Une jangada est un mot brésilien qui désigne, à la fois, un radeau de bois descendant un fleuve et une embarcation traditionnelle des côtes brésiliennes. Elle est devenue emblématique des traditions des pêcheurs brésiliens.
Les jangadas sont des voiliers traditionnels de la côte du Nordeste au Brésil (région de Pernambouc). De taille modeste (entre 5 et 10 mètres, environ) constitués de troncs de bois grossièrement équarris, assemblés entre eux par des cordages et des chevilles, ils sont armés à la voile. Deux "bancs" sont implantés sur le "pont". L'un sert de support au mât, l'autre de siège de barreur. La barre est en fait un long aviron à la traîne, relié par un simple cordage à l'arrière de l'embarcation.
Le gréement, similaire aux voiles latines, est astucieux. L'ensemble pouvant s'incliner pour améliorer la prise au vent en modifiant l'emplanture du pied de mât. Ces embarcations archaïques, d'un équipage de deux à six pêcheurs, ne possèdent aucune sécurité intrisèque ni aucun abri. Si une Jangada chavire, ce qui s'avère courant, il faut la redresser en dé-gréant la voile pour repartir en ayant perdu tout ce qui n'était pas saisi (attaché) à bord.
Dans son roman : la Jangada ou 800 lieues sur l'Amazone, Jules Verne décrit un radeau extrême où des maisons même sont contruites dessus. L'exagération du romancier n'était sans doute pas dépourvue de fondement, le fleuve géant permettant sans doute à des ouvriers de vivre sur un très grand volume de bois.