Sommeil - Définition

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Les causes du sommeil

Associé à la somnolence, le sommeil est naturellement induit par l'arrêt de sécrétion d’histamine, le neurotransmetteur qui permet au cerveau de rester en éveil. Il s'agissait de la théorie dite « passive » pour laquelle la formation réticulée jouerait un rôle prépondérant et qui considérait que le sommeil n'était que l'arrêt de l'éveil.

On sait à présent que l'endormissement résulte de mécanismes actifs dit "permissifs".

La régulation de l'alternance veille-sommeil est contrôlée par un double processus : homéostasique et circadien.

Le processus homéostasique est un sorte de chronomètre qui fait alterner les périodes d'éveil et de sommeil,

Le processus circadien est une véritable horloge interne qui s'aligne sur l'alternance du jour et de la nuit (le cycle nycthéméral), au moyen des facteurs externes de synchronisation. Le cycle nyctéméral s'exprime dans l'ensemble de l'organisme par une baisse de la température, grâce à une hormone cérébrale : la mélatonine qui est synthétisée durant la nuit.

L'horaire de sécrétion de cette hormone dépend en partie de facteurs génétiques (sujets du soir ou du matin), mais est également modulée par les stimuli extérieurs suivants : luminosité, apport alimentaire, production de chaleur, et entrainement social.

En pratique, la somnolence et le sommeil surviennent donc à cause de l'effet synergique de deux facteurs : éveil prolongé d'une part, et baisse de la température du cerveau (la nuit et vers 15h) d'autre part.

On a montré en 2008 que l'exposition à la lumière naturelle améliore les symptômes liés aux troubles des cycles du sommeil, mais les études qui rattachaient la prise orale de mélatonine à un meilleur sommeil sont de plus en plus controversées.

Techniques d'étude du sommeil

Les méthodes d'exploration du sommeil sont nombreuses. Dans les centres du sommeil, l'examen de base est la polysomnographie qui regroupe l'enregistrement de plusieurs variables :

  • l'activité électrique du cerveau : l'EEG
  • l'activité des muscles de la face et du menton, parfois des muscles des jambes : l'EMG
  • l'activité des globes oculaires : l'électro-oculogramme
  • d'autres paramètres, comme l'activité électrique du cœur (ECG), la polygraphie respiratoire (mesure du débit respiratoire, des ronflements, des mouvements du thorax et de l'abdomen, de la saturation du sang en oxygène = oxymétrie), la température corporelle, l'actimétrie (mesure de l'activité d'une personne).

Le T.I.L.E. permet de mesurer le temps nécessaire pour s'endormir. Il est utilisé pour faire le diagnostic de certains troubles du sommeil.

L'agenda du sommeil est un test simple qui ne coûte rien. Il permet d'analyser le sommeil et d'orienter assez facilement le diagnostic en cas d'insomnies.

La conscience pendant le sommeil

Le sommeil est constitué de différentes phases de conscience. Celles-ci ne sont pas uniformes. Elles ne sont pas non plus obligatoirement présentes au cours d'une nuit de sommeil, loin de là (et heureusement). Cette liste récapitule ces différentes formes de conscience.

Le rêve
Anciennement, on pensait que le rêve avait lieu exclusivement pendant la phase de sommeil paradoxal, ou REM, car lorsqu'on réveillait les sujets pendant cette phase, ils se rappelaient beaucoup plus souvent leur rêve. En fait, la probabilité d'obtenir un souvenir de rêve est de l'ordre de 80 % si le réveil a lieu pendant la phase REM, et de 20% en dehors de cette phase. Ceci remet en cause le fait que les rêves ont lieu exclusivement pendant la phase de sommeil paradoxal.
Les hallucinations hypnagogiques et hypnopompiques 
elles ont lieu respectivement pendant la phase d'endormissement et pendant la phase de réveil. Il s'agit en fait d'expériences auditives ou sonores assez fugaces et qui n'ont pas l'élaboration des rêves.
Une activité pensante 
elle se déroulerait plutôt pendant les phases de sommeil non REM. Cette activité est de nature peu ou pas sensorielle. Peu élaborée par rapport à celle de l'activité de l'éveil, elle est plus répétitive .
La paralysie du sommeil 
très angoissante, elle se manifeste par une paralysie du corps (physiologique pendant la phase de sommeil paradoxal) alors que le sujet est en train de se réveiller. Malgré des efforts intenses, le sujet n'arrive pas à bouger pendant un certain temps, ce qui peut déclencher des attaques de panique. Certaines personnes pensent qu'il s'agit en fait d'un « faux réveil » pendant un rêve, le rêveur « hallucinant » en quelque sorte son réveil, annonçant éventuellement un rêve lucide.
Les terreurs nocturnes 
il s'agit d'une parasomnie du sommeil lent (proche du somnambulisme) fréquente chez l'enfant avant 8 ans et qui se manifeste par un réveil dissocié brutal accompagné de cris de panique. L'enfant est encore en demi sommeil et si on le réveille complètement, il est incapable de donner des explications. L'amnésie de l'incident est de règle au matin.
Le rêve lucide 
Le rêveur a conscience qu'il rêve dans son rêve. Il s'agit de rêves dont la lucidité du rêveur est très accentuée, ainsi qu'une forte sensorialité.
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