type de virus influenza B.
Le vaccin peut être administré de manière sous-cutanée ou intramusculaire.
L'utilisation de l'Oseltamivir® en prophylaxie antivirale est indiquée seulement dans le cas où le sujet est déjà contaminé ou risque fortement de l'être. Elle permet la réduction de 80 % du nombre de cas de grippe chez les sujets contacts traités précocément, dans les premières 48 heures après contage.
La prophylaxie post-exposition par l'Oseltamivir® est recommandée pour les sujets dont l'âge est supérieur à 13 ans, à risques de complications grippales graves et/ou non protégés par la vaccination, car non vaccinés, ou à cause d'une vaccination dont la souche injectée est inadaptée, ou parce que la vaccination est trop récente, ou à cause d'une immunodépression notable.
L'augmentation de la température centrale (Fièvre) est un mécanisme physiologique immunitaire antiviral qui perturbe la biochimie des réplications virales. Il n'y a pas de preuves scientifiques du bénéfice (en termes de morbi-mortalité) des traitements symptomatiques des infections virales aiguës bénignes saisonnières de l'adulte sain en général et de l'infection grippale, en particulier.
Il existe des médicaments antiviraux :
Les antibiotiques ne sont prescrits qu'en cas de surinfection bactérienne (notamment l'amoxicilline).