Nouveau Monde - Définition

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Introduction

Le Nouveau Monde (en vert).

Le Nouveau Monde est un terme désignant le continent américain ainsi que l'Océanie, notamment l'Australie. Il fut utilisé au XVIe siècle à propos de terres découvertes au-delà de l'océan Atlantique (L'océan Atlantique est l'un des cinq océans de la Terre. Sa superficie de...), lorsqu'il devint évident que ce que l'on appelait jusque là « les Indes occidentales » était en fait un nouveau continent (Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens...).

Cette appellation s'oppose à l'Ancien Monde (L’Ancien Monde se réfère à la partie du Monde connu par les Européens...) connu jusqu'alors : l'Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...), l'Afrique (D’une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles,...) et l'Asie (L'Asie est un des cinq continents ou une partie des supercontinents Eurasie ou Afro-Eurasie de la...).

Cette expression peut faire maintenant figure d'anachronisme, puisqu'elle se réfère à un point (Graphie) de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) dépassé. Elle est toutefois toujours utilisée, notamment pour des sujets qui continuent d'opposer ou de différencier deux grandes parties du monde (Le mot monde peut désigner :). Dans certains domaines spécifiques, notamment la viticulture, l'Afrique du Sud (Le sud est un point cardinal, opposé au nord.) peut aussi être englobée dans cette expression.

Origines de l'expression

L'expression Nouveau Monde (Le Nouveau Monde est un terme désignant le continent américain ainsi que l'Océanie,...) est passée dans le langage courant lorsque, à la suite des voyages de Christophe Colomb, qui eurent un grand retentissement en Europe, encore amplifié par l'imprimerie, la société en Occident (L'Occident, ou monde occidental, est une zone géographique qui désignait initialement...) a pris conscience qu'il existait des terres à l'ouest (L’ouest est un point cardinal, opposé à l'est. C'est la direction vers laquelle se...), au-delà de l'océan (Un océan est souvent défini, en géographie, comme une vaste étendue d'eau...) Atlantique. Pendant longtemps, en effet, en tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) cas depuis le VIe siècle et les grandes invasions, le monde scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...) et cultivé avait abandonné l'idée que la terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...) était sphérique. Les philosophes de la Grèce antique, à partir de Parménide semble-t-il, avaient connaissance de la rotondité de la Terre. Platon (Platon (en grec ancien Πλάτων / Plátôn),...) et Aristote (Aristote (en grec ancien...) s'étaient rangés à cette idée. Eratosthène avait même calculé la circonférence du globe terrestre.

Toutefois, après les invasions barbares, Cosmas d'Alexandrie (Alexandrie (grec :?λεξ?νδρεια, Copte :...) revint à une représentation plate de la Terre, la carte en T, qui plaçait les trois continents alors connus depuis l'Antiquité (l'Europe, l'Asie, et l'Afrique) autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) d'un T renversé vers la droite.

La civilisation arabo-musulmane, qui se trouvait au carrefour de nombreuses civilisations antiques, avait conservé l'idée que la Terre était sphérique. Les sciences et techniques islamiques (Les sciences et techniques islamiques se sont développées au Moyen Âge, dans le...) avaient un degré (Le mot degré a plusieurs significations, il est notamment employé dans les domaines...) d'avancement supérieur à celui de l'Occident dans les domaines de la géographie (La géographie (du grec ancien γεωγραφία...) et de l'astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...), notamment. En effet, les connaissances issues d'Euclide (Euclide, en grec ancien Εὐκλείδης...), de Ptolémée (Claudius Ptolemaeus (en grec : Κλαύδιος...), d'Aristote, étaient intégrées dans les centres culturels de l'Islam (notamment Bagdad), de sorte qu'il existait une tradition importante en géographie et en astronomie dans cette civilisation.

Dès la fin du Xe siècle, et surtout après les croisades, il y eut des échanges culturels entre l'Occident et la civilisation arabo-musulmane, qui permirent d'intégrer de nouvelles connaissances dans les universités occidentales. Ptolémée, Aristote et Eratosthène devinrent des références dans les milieux cultivés, ainsi que pour les explorateurs et les navigateurs. Mais l'enseignement (L'enseignement (du latin "insignis", remarquable, marqué d'un signe, distingué) est une...) courant n'intégrait pas la géographie.

Les premières explorations vers l'Asie (missionnaires franciscains et dominicains, voyage (Un voyage est un déplacement effectué vers un point plus ou moins éloigné dans un but personnel...) de Marco Polo) développèrent dans les esprits l'idée que la Terre était sphérique. Néanmoins, les classes moins cultivées de la société n'avaient pas conscience de la rotondité de la Terre.

L'explorateur Jean de Mandeville fit, à partir de 1322, un voyage de 34 ans en Égypte (ce qui paraît assuré), puis en Inde, Asie centrale, et jusqu'en Chine [cela est plus douteux], voyage considérable pour l'époque. À son retour vers 1355-1357, il fit le récit de son voyage, dans un livre intitulé Livre des merveilles du monde (ou Voyages). Il évoqua les possibilités théoriques de navigation (La navigation est la science et l'ensemble des techniques qui permettent de :) autour du monde (circumnavigation). Son récit (manuscrit à l'époque) fut écrit en 250 exemplaires, et traduit dans un certain nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de langues vernaculaires, mais à l'époque, la grande peste (La peste (du latin pestis, maladie contagieuse) est une maladie à multiples facettes qui est...) et les débuts de la guerre de Cent Ans avaient totalement désorganisé la société européenne, empêchant de grandes expéditions comme celles du siècle (Un siècle est maintenant une période de cent années. Le mot vient du latin saeculum, i, qui...) suivant.

Le Livre des merveilles du monde a donc eu un certain succès au Moyen Âge, probablement en raison des possibilités de circumnavigation. Néanmoins, il est probable que l'on fasse des confusions entre cet ouvrage et le Livre des merveilles qui est le récit des voyages de Marco Polo, qui s'intitulerait plutôt Devisement du monde.

On sait que Jean de Mandeville influença le jeune Christophe Colomb, qui s'appuya aussi sur l'Imago mundi du cardinal Pierre d'Ailly (1410, imprimé en 1478).

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