Vitiligo - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Vitiligo
Classification et ressources externes
Vitiligo.jpg
CIM-10 L80.
CIM-9 709.01
OMIM 193200
DiseasesDB 13965
MedlinePlus 000831
eMedicine derm/453 
MeSH D014820
Main d'une personne atteinte de vitiligo

Le vitiligo est une maladie de l'épiderme qui se caractérise par des taches blanches qui apparaissent et s'étendent sur la peau.

Épidémiologie

Elle touche 0,5 % de la population mondiale, sans prédominance de sexe ni d'origine ethnique. Sa manifestation et son développement peuvent se produire à n'importe quel âge bien que la plupart des personnes atteintes développent le vitiligo avant l'âge de 20 ans.

Mécanisme

La dépigmentation que provoque cette maladie résulte de la perte des mélanocytes (cellules produisant la mélanine).

Les zones atteintes n'étant plus pigmentées, elles sont particulièrement sensibles aux rayons ultraviolets (la mélanine ayant habituellement pour rôle de protéger du soleil grâce au bronzage). Dans certains cas, on peut aussi constater une concentration de mélanine (zone plus sombre) aux abords de la zone atteinte.

Ce défaut pigmentaire se manifeste principalement sur le visage, les extrémités, les articulations et les zones de frictions (phénomène de Koebner).

Causes

Cette maladie peut être d'ordre génétique ou liée à un stress violent.

Le vitiligo n'est pas une maladie infectieuse ou contagieuse mais peut être transmis par hérédité, on estime d'ailleurs ce risque à 30%. Une mutation sur le gène NALP1 (NACHT leucine-rich-repeat protein 1) a été identifiée comme corrélée au risque de développer un vitiligo.

Traitement

Les traitements disponibles sont multiples, mais tous imparfaits avec des taux de succès parfois bas et ont pour la plupart des effets secondaires importants.

Elle inclut dans tous les cas une protection contre les brûlures du soleil, ce dernier ayant pourtant un rôle bénéfique sur la maladie et les plaques dépigmentées chez les personnes à peau mate, qui semblent conserver une résistance aux coups de soleil.

Traitement médical

  • irradiation par des ultraviolets B, essentiellement pour les formes généralisées ;
  • psoralène associé à des ultraviolets A (« PUVA-thérapie », cependant moins efficace que le traitement par ultraviolets B.
  • Les corticostéroïdes en pommades ou en crèmes sont d'une bonne et rapide efficacité mais les résultats sont inconstants dans le temps.
  • Les inhibiteurs de la calcineurine (tacrolimus, en pommade, peuvent être employés, de préférence sous un pansement).
  • traitement au laser excimer (résultats probants sur vitiligo stabilisé).
  • l'acide para-amino-benzoïque (anciennement nommée vitamine B10) aurait une action bénéfique sur le long terme et est utilisée pour son traitement

Si les plaques sont de taille modérée, elles peuvent être artificiellement masquées par un maquillage. Certains autobronzants spécialement conçus pour le vitiligo sont la solution simple, rapide et efficace pour masquer les zones dépigmentées.

Traitement psychique

Le vitiligo peut être déclenché par le stress. Ainsi envisagé comme une réaction somatique à un processus psychique, la psychothérapie ou la psychanalyse est largement recommandée.

Traitement chirurgical

Il est recommandé quand le traitement médical est inefficace et consiste en des transplantations de melanocytes. Le vitiligo doit être cliniquement stable depuis au moins un an afin d'envisager ce type de traitement (sinon il y a risque élevé de récidive).

Cette transplantation peut se faire de plusieurs manières :

  • greffe de peau ultra mince. Une surface identique à la surface à traiter doit être prélevée sur une partie du corps non touchée par la maladie.
  • microgreffe (punch graf en anglais). Plusieurs séances sont à prévoir, avec un risque de cicatrice.
  • culture de mélanocytes, préalablement prélevés sur un échantillon de peau puis cultivé en laboratoire. Cette technique est peu répandue car délicate et chère.
  • suspension fraîche de cellules épidermales (kératinocytes et mélanocytes) préparée à partir d'un échantillon de peau mince. La surface traitée peut être plusieurs dizaine de fois la taille de l'échantillon prélevé. Cette technique nécessite traditionnellement un laboratoire mais un dispositif médical est depuis peu sur le marché et évite le recours au laboratoire (ReCell de la société Clinical cell Culture).

Dans tous les cas la procédure est similaire :

  1. prélèvement de l'échantillon sur une zone saine.
  2. retrait de la couche supérieure de l'épiderme sur la zone à traiter (dermabrasion mécanique ou laser) sous anesthésie locale en général.
  3. application de la greffe ou de la suspension
  4. pansement pendant une semaine

L'épiderme est reconstruit en une semaine mais les mélanocytes demandent 4 à 6 semaine pour produire de la mélanine qui restaurera la pigmentation. Des séances d'ultraviolets peuvent être prescrites, surtout sur les peaux claire, pour stimuler les mélanocytes nouvellement greffés.

Page générée en 0.203 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise