Ouest américain - Définition

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Historique

Avant la conquête blanche

Colonisation européenne

La présence espagnole

Mission espagnole San Juan Capistrano, Californie

Les Espagnols se sont emparé d'une grande partie de l'Amérique latine au XVIe siècle et cherchent à étendre leur empire colonial vers le nord de l'actuel Mexique. Ils envoient des expéditions (Álvar Núñez Cabeza de Vaca, Marcos de Niza, Francisco Vásquez de Coronado...) depuis la Nouvelle-Espagne, afin de trouver des métaux précieux et des esclaves ; au XVIIIe siècle, la présence espagnole se renforce et s'étend, pour contrer l'expansionnisme français à l'est. Les conquistadors apportent avec eux des maladies qui déciment les populations Amérindiennes. Très tôt, les franciscains et jésuites mettent en place plusieurs missions dans la région pour convertir les indigènes au christianisme. Les Espagnols construisent des forts (presidio) au Texas, au Nouveau-Mexique et en Californie. Ils doivent faire face à l'hostilité des Comanches et des Apaches, aux soulèvements des Pueblos et des esclaves. Ils répondent par une politique de répression et d'alliance avec certaines tribus, comanches etc.... Il règne déjà un climat de violence et de non-droit dans ce qui allait devenir le Far West.

L'Ouest espagnol souffre de sous-peuplement et peine à accueillir des immigrants. L'essor économique peine à venir, à cause de l'isolement et du monopole du commerce avec l'Espagne : les colons tirent quelques ressources des échanges avec les Français ou les Amérindiens. Ils pratiquent l'élevage extensif ou l'agriculture en utilisant la main d'œuvre locale et le système de l'encomienda. Les mines sont exploitées par des esclaves amérindiens.

Avec le traité secret de Fontainebleau (1762), la France cède La Nouvelle-Orléans et la rive occidentale du Mississippi à l'Espagne. En 1774, une piste est ouverte entre les territoires du Nouveau-Mexique et la côte du Pacifique.

Santa Fe (Nouveau-Mexique) en 1846

En 1821 le Mexique gagne son indépendance par rapport à l'Espagne à l'issue d'une décennie de guerre. La révolution a détruit l'industrie coloniale de l'extraction d'argent, et le trésor national est en banqueroute. Le long de la frontière nord, les fonds qui ont jusqu'alors permis aux missions, aux presidios et aux camps apaches de survivre disparaissent presque entièrement. Devenu un état indépendant, le Mexique accorde des terres aux Américains qui se révoltent en 1835-1836 au Texas. Au cours du siège de Fort-Alamo par Antonio López de Santa Anna, les 187 occupants américains parmi lesquels se trouvait Davy Crockett meurent dans la bataille. La répression s'abat et l'armée mexicaine se livre à des pillages qui ne font que souder les colons américains. Le 21 avril 1836, Sam Houston parvient à vaincre les Mexicains à la bataille de San Jacinto. Il devient le premier président de la République du Texas, qui est reconnue par le gouvernement américain en mars 1837.

Des trappeurs américains commencent à entrer dans la région à la recherche de fourrures. En 1846 l'idéologie de la Destinée manifeste et l'occupation de territoires disputés entraînent la Guerre américano-mexicaine, qui est suivie par la Cession mexicaine. En 1853 le président James Buchanan envoie James Gadsden à Mexico pour négocier avec Santa Anna l'achat d'une partie de territoire de l'Arizona et du Nouveau-Mexique.

La Louisiane française

Coureur de bois

À partir des années 1660, la France s'engage dans une politique d'expansion en Amérique du Nord, depuis au Canada. Les objectifs sont de trouver un passage vers la Chine (Passage du Nord-Ouest), d'exploiter les richesses naturelles des territoires conquis (fourrures, minerais) et d'évangéliser de nouveaux autochtones. Les coureurs des bois se lancent dans l'exploration de l'ouest, le « Pays d'en Haut » selon l'expression de l'époque. Ils sont suivis par plusieurs expéditions, parfois menées par des prêtres. En 1673, Louis Jolliet et Jacques Marquette commencent l'exploration du fleuve Mississippi. En 1682, Cavelier de la Salle et Henri de Tonti descendent à leur tour le Mississippi jusqu'à son delta. Ils construisent des forts et nouent des contacts avec les Amérindiens. Ils revendiquent la souveraineté française sur l'ensemble de la vallée et l'appellent Louisiane en l'honneur du roi Louis XIV. L'exploration de l'ouest continue : en 1714, Louis Juchereau de Saint-Denis remonte la rivière rouge et atteint le Río Grande. La même année, Étienne Véniard de Bourgmont navigue sur le Missouri. En 1721, Jean-Baptiste Bénard de la Harpe remonte l'Arkansas en pays caddo. La zone d'influence française s'étend considérablement et les voyages jettent les bases de la reconnaissance du Far West.

Les coureurs des bois jouent un rôle important dans l'extension de l'influence française en Amérique du Nord. Dès la fin du XVIIe siècle, ces aventuriers remontent les affluents du Mississippi. Ils sont poussés par l'espoir de trouver de l'or ou de faire du commerce de fourrure ou d'esclaves avec les Indiens. La traite des peaux, souvent pratiquée sans autorisation, est une activité difficile, la plupart du temps exercée par de jeunes hommes célibataires. Beaucoup d'entre eux souhaitent finalement se sédentariser pour se reconvertir dans les activités agricoles.

Bon nombre s'intègrent dans les communautés autochtones. Ils apprennent leur langue et prennent des épouses amérindiennes : on connaît bien le cas du Canadien-Français Toussaint Charbonneau et de sa femme Sacagawea, qui ont eu un fils prénommé Jean-Baptiste. Ils participent à l'expédition Lewis et Clark, au début du XIXe siècle.

Les hostilités entre Français et Britanniques recommencent deux ans avant le déclenchement de la guerre de Sept Ans en Europe. Elles s'arrêtent plus tôt en Amérique, avant le Traité de Paris (1763). Celui-ci est signé le 10 février 1763 et consacre l'éviction des Français en Amérique du Nord : la rive occidentale du Mississippi est remise à l'Espagne.

La vente de la Louisiane ouvre aux États-Unis les portes du Far West

Le traité de San Ildefonso, signé en secret le 1er octobre 1800, prévoit la cession de la Louisiane occidentale ainsi que de la Nouvelle-Orléans à la France en échange du duché de Parme. Le 18 janvier 1803, Joseph Bonaparte, alors roi d'Espagne, rétrocède la Louisiane à son frère. Cependant, Napoléon Bonaparte décide de ne pas garder cet immense territoire. Dictée par le réalisme politique et par la rupture de la paix d'Amiens avec le Royaume-Uni (la Grande-Bretagne et l'Irlande se sont unies pour devenir le Royaume-Uni en 1801), la décision est prise de vendre la Louisiane aux jeunes États-Unis le 30 avril 1803 contre la somme de 80 millions de francs (15 millions de dollars). La souveraineté américaine entre en vigueur le 20 décembre 1803 (acte du Louisiana Purchase). Cependant, les Français, en particulier les coureurs des bois, continuent à fréquenter la région et pénètrent le Far West : ainsi, Pierre Vial découvre la piste de Santa Fe.

La conquête de l'Ouest (XIXe siècle)

Elle a vu différents évènements qui sont entrés dans la légende.

  • la fusillade d'OK Corral
  • la bataille de Little Big Horn
  • le siège de Fort-Alamo
  • la ruée vers l'or californien
  • les vols à main armée faits par différentes bandits : Butch Cassidy, Jessie James, les frères Dalton, etc.

Populations

Tombstone, Arizona
  • Les cow-boys contribuent au mythe du Far West. Contrairement à une idée reçue, ils sont souvent issus des minorités (Noirs, Mexicains). Leur travail est difficile : il consiste à mener des milliers de bœufs du Texas au Kansas, à travers la prairie des Grandes Plaines. Cette grande transhumance est faite de dangers : attaques de bêtes, orages, passage difficile des cours d'eau et quelques fois raids amérindiens. Les cow-boys sont mal payés et méprisés par la bourgeoisie américaine et par les propriétaires de ranch. À leur arrivée dans la ville du bétail, ils chargent les bêtes dans les wagons qui les emmènent dans les abattoirs de l'est des États-Unis. Ils dépensent leur paye dans les saloons et les maisons closes. En dehors de la saison de la grande transhumance, ils vagabondent et travaillent dans les ranchs. Ils finissent par disparaître lorsque le chemin de fer se développe, à la fin du XIXe siècle.
Le Chinatown de San Francisco, de nos jours
  • Les Chinois : ils arrivent en Californie à l'époque de la Ruée vers l'or. En 1859, environ 35 000 Chinois sont installés en Californie ; en 1880, ils sont 75 135. Ils prennent des activités délaissées par les Blancs. Ils sont employés dans la construction du Premier chemin de fer transcontinental : les coolies se révèlent être une excellente main d'œuvre plus efficace et meilleure marché que les Européens ou les Américains. En 1868, ils représentent 2/3 de la main d'œuvre. À San Francisco, ils prospèrent dans la restauration, le commerce, la pêche et la blanchisserie. Ils organisent des sociétés secrètes pour régler leurs différends et vivent dans des quartiers séparés, les Chinatowns.

Ils gagnent petit à petit tout l'ouest américain. Ils sont souvent victimes de discriminations, de xénophobie et de violences. On leur reproche de tirer les salaires vers le bas. Certains appellent au boycott de leurs magasins. Quand ils deviennent nombreux, les Chinois sont aussi vus comme des envahisseurs par les Indiens. Ainsi, en mai 1866, une soixantaine de Chinois sont tués par des Indiens dans l’Idaho. Mais les contacts et les échanges pacifiques existent aussi : les Chinois apprennent les langues indiennes et deviennent interprètes.

  • L'armée
  • Les mineurs et les chercheurs d'or
  • Les bandits
  • Les femmes

Villes

Ville fantôme de Jerome, Arizona

L'Ouest américain s'urbanise rapidement sous l'effet de plusieurs facteurs : la construction du chemin de fer fixe les populations. La découverte de métaux précieux provoque un afflux de population brusque : entre 1848 et 1850 la population de San Francisco est multipliée par 20. Stockton et Sacramento s'agrandissent de manière semblable.

Mais beaucoup de ces villes minières disparaissent aussi vite qu'elles se sont peuplées : vers 1870, Virginia City comptait 30 000 habitants ; elle est désertée quelques années plus tard. Les villes-fantômes s'égrainent dans tout l'Ouest américain et sont autant de témoins de la fièvre de l'or.

Fort Reno, Oklahoma, 1891

Les camps de mineurs se transforment rapidement en bourgades : ils se dotent de saloons, d'une ou plusieurs épiceries et de banques pour déposer l'or ou l'argent. En 1879, Leadville dans le Colorado possède 120 saloons, 188 salles de jeux pour seulement quatre églises. Elles deviennent un univers essentiellement masculin où la violence est endémique à cause du banditisme, des vols, de la prostitution, des jeux d'argent et de l'alcoolisme. Tous ces problèmes se concentrent dans un quartier (appelé Red light district, c'est-à-dire des quartiers chauds), alors que les familles fréquentent celui où se trouvent les magasins, l'école, l'église, et parfois le théâtre ou l'opéra. Le shérif et le marshal sont les garants de l'ordre. Les villes de l'ouest sont présentées par les journalistes et les écrivains comme des repaires de bandits. Des missionnaires protestants partent vers ces contrées pour y chasser le vice. Leur action est relayée par les femmes qui tentent d'imposer la morale victorienne. Un effort est mené pour l'alphabétisation, avec la construction d'écoles (par exemple les Sunday Schools) et d'universités, dans les plus grandes agglomérations, à la fin du XIXe siècle. En Californie, on lève une taxe spéciale pour l’éducation.

Un Colt, 1860

Les armes à feu font partie du quotidien de l'Ouest américain : en 1836, Samuel Colt invente un revolver simple dans laquelle les charges sont stockées dans un barillet. Construit selon les procédés industriels, il se diffuse rapidement dans tous les États-Unis. Cette arme, qui portera son nom, permet de très rapidement tirer six coups. Dans les années 1850 Smith et Wesson fabriquent la Winchester rifle. Les armes à feu contribuent à la violence meurtrière qui sévit dans l'Ouest, malgré les interdictions dans certaines villes. Face aux homicides qui ont lieu en général lorsque les hommes sont en état d'ébriété, les jurys populaires prononcent peu de peines de mort. Les prostituées et les minorités (Chinois, Mexicains) sont aussi les victimes de cette violence armée. Dans plusieurs localités, les citoyens créent des comités de vigilance, dont les membres sont appelés « les vigilantes ». Face aux carences de la force publique et à l'indulgence des jurys, ils se font justice eux-mêmes : entre 1849 et 1920, ces comités exécutent 527 personnes, sans procès, le plus souvent par pendaison.

La maîtrise du territoire

Piste de l'Oregon

La conquête de l’Ouest passe par la mise en valeur et l'intégration par la route, le télégraphe et le chemin de fer. De nombreuses pistes (trails en anglais) sont empruntées par les migrants dans leurs chariots bâchés, les soldats et les cow-boys dans tout le Far West : les plus célèbres sont la Red River Trail, la Piste de Santa Fe, la Piste de la Californie ou encore la Piste de l'Oregon. Ces routes sont parcourues par les diligences qui transportent passagers et courrier dans des conditions difficiles. La diligence est un véhicule souple et robuste, conduite par un cocher. À ses côtés, un homme armé garde le courrier et les valeurs. Pour les voyageurs, le parcours en diligence est risqué et très inconfortable.

Le service des postes est assuré par des compagnies comme l' American Express Company ou l' Overland Mail Company. Le Pony Express, fondé en 1860, établit des records de vitesse mais le coût du courrier est excessif ! Le télégraphe permet de communiquer d'un bout à l'autre du pays et condamne le Pony Express.

Une locomotive à vapeur, Colorado

Au milieu du XIXe siècle, l'est des États-Unis possède déjà un réseau de chemin de fer relativement dense. Le développement de ce moyen de transport vers l'ouest apparaît de plus en plus comme une nécessité urgente. Les Californiens le réclament pour cesser de dépendre de la voie maritime pour son approvisionnement. Le train permettrait d'acheminer les marchandises et les biens manufacturés de la côte est ; il permettrait aux colons et aux voyageurs de gagner plus rapidement la côte Pacifique.

Les obstacles semblent pourtant importants : le transcontinental devrait traverser les Grandes Plaines, menacés par les tribus amérindiennes. Surtout, il serait amené à franchir les Montagnes Rocheuses, hautes de 4000 mètres et les déserts du Grand Bassin. L'entreprise semblait impossible sans des investissements fédéraux. Le gouvernement américain s'intéresse au projet : en 1853 est lancé le Pacific Railroad Survey Act : il charge des expéditions scientifiques de trouver un passage pour le chemin de fer. Au cours de ces expéditions, les experts collectent de nombreuses données sur l'Ouest américain qui sont consignées dans les 14 volumes des Pacific Railroad Reports. Le gouvernement fédéral propose des subventions et des terres pour construire le chemin de fer. En 1856 est créé le Pacific Wagon Road Office et pour la première fois, un train franchit le fleuve Mississippi. Le chantier du premier chemin de fer transcontinental est lancé en 1865. Il emploie des anciens soldats de la Guerre de Sécession, des chômeurs et des Chinois (en Californie). La ligne est achevée en 1869 : elle permet de relier Sacramento à Omaha en six jours. D'autres voies ferrées sont construites à la fin du XIXe siècle, malgré la crise économique de 1873 ; Santa Fe reliée en 1880 ; Northern Pacific à Bismarck.

Mutations au XXe siècle

Fermeture de la Frontière

En 1890, la Frontière est officiellement close : cela signifie que le territoire américain est désormais colonisé. Selon Frederick Jackson Turner, la Frontière a forgé l’identité de la nation américaine qui repose sur des valeurs telles que l'esprit pionnier, le pragmatisme et l'optimisme. Les derniers territoires sont constitués en états fédéraux : Oklahoma en 1907, Arizona et Nouveau-Mexique en 1912. L'Alaska représente la dernière frontière : achetée au Russes en 1867, elle ne rejoint l'Union qu'en 1959. L'Ouest voit arriver de nouvelles vagues de migrants : les chômeurs de la crise économique qui sévit à l’est, ainsi que des populations pauvres d’Europe orientale et de Scandinavie, tentent de reconstruire leur vie dans les Montagnes Rocheuses.Ils donnent naissance à la sous-culture des tramps.

Élaboration du mythe, conservation de la nature

Bisons dans l'Ouest américain

Le développement économique et la croissance démographique de l'Ouest posent des défis écologiques importants dès la fin du XIXe siècle : l'exploitation des minerais et des métaux précieux entraine des rejets toxiques dans les fleuves (mercure). La traite des fourrures menace la survie de nombreuses espèces de mammifères. L'expansion d'une agriculture de plus en plus moderne pose des problèmes de gestion de l'eau et de dégradation des sols. De nombreux animaux sauvages fuient l'avancée humaine et les espaces anthropisés s'étendent. Le bison américain est réduit à quelques centaines d'individus. Il est victime d'une chasse intensive, mais aussi d'épidémies comme la brucellose. Ses terrains de pâture se réduisent comme une peau de chagrin. Le commerce des peaux de bisons mais aussi l'arrivée du chemin de fer affectent les troupeaux. Quelques femmes des classes moyennes se mobilisent contre le massacre des bisons : elles en appellent à une réaction pour sauver l'espèce, en publiant des articles et en interpelant les hommes politiques. En 1905, « The American Bison Society » est créée, avec pour but de protéger les survivants, et d'en développer la population.

Par les clichés pris par les photographes dans l'ouest sauvage et l'action d'hommes tels que John Muir, les Américains sont sensibilisés aux problèmes de la préservation de l’environnement. En 1864, la vallée du Yosemite devient le premier parc régional des États-Unis. Le Parc national de Yellowstone est créé en 1872 : c'est le plus ancien du Monde. L'United States Forest Service est une agence fédérale, fondée en 1905 pour gérer les forêts du pays.

De nouvelles activités : tourisme, agriculture industrielle et pétrole

Le tourisme commence à se développer à l'Ouest à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Le chemin de fer, le besoin d'exotisme ont motivé les voyages des personnes les plus aisées de l'Est du pays. Les médecins vantent l’air pur des montagnes Rocheuses et contribuent au développement des sanatorium dans le Colorado dans les années 1870 ; Las Vegas se développe autour de sources d’eau chaude.

L'agriculture se modernise et les surfaces irriguées s'étendent, en particulier en Californie : en 1902, le Newlands Act accorde des fonds fédéraux pour les syndicats d’agriculteurs. La construction de barrages et de conduites devient nécessaire au développement de l'Ouest aride : le barrage Hoover est érigé sur le Colorado dans les années 1930, suivi bientôt par le barrage de Glen Canyon dans les années 1960. Les périmètres cultivés s'étendent dans la Vallée impériale et la Vallée centrale de Californie.

Production de pétrole en Californie

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, du pétrole est découvert dans le bassin de Los Angeles, dans d'autres régions de la Californie et au Texas. On aménage des oléoducs et des terminaux pétroliers, notamment dans les ports du Golfe du Mexique.

Urbanisation

L'Ouest américain s'urbanise rapidement, quoique de façon très inégale : le réseau des villes devient dense en Californie et dans l'État de Washington, alors que les grands centres urbains sont plus dispersés dans le reste de l'Ouest. Denver connaît une croissance spectaculaire : en 1900, la ville rassemble déjà 100 000 habitants qui disposent de l'électricité, du tramway et du téléphone. L'aqueduc de Los Angeles traverse la Californie de l'est à travers le désert des Mojaves et la Vallée d'Antelope pour alimenter en eaux Los Angeles, qui connaît une explosion démographique au XXe siècle : la ville passe de 100 000 habitants en 1900 à plus de 1,2 million en 1930.

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