Incertitudes sur l'intégrité de la Voile Solaire Cosmos-1

Publié par Adrien le 23/06/2005 à 00:00
Illustration: Rick Sternbach, The Planetary Society
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Peu après son lancement à partir d'un sous-marin russe situé dans la mer de Barents, un problème technique est survenu sur la fusée Volna, le lanceur devant mettre sur orbite la sonde Cosmos-1, la première voile solaire. Selon l'Agence Spatiale Russe RKA, la fusée Volna (un missile balistique reconverti en lanceur spatial) a rencontré un problème avec le moteur de son premier étage, entraînant la perte de la sonde. Cependant l'équipe en charge de Cosmos-1, la Planetary Society, pense qu'il y a toujours un espoir: la sonde aurait pu quitter le missile malgré la panne.


Des signaux émanant de la sonde auraient été captés au bout de plusieurs heures, prouvant que Cosmos-1 n'a pas été détruite au lancement. La sonde se serait trouvée sur une orbite plus basse que prévue, qu'il reste encore à déterminer. L'équipe craint désormais que l'altitude de la sonde ait été trop basse, cette dernière serait alors rentrée dans l'atmosphère et s'y serait détruite. Des dernières estimations de l'équipe, les chances de survie de la sonde sont désormais très minces.

Ces deux versions ne permettent pas de conclure sur l'intégrité de la Voile Solaire. Si la version russe est confirmée, la sonde serait définitivement perdue. Si au contraire la version la plus optimiste de l'équipe en charge de Cosmos-1 est vérifiée, le lancement de la Voile Solaire n'est pas pour autant une réussite: l'orbite de la sonde peut être trop basse pour envisager la poursuite de la mission. Selon le programme Cosmos-1, la prochaine étape doit automatiquement se réaliser au bout de 4 jours avec le déploiement de la voile. Si la sonde a survécu, elle deviendra visible avec de modestes moyens optiques.

Cosmos-1 est un démonstrateur de nouvelle technologie dont l'objectif est d'accroître de manière contrôlée et mesurable son énergie orbitale, pour agrandir progressivement son orbite autour de la Terre (à l'aide du rayonnement solaire). Bien qu'aucun programme aujourd'hui n'envisage d'utiliser un tel système de propulsion, il est tout à fait possible de l'appliquer à des missions interplanétaires et interstellaires futures ou de le concevoir comme système de transport bon marché pour le transfert de charges lourdes vers la Lune ou Mars.

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