Tourisme - Définition

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Impact social et écologique

Le tourisme est souvent une ressource économique locale mais qui parfois ne profite que peu aux populations autochtones et qui ne génère pas que des impacts positifs.

Impact social et culturel

Le tourisme peut générer des impacts "collatéraux" sociaux-culturels (perte d'identité, acculturation, prostitution, folklorisation des sociétés traditionnelles, « consommation des mœurs »...)

Impact écologique

On distingue généralement trois types d'impacts environnementaux

La dégradation des milieux naturels

Ces impacts concernent surtout les dégâts environnementaux non compensés des routes, aménagements hôteliers, urbanisme touristique, ports, marinas, golfs, pistes de ski, parkings, pollution lumineuse, etc. et sont liés à la consommation de ressources naturelles pas ou peu renouvelables et à la surfréquentation ou destruction d'habitats et milieux naturels ou terres cultivables.

Par exemple :

  • la pollution et nuisances (déchets laissés par les touristes, bruit et dérangement),
  • la consommation d'espaces,
  • la surexploitation des ressources (tourisme de chasse et pêche, récolte d'espèces rares, coquillages, animaux empaillés, etc.), consommation de viande de brousse,
  • dégradation ou destruction d'écosystèmes et de paysages, en particulier littoraux, par surfréquentation ou suite aux aménagements et constructions touristiques.
  • privatisation du patrimoine.

"Empreinte écologique" liée aux transports

L'empreinte écologique individuelle des touristes croît rapidement, de même que le nombre de touristes circulant dans le monde (Exemple : doublement en France de 1964 à 2004, passant de 200 à plus de 400 millions de touristes/an).
Certaines formes de tourisme ont une empreinte énergétique particulièrement élevée (transports aériens, grandes croisières, etc.).
À titre d'exemple, une étude a montré qu'en 2006, rien que le transport généré par les touristes français a généré 6 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays. 5 % des touristes ont émis 50 % du total des émissions liées au tourisme (rien qu'en se transportant sur leur lieu de vacances), et 10 % des touristes ont émis près des deux tiers des GES ». (environ 3 millions de personnes qui ont émis 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre). Toujours selon cette étude, en 40 ans, le touriste français moyen a beaucoup évolué. Ses séjours sont plus courts (passant de 20 à 12 jours), mais plus nombreux (de 1,5 en 1968 à 2,2 en 2008) et plus lointains (+ 12 % à 19 % de séjours à l'étranger).

L'avion est le premier contributeur aux émissions de GES des touristes, bien qu'étant encore le moins utilisé pour se rendre sur le lieu de vacances. En 2006, 7 % des touristes ont pris l'avion, contre 75 % qui ont utilisé leur voiture; pourtant ces avions ont produit 62 % des émissions de GES, soit 18,5 millions de tonnes, contre « une dizaine de millions de tonnes » pour la voiture (36% des émissions totales). Les voyages de France vers des pays lointains (hors Europe et Maghreb) n'ont représenté qu'environ 2% de la totalité des séjours de 2006, mais ont émis 43 % des émissions du tourisme, soit 13 millions de tonnes de GES. Les séjours en France métropolitaine ont représenté 36 % des émissions de GES (10,7 millions de tonnes). Les trajets vers le Maghreb et l'Europe ont compté pour 21 % des émissions (6 millions de tonnes de CO2). Ce bilan ne tient pas compte des impacts liés à la construction des routes, parkings et aménagements touristiques ni du tourisme d'affaire qui s'il avait été intégré dans cette étude aurait porté la part du transport touristique non pas à 6 % du total des émissions françaises, mais à 8 %.

La visite de grands sites naturels (quatrième place dans les activités liées aux déplacements les plus émetteurs) a en 2006 généré en moyenne 457 kg de GES par séjour, ce qui est le triple d'un séjour moyen. En France, les transports vers les zones de sports d'hiver génèreraient de moindres émissions de GES, grâce au TGV et à des destinations plus proches (limitées au territoire français).

"Empreinte écologique" liée aux activités sur place

Le nautisme à voile ou motorisé, la chasse, le quad, la motoneige, la pêche au gros, les safaris, la plongée sous-marine, ou même le surf ainsi que certains modes de logements (hôtels de luxe, climatisation, etc.) peuvent encore fortement augmenter l'impact écologique et énergétique du tourisme, ainsi que sa contribution à l'effet de serre. L'étude a ainsi montré que la minorité de touristes séjournant dans des hôtels trois étoiles et plus ou dans des clubs de vacances sont aussi ceux dont le déplacement a été (en 2006) le plus producteur de GES (36% du total des émissions générées par le transport touristique). Au contraire, les vacances dites "familiales" ont générés proportionnellement beaucoup moins de carbone (moins de 100 kg par séjour pour une famille résidant chez des amis ou dans la famille, mais ces derniers types de touristes font des séjours plus fréquents notent les auteurs de l'étude). Selon une autre étude, en France et en 2006, les déplacements automobiles de proximité ou moyenne distance, des week-end et vacances ont représenté 16% des émissions annuelles de CO2 des véhicules particuliers.

Des formes de tourisme durable ou de tourisme solidaire tentent de limiter ces impacts et/ou les compenser (compensation carbone, tourisme éthique, etc.), voire souhaitent avoir davantage d'impacts positifs que négatifs écotourisme.

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