Star Trek - Définition

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Introduction

Logo de la série télévisée Star Trek.

Star Trek est un univers de science-fiction créé par Gene Roddenberry dans les années 1960 qui regroupe six séries télévisées, onze longs métrages (le dernier est sorti le 6 mai 2009), des centaines de romans et des dizaines de jeux vidéo, ainsi qu’une fanfiction importante (des nouvelles ou des romans écrits par les fans). Elle est aussi une franchise de télévision et de cinéma appartenant à Paramount Pictures, propriété de la compagnie CBS. L'ensemble des séries télévisées à elles seules est considéré comme l'un des plus grands phénomènes culte des temps modernes.

Dans l'univers Star Trek, l'humanité développe le voyage spatial à vitesse supraluminique suite à une période post-apocalyptique du milieu du XXIe siècle (voir le Jour du Premier Contact). Plus tard, l'homme s'unit à d'autres espèces intelligentes de la galaxie pour former la Fédération des planètes unies. À la suite d'une intervention extraterrestre et grâce à la science, l'humanité surmonte largement ses nombreux vices et faiblesses terrestres au XXIIIe siècle. Les histoires de Star Trek dépeignent souvent les aventures d'êtres humains et d'espèces extra-terrestres qui servent dans Starfleet, ainsi que les nombreux contacts de ceux-ci avec d'autres civilisations.

Les protagonistes dont les idéaux sont parfois imparfaitement appliqués aux dilemmes présentés dans la série, sont essentiellement altruistes. Les conflits et les dimensions politiques de Star Trek forment des allégories pour des réalités culturelles contemporaines ; la série télévisée originale de Star Trek aborda les questions des années 1960, tout comme plus tard des séries dérivées ont reflété des questions de leurs époques respectives. Les problèmes soulevés dans les différentes séries sont : la guerre et la paix, l'autoritarisme, l'impérialisme, la lutte des classes, le racisme, les droits de l'homme, le sexisme, le féminisme et le rôle de la technologie.

Histoire

La Terre, berceau de l'humanité et siège de Starfleet.

L'univers Star Trek dépeint un futur optimiste, utopique, dans lequel l'humanité a éradiqué la maladie, le racisme, la pauvreté, l'intolérance et la guerre sur Terre. Elle s'est également unie à d'autres espèces intelligentes de la galaxie. Les personnages explorent l'espace, à la recherche de nouveaux mondes et de nouvelles civilisations et s'aventurent « là où aucun homme n'est jamais allé ».

Emblème de Starfleet.

Bien que la première série n'ait pas rencontré un grand succès lors de sa diffusion, il est apparu que cet univers suscitait beaucoup d'enthousiasme chez un public particulier de fans, les Trekkies ou Trekkers. Ces amateurs inconditionnels ont fait le succès des rediffusions et créé un marché pour les séries suivantes et autres films fondés sur le travail de Gene Roddenberry. Star Trek reste au XXIe siècle un des divertissements de science-fiction les plus populaires de la télévision.

Les histoires de Star Trek font maintenant partie intégrante de la culture occidentale, surtout anglophone cependant, et constituent une sorte de nouvelle mythologie. C'est d'ailleurs à la suite d'une opération de lobbying des fans de la série que la NASA a accepté de nommer Enterprise le prototype de la navette spatiale. Enterprise est aussi le nom de nombreux navires de l'US Navy, quoique sans lien avec la série originale, le dernier ayant été lancé en 1960 (mais toujours actif en 2008).

Plusieurs épisodes de la première série se fondent sur une confrontation avec une puissance supérieure, généralement une race extraterrestre avancée (possédant souvent des formidables pouvoirs mentaux), avec une technologie de pointe, et avec un être humain ayant acquis, dans des circonstances particulières, des pouvoirs inhabituels, parfois avec un dieu. Souvent, le but de la puissance en question est d'asservir (ou de détruire) le vaisseau et son équipage, mais tous deux sont sauvés par le capitaine James T. Kirk (James R. Kirk dans le premier épisode de la série, Où l'homme dépasse l'homme), interprété par l'acteur William Shatner. Un cas exceptionnel est l'épisode fameux des Tribbles qui avec humour, fait entrevoir une autre série de thèmes possibles sur les divers points de vue des espèces ou l'environnement. Parfois le scénario est inversé, et les entités « supérieures » « moralisent » les humains (Arena, Les Arbitres du cosmos, L'Impasse). Certains épisodes font appel à des scénaristes réputés (par exemple Robert Bloch sur trois épisodes, dont celui concernant Jack l'éventreur).

Il n'y a pas d'histoire se prolongeant tout le long de la série originale (contrairement à la série dérivée Deep Space Nine, ou dans une moindre mesure, Voyager), chaque épisode formant une structure close, séparée des autres, le seul élément de continuité étant la distribution et certains ennemis récurrents comme les Klingons. Tous les épisodes sont au format 52 minutes, sauf l'épisode La Ménagerie, en 2 x 52 minutes, en raison de la réutilisation du pilote The Cage, qui fait référence à un couple (équipage, vaisseau) plus ancien.

Drapeau de la Fédération unie des planètes

La société utopique, la Fédération des planètes unies (FPU), dépeinte dans Star Trek se fonde sur une « économie de l'abondance » autorisant un progrès des sciences et des technologies. Cette abondance permet aussi à chacun de satisfaire presque tous ses besoins et désirs. Le travail et le commerce ne sont pas nécessaires, l'argent n'existe plus. Les émotions négatives comme l'avarice ou la jalousie y sont quasiment inexistantes.

Roddenberry était partisan d'une politique égalitaire et a fréquemment utilisé les épisodes pour présenter sa vision d'une société utopique basée sur ces principes. La série originale, par exemple, possède un membre d'équipage féminin et afro-américain Nyota Uhura, rôle interprété par l'actrice Nichelle Nichols, une des premières femmes afro-américaines à tenir un rôle principal à la télévision américaine. Il fait également intervenir un personnage originaire de Russie - Pavel Chekov, interprété par Walter Koenig - et ce en pleine Guerre froide entre les États-Unis et l'Union Soviétique. Le premier officier vulcain M. Spock, joué par Leonard Nimoy, n'a pas eu, tout d'abord, les faveurs des cadres de la chaîne sous le prétexte que son aspect vaguement satanique pouvait s'avérer trop inquiétant pour le public, mais M. Spock est devenu l'un des personnages les plus populaires de la série originale.

Pour illustrer cette vision idéaliste, le premier pilote de la série, The Cage, a été refusé parce que le commandant en second de l'Enterprise était joué par une femme (Majel Barrett, alias Lwaxana Troi dans Star Trek: La nouvelle génération), ce que la Paramount a jugé « irréaliste ».

De même, pour faire accepter à la Paramount l'actrice noire Nichelle Nichols, qui était pourtant une artiste reconnue en Angleterre, Rodenberry a dû recourir à un chantage devenu classique : She stays or I leave! (« Elle reste ou je pars ! »).

Le vaisseau spatial Enterprise du capitaine Kirk chargé d'une mission d'exploration interstellaire de cinq ans (réplique située dans la ville de Vulcan, Alberta, Canada).

Les téléspectateurs actuels de la série originelle peuvent trouver loin du « politiquement correct » actuel les représentations des minorités et des femmes, mais le programme était, à son époque, progressiste et audacieux. Un des motifs de fierté de Star Trek est d'avoir représenté le premier baiser entre un Américain blanc et une Afro-Américaine. Dans l'épisode 3-10 (La Descendance) mettant en œuvre un contrôle mental comme prétexte pour briser ce tabou, le capitaine Kirk et Uhura sont forcés à partager ce premier baiser à la télévision américaine.

Presque dix années se sont écoulées entre la fin de la première série et le premier film de cinéma. Dans l'intervalle, de nombreux romans ont été publiés par des auteurs multiples. L'univers de Star Trek a plus que survécu à une longue traversée audiovisuelle du désert grâce à l'écriture, il s'est également enrichi par le partage et le travail collectif. Sauvée une première fois par ses fans, maintenue et développée par une collectivité informelle d'auteurs, l'utopie de Star Trek se trouve autant dans sa naissance que dans son contenu.

En 1987, une nouvelle série est lancée, Star Trek: La nouvelle génération (Star Trek: The Next Generation ou ST: TNG), comportant un nouvel équipage. Contrairement à la série originelle, ST: TNG décrit un univers dans lequel la plupart des races rencontrées sont équivalentes du point de vue technologique et un nombre important d'épisodes ne sont plus basés sur le concept de « premier contact » mais sur de nouveaux arguments tels que les paradoxes du voyage temporel.

La Directive Première, qui contraint la Fédération à ne pas interférer dans l'évolution des espèces moins évoluées, prend plus d'importance dans cette série. Elle est l'occasion de cas de conscience lorsque des espèces menacées de destruction ne devraient pas être assistées par respect de cette directive.

Enfin, cette série connaît des liens historiques forts entre les épisodes, avec des objets ou des personnages qui apparaissent au cours de plusieurs épisodes (et même provenant de saisons précédentes), donnant à la série une cohérence plus forte. Des personnages de la série originelle font aussi leur apparition.

Roddenberry continua à être crédité en tant que producteur exécutif de ST : TNG, même lorsque son influence diminua alors que la série progressait. Avec l'arrivée du producteur Rick Berman, elle a lentement pris une nature plus basée sur les masques en intégrant de plus en plus des scènes d'animation et des discours cryptés pour certaines audiences. Ceci est devenu plus apparent dans la majeure partie de la série suivante.

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