Mètre - Définition

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Introduction

La barre de platine-iridium utilisée comme prototype du mètre de 1889 à 1960.

Le mètre (symbole m, du grec metron, mesure) est l'unité de base de longueur (La longueur d’un objet est la distance entre ses deux extrémités les plus...) du Système international (SI). Il est défini, depuis 1983, comme la distance parcourue par la lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) dans le vide (Le vide est ordinairement défini comme l'absence de matière dans une zone spatiale.) en 1299 792 458 seconde.

Historique

En 1668, le philosophe anglais John Wilkins publie la description d'une mesure universelle, d'unités décimales, et dont la longueur fondamentale (En musique, le mot fondamentale peut renvoyer à plusieurs sens.) est de 38 pouces de Prusse (1 pouce prussien = 26,15 mm), soit de 993,7 mm. Sept ans plus tard, le savant italien Tito Livio Burattini publie en 1675 Misura Universale, ouvrage dans lequel il renomme la mesure universelle de Wilkins en mètre (metro cattolico) et la redéfinit comme étant la longueur d'un pendule (Le mot pendule (nom masculin) nous vient d'Huygens et du latin pendere. Il s'agit donc à l'origine...) qui oscille avec une demi-période d'une seconde ( Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...), soit environ 993,9 mm actuels. Louis XVI en France va concrétiser une longue série de tentatives en signant le 8 mai 1790 le projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) d'unification (Le concept d'unification est une notion centrale de la logique des prédicats ainsi que...) des poids (Le poids est la force de pesanteur, d'origine gravitationnelle et inertielle, exercée par la...) et mesures du Royaume de France, proposé par Talleyrand. Suite au rapport du 19 mars 1791 de l'Académie des sciences (Une académie des sciences est une société savante dont le rôle est de promouvoir la recherche...), et sur proposition du Chevalier Jean-Charles de Borda, le « mètre » de Burattini, est adopté comme unité de longueur (Il existe de nombreuses unités de longueur ne faisant pas partie du système international....). Auparavant, les longueurs étaient mesurées en référence à l'humain (le pouce, le pied, la toise) ; comme chaque être humain est différent, on prenait souvent comme référence le roi, ce qui était un symbole monarchique fort. En pleine période révolutionnaire, il fut donc décidé de supprimer toute référence à un homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l'espèce appelée Homme moderne (Homo...) particulier, de choisir un étalon non humain unique et d'utiliser des multiples et sous-multiples de 10. Fini ainsi le pied qui valait douze pouces.


Mètre étalon par Chalgrin
36, rue de Vaugirard, Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région...), VIe
(marbre et laiton)

Le mètre fut officiellement défini pour la première fois le 26 mars 1791 par l'Académie (Une académie est une assemblée de gens de lettres, de savants et/ou d'artistes reconnus par leurs...) des sciences comme étant la dix-millionième partie d'un quart de méridien (En géographie, un méridien est un demi grand cercle imaginaire tracé sur le globe...) terrestre, ou d'un quart de grand cercle (En géométrie, un grand cercle est un cercle tracé à la surface d'une sphère qui a le même...) passant par les pôles. Si ce n'est le corps humain (Le corps humain est la structure physique d'une personne.), la nature restait donc la référence. Il fut adopté par la France le 7 avril 1795 comme mesure de longueur officielle. Quelques années plus tard, en 1799, un mètre-étalon en platine (Le platine est un élément chimique de symbole Pt et de numéro atomique 78.) fut créé à partir de cette définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) et devint la référence. De février 1796 à décembre 1797, la Convention fit placer dans Paris seize mètres-étalons gravés dans du marbre (Le marbre est une roche métamorphique dérivée du calcaire, existant dans une grande...) pour familiariser la population avec la nouvelle mesure. Aujourd'hui, il n'en subsiste que quatre : l'un est au 36 de la rue de Vaugirard, à droite de l'entrée ; le deuxième, replacé en 1848, est au 13 de la place Vendôme, à gauche de l'entrée du ministère de la Justice, le troisième est à Croissy-sur-Seine (Yvelines), dans un mur (Un mur est une structure solide qui sépare ou délimite deux espaces.) de la rue au Mètre, et le quatrième à Sceaux (Hauts-de-Seine).

En juin 1792, Jean-Baptiste Joseph Delambre (Jean-Baptiste Joseph Delambre, né à Amiens le 19 septembre 1749 et mort à...) fut chargé de mesurer la distance entre Dunkerque et Rodez pendant que Pierre Méchain mesura celle de Barcelone (Barcelone (Barcelona en catalan et en castillan) est une commune de Catalogne - Espagne, située...) à Rodez. Ils devaient se retrouver à Rodez. Cela permit d'établir précisément la valeur du mètre. En 1793, à Montjuïc à Barcelone, Méchain détecta une incohérence entre les longueurs relevées et le relevé astronomique de la position des étoiles. La guerre franco-espagnole l'empêcha de réitérer ses mesures. Cet écart, qui n'était en fait pas dû à une erreur de manipulation mais à l'incertitude des instruments utilisés, le plongea dans un profond trouble et il mit tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) en œuvre pour éviter de devoir rendre compte de ses travaux à Paris. En 1799, il se résigna à se rendre à une conférence internationale qui salua son œuvre scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...). Il maquilla alors ses résultats, ce qui rendra le mètre trop court de 0,2 mm. La « fraude » ne sera découverte par Delambre qu'en 1806, année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) où il réétudiera l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des résultats lors de la rédaction de Base du système métrique.

En 1889, le Bureau des poids et mesures redéfinit le mètre comme étant la distance entre deux points sur une barre d'un alliage (Un alliage est une combinaison d'un métal avec un ou plusieurs autres éléments...) de platine et d'iridium (L'iridium est un élément chimique de symbole Ir et de numéro atomique 77.). Cette barre est toujours conservée au Pavillon de Breteuil à Sèvres.

En 1960, grâce à l'avènement des lasers, la 11e Conférence générale des poids et mesures (CGPM) redéfinit le mètre comme 1 650 763,73 longueurs d'onde (Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation...) d'une radiation (Le rayonnement est un transfert d'énergie sous forme d'ondes ou de particules, qui peut se...) orangée émise par l'isotope (Le noyau d'un atome est constitué en première approche de protons et de neutrons. En physique...) 86 du krypton (Le krypton est un élément chimique, de symbole Kr et de numéro atomique 36.).

Enfin la conférence de 1983 se fonda sur la lumière et redéfinit une nouvelle fois le mètre comme étant la distance parcourue par la lumière dans le vide en 1299 792 458 seconde. La vitesse de la lumière (La vitesse de la lumière dans le vide, notée c (pour...) dans le vide étant la même en tout point (Graphie) (résultat établi par la relativité restreinte), c'est une définition plus précise car la seconde est l'unité du Système international (SI) qui est mesurée avec la plus faible incertitude.

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