Ligne Toulouse-Bayonne - Définition

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Ligne Toulouse-Bayonne
Longueur 321 kilomètres
Mise en service 1861-1867
Écartement standard
Nombre de voies 2 voies de Toulouse à Puyoo, 1 voie au-delà
Propriétaire Réseau ferré de France
Exploitant SNCF
Électrification électrifiéé en 1500 V CC en 1922-1930
Signalisation block manuel unifié
Types de trafic TGV de Tarbes à Puyoo, Corail, TER, fret
Lignes affluentes Dax-Puyoo
Principales gares Toulouse-Matabiau, Tarbes, Lourdes, Pau, Bayonne

La ligne Toulouse-Bayonne est une des principales lignes ferroviaires transversales du Sud-Ouest de la France. Connue sous le nom de " Transversale pyrénéenne ", on lui associe généralement la ligne Dax-Puyoo, qui permet de la relier à la ligne Bordeaux-Hendaye. Les principales particularités de cette ligne sont une électrification précoce, due notamment à la forte déclivité de la ligne, et la grande quantité de trains de pèlerins se rendant à Lourdes y circulant.

Historique

Cette ligne a été mise en service par la Compagnie du Midi au cours des années 1860. La section orientale Toulouse - Montréjeau a été mise en service en 1861-1862, la section occidentale Pau - Bayonne en 1863-1864, et la section centrale Montréjeau - Tarbes - Pau en 1866-1867. Initialement construite à simple voie, une seconde voie sera progressivement ajoutée de 1869 à 1900 sur la section Toulouse - Puyoo. A cause des fortes pentes qui caractérisent la partie centrale de la ligne (33 ‰ de Capvern à Tournay), la Compagnie du Midi s'intéresse très vite à la traction électrique : la section Montréjeau - Pau est mise sous courant monophasé 12 kV en 1913-1914. La décision gouvernementale d'opter pour le courant continu 1,5 kV au lendemain de la Première Guerre mondiale oblige la Compagnie du Midi à revoir ses plans d'électrification et, de 1923 à 1925, la ligne est électrifiée de Toulouse à Puyoo. En 1930, c'est au tour de Puyoo - Bayonne, faisant ainsi de la transversale pyrénéenne une des premières lignes ferroviaires françaises entièrement électrifiées.

A partir de l'armistice de juin 1940, la ligne va se trouver coupée en deux entre la zone "libre" et la zone "occupée", avec un stationnement obligatoire d'une demie-heure de tous les trains en gare d'Orthez imposé par les armées hitlériennes. La ligne sort de la Seconde Guerre mondiale sans dommage important. La création du complexe pétro-chimique de Lacq-Artix va permettre de doper le trafic fret sur la ligne.

Si le trafic fret a tendance à diminuer sur cette ligne comme sur tout le réseau ferroviaire français, le trafic voyageurs est en augmentation, grâce notamment à l'arrivée du TGV dans les années 1990 à raison de quatre allers-retours Paris-Tarbes quotidiens. Les express reliants la ligne au sud-est de la France ont eux quasiment tous été supprimés.

Les antennes pyrénéennes

A cette ligne avaient été greffées à la fin du XIXe siècle de nombreuses antennes remontant les vallées pyrénéennes :

  • Tarbes - Bagnères-de-Bigorre
  • Boussens - Saint-Girons
  • Lourdes - Pierrefitte-Nestalas
  • Montréjeau - Bagnères-de-Luchon
  • Pau - Oloron-Sainte-Marie et Laruns
  • Puyoo - Saint-Palais et Mauléon
  • Lannemezan - Arreau-Cadéac

Ces antennes seront toutes électrifiées en même temps que la ligne elle-même.

En juillet 1928, l'antenne d'Oloron-Sainte-Marie est prolongée jusqu'à Canfranc (Espagne), créant ainsi une nouvelle ligne transpyrénéenne dont le trafic ne sera jamais à la hauteur des espoirs qui avaient été portés sur elle.

Dans les années 1960 à 1980, presque toutes ces lignes seront fermées. En 1971, un grave incident d'exploitation sur la ligne Pau-Canfranc entraîne la fermeture de la ligne. De nombreuses associations demandent depuis sa réouverture.

Les pélerinages à Lourdes

D'avril à octobre, les pélerinages à Lourdes représentent un des principaux trafics de la ligne. Déjà en 1908, cinquantenaire des apparitions supposées de Marie, 525 trains spéciaux avaient été organisés pour transporter les pélerins. En 2005, 440 trains spéciaux ont desservi Lourdes, dont 44 % en provenance des régions françaises et 33 % en provenance d'Italie.

Sources

  • Rail Passion n°105 de juillet 2006
  • (lien)
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