La définition d'une planète telle que reprise ci-dessus dit en substance qu'un corps doit présenter une masse d'au moins 5 × 1020 kg et un diamètre d'au moins 800 km pour être considéré comme une planète.
Pour le dictionnaire, dont les définitions n'ont qu'une valeur académique et non scientifique (Un scientifique est une personne qui se consacre à l'étude d'une science ou des sciences et qui...), une planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...) est un « objet céleste compact, dépourvu de réactions thermonucléaires (ou anciennement : sans lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) propre), gravitant autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) du Soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...) ou, par extension, d'une étoile ».
En 2003, Sedna avait déjà été décrétée par les médias (On nomme média un moyen impersonnel de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la...) comme étant la dixième planète du système solaire (Le système solaire est un système planétaire composé d'une étoile, le...), mais beaucoup d'astronomes étaient réticents pour lui accorder ce statut. En fait, les astronomes n'étaient pas unanimes sur la définition (Une définition est un discours qui dit ce qu'est une chose ou ce que signifie un nom. D'où la...) d'une planète et l'UAI a donc tranché la question.
Jusqu'en 2006, la National Academy of Sciences américaine définissait une planète comme étant un corps de moins de deux masses joviennes gravitant autour d'une étoile (Une étoile est un objet céleste émettant de la lumière de façon autonome, semblable à une...). Mais cette définition ne tenait pas compte des récentes découvertes, dont celles de (136199) Éris (en 2005), de (90377) Sedna et autres objets de la Ceinture de Kuiper (La ceinture de Kuiper (parfois appelée ceinture d'Edgeworth-Kuiper, ['kœj.pər] en...).
Classiquement, le terme « planète » s'oppose à celui d'« étoile ». Planète et étoile diffèrent en ceci que l'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...) lumineuse rayonnée par une planète ne provient pas de son sein propre mais de l'étoile autour de laquelle elle gravite (toute planète émet des rayonnements électromagnétiques, généralement dans l'infrarouge (Le rayonnement infrarouge (IR) est un rayonnement électromagnétique d'une longueur d'onde...) en raison de sa faible température). Même si cette opposition entre production et réflexion de lumière garde une part essentielle de sa pertinence, elle pose quelques problèmes conceptuels de définition.
Ce qui aujourd'hui distingue le plus utilement le concept de planète et celui d'étoile est le mode de formation :
Bien qu'elles n'émettent pas de lumière visible (La lumière visible, appelée aussi spectre visible ou spectre optique est la partie du...), les planètes produisent un peu d'énergie détectable en infrarouge (IR). Pour la Terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...), vu de l'espace, ceci est environ 4 000 fois moins que ce qui est reçu du Soleil. Le phénomène est plus important pour Jupiter, Saturne et Neptune. Dans l'infrarouge, elles renvoient 2 à 2,5 fois plus d'énergie qu'elles n'en reçoivent du Soleil.
Théoriquement, il existe des planètes qui n'orbitent autour d'aucune étoile. Formées autour de ces dernières, elle peuvent être libérées de leur lien gravitationnel par diverses interactions gravitationnelles. De telles planètes, dites « planètes flottantes » ne reflétant la lumière d'aucune étoile, n'ont pas encore été observées à ce jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...).
Au sein du système solaire, les planètes ont une orbite (En mécanique céleste, une orbite est la trajectoire que dessine dans l'espace un corps...) elliptique qui est, à l'exception de Mercure, quasi circulaire et dont le Soleil est situé à l'un des foyers. Les planètes orbitent toutes dans un plan approximatif, nommé écliptique (L'écliptique est le grand cercle sur la sphère céleste représentant la trajectoire annuelle du...). L'écliptique est inclinée de sept degrés par rapport au plan de l'équateur du Soleil. Les planètes orbitent toutes dans la même direction, dans le sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) contraire de celui des aiguilles d'une montre lorsque regardées du dessus du pôle nord (Le pôle Nord géographique terrestre, ou simplement pôle Nord, est le point le plus...) du Soleil.
Les étoiles les plus petites, les naines brunes, n'ont jamais été assez massives pour engendrer un processus de fusion (En physique et en métallurgie, la fusion est le passage d'un corps de l'état solide vers l'état...) thermonucléaire en leur sein, à part les plus massives qui brûlent le deutérium (Le deutérium (symbole 2H ou D) est un isotope naturel de l'hydrogène. Son noyau atomique...) de leur enveloppe pendant quelques dizaines de millions d'années avant de se refroidir. Les naines brunes rayonnent un grand nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de milliards d'années mais pas selon le processus classique (proton/proton ou CNO) ; elles n'appartiennent pas de ce fait à la séquence principale (La séquence principale est une bande continue et bien distincte d'étoiles qui...).
Tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) astronome (Un astronome est un scientifique spécialisé dans l'étude de l'astronomie.) a besoin (Les besoins se situent au niveau de l'interaction entre l'individu et l'environnement. Il est...) de construire une définition scientifique qui peut s'avérer parfois assez éloignée de la définition communément admise.
Quatre définitions ont été proposées en 2005 par l'astronome Michael E. Brown qui permettent d'avoir une idée plus claire sur la question :
Michael Brown (Michel Stuart Brown est un médecin américain, prix Nobel de médecine en 1985 avec...) et son équipe reconnaissent qu'il n'existe pas de définition scientifique qui épouse à la fois les conditions rencontrées dans le système solaire et notre culture (La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante [1] :). Comme il l'a écrit « pour une fois j'ai décidé de laisser gagner la culture (La Culture est une civilisation pan-galactique inventée par Iain M. Banks au travers de ses...). Nous, scientifiques, pouvons continuer nos débats, mais j'espère que nous serons globalement ignorés ». Pour lui, la question est donc entendue : en 2005, il existe donc dix planètes dans le système solaire et une kyrielle d'autres populations de petits corps.
À l'inverse (En mathématiques, l'inverse d'un élément x d'un ensemble muni d'une loi de...), beaucoup d'astronomes préfèrent considérer qu'il existe huit planètes (de Mercure à Neptune), et qu'en raison de leurs caractéristiques, Pluton et les autres corps de la ceinture de Kuiper, qu'ils soient petits ou gros, sont des objets d'un autre type (qu'on désigne d'ailleurs sous le terme générique de transneptuniens).