Socrates - Définition

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Introduction

Socrates est le nom d'un ensemble de programme d'échanges européens dans les domaines de l'éducation et de la formation. Le plus connu de ces programmes est Erasmus. Depuis 2007, Socrates est remplacé par le Programme d'éducation et de formation 2007-2013.

Historique

Jusqu’en 1976, l’éducation était quasiment absente du champ d’action communautaire, tout au moins dans les textes législatifs. Seule une décision du Conseil européen du 2 avril 1963 portant établissement des principes généraux pour la mise en œuvre d’une politique commune de formation professionnelle interférait dans le domaine de l’éducation et de la formation où les États restaient entièrement souverains.

Malgré ce vide juridique, la Direction générale « Éducation, Formation, Jeunesse » (D.G. XII) décida, dans les années 1970, de mettre en place des programmes d’échange et de coopération dans le domaine de l’éducation entre les États membres de la Communauté.

Parmi ces premiers programmes, le programme Comett – programme de coopération entre universités et entreprises -, le programme Petra stimulant la formation professionnelle des moins de 28 ans ou encore Tempus incitant à la coopération avec les pays de l’Europe centrale et orientale (PECO). Ces programmes, ancêtres de ceux existant aujourd’hui, se révèlent déjà ambitieux, bien que limités à l’enseignement supérieur et professionnel.

En 1986, le lancement du programme Erasmus qui soutient les échanges universitaires pour les étudiants est souvent cité comme l'une des initiatives les plus réussies d'une Communauté européenne qui venait tout juste alors de s'étendre à 12 pays. Ce n’est cependant qu’avec le Traité de Maastricht que la coopération en matière d’éducation prend de l’ampleur. Le principe de subsidiarité reste toutefois le maître mot : les États maîtrisent complètement l’organisation et la structure de leur système éducatif. La coopération entre États membres ne fait que compléter leur action en contribuant au développement d’une éducation de qualité et à la dimension européenne de politiques souvent considérées comme trop centrées sur elles-mêmes.

L’article 126-1 de ce même traité précise que « l’Union européenne contribue au développement d’une éducation de qualité, favorisant la coopération entre États membres ». Ainsi, par ses programmes d’échange, elle complète et appuie l’action des États tout en respectant le contenu et l’organisation de l’enseignement de chacun d’entre eux. Par ailleurs, le traité étend à l’ensemble du domaine éducatif les actions menées, cantonnées jusque là à l’enseignement supérieur et la formation professionnelle. L’article 126 comporte des dispositions explicites : l’objectif est le « développement d’une éducation de qualité », de sa « dimension européenne (…) notamment par l’apprentissage et la diffusion des langues des États membres ».

Le développement de l’enseignement des langues est en effet un des moyens privilégiés pour renforcer la dimension européenne de l’éducation. La mobilité des étudiants et enseignants se révèle également être un objectif prioritaire de la politique de l’UE. Cette mobilité est favorisée par plusieurs démarches soutenues par l’UE :

  • la reconnaissance des diplômes et des périodes d’études ;
  • la promotion des coopérations entre établissements scolaires ;
  • le développement des échanges d’informations et d’expériences ;
  • l’encouragement de l’enseignement à distance.

La dimension européenne de l’éducation s’est développée rapidement, allant même au-delà des objectifs visés par le Traité de Maastricht. Deux raisons principales expliquent ce phénomène :

  • la nécessité de faciliter la mobilité des personnes au sein de l’UE dans le cadre de la libre circulation des personnes et du marché unique d’une part ;
  • la nécessaire convergence des systèmes d’enseignement afin de faciliter l’émergence d’une citoyenneté européenne d’autre part.

C’est dans ce contexte qu’ont été créés les programmes Socrates et le Programme européen Leonardo da Vinci qui regroupent des programmes antérieurs et des programmes innovants.

Autre innovation majeure : la décentralisation de la gestion des programmes de mobilité des élèves, étudiants et enseignants. En effet, c’est désormais au niveau des États, via des agences nationales, que ces activités sont gérées. En France, par exemple, un Groupement d’Intérêt Public, localisé à Bordeaux, placé sous la double tutelle des ministères de l’Éducation nationale et des Affaires sociales a été créé en août 2000 et fait office d’agence nationale française en matière de programmes communautaires d’éducation et de formation.

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