Le titre d'ingénieur-maître est un titre décerné par les institut universitaire professionnalisé (IUP), habilités par une commission nationale et sur proposition d'un jury qui se prononce au vu de l'ensemble de la formation accomplie par un étudiant (décret n°92-84 du 23 janvier 1992[1])
Seuls les établissements d'enseignement supérieur habilités par le conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) peuvent décerner le titre d'ingénieur-maître. Cette habilitation est délivrée par une commission nationale composée d'enseignants-chercheurs et de professionnels qualifiées (nommés par arrêté ministériel). Cette dualité universitaire/professionnel est l'une des caractéristiques des IUP et se retrouve dans la composition du jury qui décerne le titre. Celui-ci doit être composé, à parité, d'enseignants-chercheurs et de personnalités qualifiées en raison de leur activité professionnelle.
Historiquement, les formations d'ingénieurs-maîtres avait pour but de former des ingénieurs universitaires dans des domaines alors délaissés par les écoles traditionnelles[2], notamment former des diplômés aptes à tenir des emplois d'encadrement[3][4]. En pratique, les ingénieurs-maîtres occupent aujourd'hui sensiblement les mêmes fonctions que les ingénieurs. Le titre d'ingénieur-maître a tout de même des spécificités :
En raison de la réforme du LMD. Avant la réforme, le titre d'ingénieur-maître était associé à un diplôme de maîtrise, ce qui le dissociait nettement de son homologue, le titre d'ingénieur. Mais depuis la dite réforme, la plupart des IUP (83,2%[5]) se sont alignés au système LMD en décalant le cycle de formation d'un an, pour arriver au niveau master (Bac +5). La différence entre le titre d'ingénieur et celui d'ingénieur-maître devient donc moins évidente et la pertinence de garder deux titres voisins a amené beaucoup d'universités à l'abandon de ce diplôme. En 2003, le ministre de l'éducation déclarait "Dans ce contexte, il n'y a alors plus lieu de délivrer le titre d'ingénieur-maître"[6]. Notons toutefois qu'au moment de la rédaction de cet article, des diplômes d'ingénieur-maître était encore délivré.
Alignés désormais avec les formations universitaires classiques et les écoles d'ingénieurs, l’assemblée des directeurs d’IUP a décidé de remplacer le titre d'ingénieur-maître par une charte qualité, le "Label IUP"[7], pour se démarquer des autres formations, et "identifier clairement [celles] respectant les principes fondateurs des IUP".