Polynésie française - Définition

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Économie

La monnaie utilisée est le franc CFP (ou franc Pacifique) qui n'est pas coté sur le marché des changes, son cours étant fixe par rapport à l'euro : 1 euro vaut 119.3317 franc pacifique (mais comme il n'y a pas de pièces en centimes en Polynésie, on l'arrondit souvent à 120)

La Polynésie française a une économie moyennement développée, dépendant du tourisme et des dotations financières de l'Etat, notamment la DGDE. C'est essentiellement une économie de services, avec un secteur industriel restreint et un secteur agricole en difficulté depuis le début du XXe siècle. La majeure partie des biens consommés sont importés.

Le développement du tourisme en Polynésie française, soutenu notamment par les lois Pons (1986), Paul (2001) et Girardin sur la défiscalisations des investissement immobiliers, est en difficulté depuis le début des années 2000. La première baisse significative de la fréquentation touristique est enregistrée suite aux Attentats du 11 septembre 2001 qui rendent la conjoncture internationale défavorable. La fréquentation touristique continue ensuite de baisser, passant de 212 700 visiteurs en 2003 à 147 500 en 2009.

La culture de la perle noire de Tahiti pour la bijouterie est très développée, mais ce secteur est également en grande difficulté, et connait un problème récurrent de surproduction. Ce phénomène concerne aussi la production de la vanille de Tahiti, dont la qualité est réputée, mais qui est aussi la plus chère sur le marché mondial. Le développement de flottilles de pêche au thon, initié au cours des années 1990, est un échec.

Télécommunications

Du fait de sa faible population et de l'isolement géographique des archipels polynésiens, les entreprises de télécommunications ont d'abord été des entreprises publiques en situation de monopole. Pour la radio et la télévision, il existe désormais un marché concurrentiel et un second opérateur de téléphonie mobile doit faire son apparition en 2009. Par contre, aucune mise en concurrence n'est envisagée pour la téléphonie fixe et l'accès à internet.

Transports

Le trafic routier est particulièrement dense à Tahiti.

Les routes les plus importantes sont goudronnées et bien entretenues, mais beaucoup de routes secondaires n’ont pas ces avantages.

Le transport aérien est assuré par la compagnie aérienne de Polynésie française, Air Tahiti Nui. Le principal aéroport de Polynésie française est l’aéroport international Tahiti Faa'a.

Le port de Papeete est le plus important des ports de Polynésie française.

Tourisme

Population et société

Démographie

La Polynésie Française comptait 259 706 habitants au 20 août 2007, ce qui représente moins de 0,5% de la population de la France, mais 10% de la France d'outre-mer et un tiers de la population des collectivités d'outre-mer.

On peut distinguer trois communautés ethniques principales:

  • les Polynésiens : 78%;
  • les Européens : 12%;
  • les Asiatiques (pour la plupart Chinois): 10%.

Les langues

La langue officielle est le français.

  • L'Institut Statistique de Polynésie Française (ISPF)dénombre 94.7% de francophone en 2007 de plus de 15 ans.
  • L'université Laval(Québec)estime que 81,8% des habitants sont francophone.
  • Le dénombrement des francophones dans les pays membres de l'OIF en 2005 indique 90% de francophone en Polynésie française.

Les religions

Le christianisme occupe une place centrale dans la société polynésienne contemporaine. En 1951, le recensement mentionnait cinq Églises et indiquait qu’un quart de la population était catholique, un peu plus de la moitié protestante (54,81%), les Églises restantes – adventistes, Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours et Communauté du Christ, appelée localement « sanito », ne rassemblant à elles trois que 6,41% des habitants de Polynésie française. En 1971, date du dernier recensement mentionnant l’appartenance religieuse, l’Église catholique avait nettement progressé (34,5%), l’Église évangélique de Polynésie française (EEPF, protestante historique - 50,5%) un peu décliné.

Au cours des années 1980 de nouvelles Églises se sont développées – notamment les pentecôtistes – tandis que les Églises adventistes et, surtout, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, progressent de manière très significative, aux dépens le plus souvent de l’EEPF. Les dernières indications disponibles, publiées en 2006, montrent que désormais près d’un Polynésien sur cinq n’appartient ni à l’Église catholique ni à l’EEPF (rebaptisée Église protestante ma’ohi en 2004).

L'Église protestante ma’ohi (EPM): L’EPM rassemble environ 38% de la population polynésienne. Elle est l’héritière des premières missions protestantes en Océanie, qui ont introduit le christianisme à Tahiti. Le 5 mars 1797, date à laquelle les missionnaires du navire le Duff affrété par la London Missionary Society ont débarqué dans la baie de Matavai, est inscrite depuis 1978 sur le calendrier des fêtes officielles polynésiennes et commémorée chaque année par l’EPM.

L'Église catholique : L’Église catholique représente elle aussi environ 38% de la population. Les missions catholiques se sont implantées à partir de 1834 dans les archipels qui forment aujourd’hui la Polynésie française : aux îles Gambier (frères de la Congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, dite de Picpus) avec la conversion du roi Maputeoa en 1836, aux îles Marquises (la première mission est fondée en 1839 sur l’île de Nuku Hiva), puis à Tahiti. Depuis la fin des années 1970, le Renouveau charismatique occupe une place importante dans la vie de l’Église catholique en Polynésie française : au moins un quart des fidèles.

L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours : 6,5% de la population. Premières missions mormones à partir de 1844, dans les îles Tuamotu et aux îles Australes (Tubuai). Elle a connu une forte croissance au cours des années 1980.

La Communauté du Christ, appelée localement « sanito » : 3,6% de la population.

L’Église adventiste (5,8%) : en Polynésie française, les adventistes sont surnommés « petania » (« Pitcairn » en tahitien), en référence aux habitants de l’île de Pitcairn qui ont été les premiers adventistes en Océanie, dès 1886, et au voilier Pitcairn dont l’escale à Tahiti en décembre 1890 marqua le début de la mission adventiste dans les îles de la Société.

Autres Églises : Les pentecôtistes depuis 1962 (d’abord dans la communauté chinoise de Tahiti, puis dans l’ensemble de la population à partir des années 1980 – 1,5%).

Autres religions : Bahaïsme, bouddhisme (chinois traditionnel et zen) et judaïsme (une synagogue à Tahiti).

Les témoins de Jéhovah (2%) sont présents depuis le début des années 1960.

Source : Y. Fer et G. Malogne-Fer, chapitre « French Polynesia » in Manfred Ernst (dir.), Globalization and the Re-Shaping of Christianity in Oceania, Suva (Fidji), PTC, 2006.

La société polynésienne

  • la criminalité

La Polynésie française possède l’un des taux de criminalité le plus bas de France (35,73‰ en 2006).

La couverture médicale est généralement bonne sur les îles les plus importantes mais limitée dans les régions plus lointaines ou moins peuplées. Les personnes ayant besoin de soins urgents ou souffrant de maladies graves sont souvent transférées à Tahiti pour y être soignées (on y trouve deux hôpitaux et plusieurs cliniques privées).

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