Le Joola est le ferry qui assurait la navette entre la capitale sénégalaise et la région naturelle de Casamance. Il a sombré le 26 septembre 2002 en provoquant la mort de 1863 personnes[1] alors qu'il était conçu pour en transporter 550, constituant ainsi la plus grande tragédie de l'histoire du Sénégal. Le Joola effectuait la liaison Dakar-Karabane-Ziguinchor : il reliait la Casamance, province isolée, au reste du Sénégal et évitait de transiter par la Gambie. Il réalisait deux liaisons par semaine à partir de la capitale, les mardi et vendredi aux alentours de 20h, et deux autres à partir de Ziguinchor les jeudi et dimanche vers 13 h. Le voyage durait 13 heures[2]. Cette liaison permettait de sortir la Casamance de l’isolement.
Cet accident, dont la gravité est sans précédent, est en grande partie dû aux intervenants. L'État Sénégalais a été obligé de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre des fautifs. De nombreuses têtes sont tombées au niveau de la Marine Nationale, du Port autonome de Dakar et même de l'Armée sénégalaise. Pourtant, le nombre exact de victimes est resté tabou.
Deux ans après ce drame, quelques efforts ont été remarqués : les Sénégalais se sont ressaisis et une nouvelle discipline s'est installée depuis. Du fait de l'importance du trafic entre Dakar et Ziguinchor, le manque d'infrastructure pouvant assurer de rapides échanges entre ces capitales régionales constituait une entrave à la bonne marche de l'économie sénégalaise. Après trois ans d'absence, la liaison maritime Dakar-Ziguinchor a donc repris le 11 novembre 2005 avec un nouveau bateau, le Willis.
Afin d'éviter un nouveau drame, le Willis n'assure pas l'étape de Karabane car il n'existe pas de ponton d'embarquement.