Google - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs est disponible ici.
Nom officiel : Google
Forme juridique : Public (NASDAQ : GOOG et LSE : GGEA)
Dates clés : 1998 : création à Menlo Park (Comté de San Mateo, Californie, USA)
Siège social : Mountain View en Californie, dans le Comté de Santa Clara (Le comté de Santa Clara est un comté de l'État de Californie aux États-Unis. Au...)  États-Unis
Personnes-clés : Eric E. Schmidt, directeur
Sergey Brin, directeur technique
Larry E. Page, directeur produits
George Reyes, directeur financier
Secteurs d’activité : Internet (Internet est le réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services...)
Effectif : 12 238 (mars 2007)
Chiffre (Un chiffre est un symbole utilisé pour représenter les nombres.) d’affaires : 10,6 milliards USD (2006)
Bénéfice net : 3,07 milliards USD (2006)
Site Web : www.google.com

Google, Inc. est une société fondée le 7 septembre 1998 dans la Silicon Valley en Californie par Larry Page et Sergey Brin, auteurs du moteur de recherche (Un moteur de recherche est une application permettant de retrouver des ressources (pages Web,...) Google. Depuis 2001, Eric Schmidt en est le PDG (CEO). La société compte environ 12 000 employés dont la plupart travaillent au siège mondial : le Googleplex à Mountain View. Google s'est donné comme mission d'" organiser l'information à l'échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile ".

Google a participé à l'augmentation considérable du nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de sites web dans le monde (Le mot monde peut désigner :)[réf. nécessaire]. Il aurait indexé plus de 8 milliards de pages Web, 1 milliard (Un milliard (1 000 000 000) est l'entier naturel qui suit neuf cent...) d'images et 1 milliard de messages Usenetcitation nécessaire. En novembre 2005, les créateurs de Google annonçaientcitation nécessaire avoir multiplié par mille le nombre de pages indexées depuis la création du moteur (Un moteur est un dispositif transformant une énergie non-mécanique (éolienne, chimique,...) de recherche (La recherche scientifique désigne en premier lieu l’ensemble des actions entreprises en vue...), soit un total ( Total est la qualité de ce qui est complet, sans exception. D'un point de vue comptable, un...) de 24 milliards de pages.

Début 2007 Google valait quelques 160 milliards de dollars à la bourse de Wall Street (Wall Street est le nom d'une rue située dans le sud du borough de Manhattan à New York...). Google posséderait également le parc (Un Parc est un terrain naturel enclos,[1] formé de bois ou de prairies, dans lequel ont été...) de serveurs le plus important du monde avec environ 450 000 machines localisées sur plus de 25 sites de par le monde[1].

Historique

Lancement du moteur (Un moteur (du latin mōtor : « celui qui remue ») est un dispositif...) de recherche

En 1996 Google, alors baptisé BackRub, est le nom d'un projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) de recherche sur lequel travaillent deux étudiants de l'université (Une université est un établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la...) Stanford : Larry Page et Sergey Brin. Leur projet concerne les moteurs de recherche. Ils imaginent qu'un moteur de recherche qui analyserait les relations entre les sites Web pourrait donner de meilleurs résultats que ceux donnés par les moteurs de recherche de l'époque, Altavista (AltaVista (littéralement « vue d'en haut ») est un moteur de recherche du World Wide Web. Il...) notamment.

Le nom de domaine (Dans le système de noms de domaine, un nom de domaine (NDD en notation abrégée...) google.com est enregistré le 15 septembre 1997.

Les deux étudiants recherchent des fonds pour créer leur entreprise. Google, ce nom a été proposé comme une blague au sujet de la quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) d’information que Google peut proposer. Ce nom vient du mot Googol qui est en fait un nombre s’écrivant avec 1 et 100 zeros derrière. Après que ses fondateurs Sergey Brin et Larry Page ont présenté leur projet à des investisseurs, ils ont reçu un chèque sur lequel le chiffre Google était écrit… Andy Bechtolsheim, un des fondateurs de Sun Microsystems (Sun Microsystems (NASDAQ : JAVA) est un constructeur d'ordinateurs et un éditeur de...), leur offre 100 000 dollars, après avoir vu ce dont était capable leur moteur de recherche. Grâce notamment à leurs familles et amis, ils arriveront à réunir un million (Un million (1 000 000) est l'entier naturel qui suit neuf cent quatre-vingt-dix-neuf...) de dollars et pourront lancer la société Google Inc. le 7 septembre 1998. Leur premier bureau sera un garage à Menlo Park, comme c'est souvent la tradition dans la Silicon Valley. Au milieu de l'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) 2001, Google ressemble à cela.

En février 1999, c'est 500 000 requêtes par jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) que Google doit gérer, puis en août 3 millions. En mars, la société déménage à Palo Alto. Le moteur de recherche qui était jusque là en version bêta, achève sa phase (Le mot phase peut avoir plusieurs significations, il employé dans plusieurs domaines et...) de test le 21 septembre.

Le moteur assoit sa renommée

En juin 2000, Google est le premier moteur de recherche à avoir référencé un demi-milliard de pages Web. Google signe cette année-là un partenariat avec Yahoo! (Yahoo!,Inc. est une société américaine de services sur Internet opérant...), commence à proposer la publicité (Bien que le terme (Werbung en allemand, Publicity et Advertising en anglais) désignât d'abord le...) ciblée en fonction des mots-clés. À la fin de l'année, la Google Toolbar (La barre d'outils de Google ("Google Toolbar"), créée par Google, est un objet optionnel pour...) est proposée en téléchargement (En informatique, le téléchargement (en anglais download) est l’opération de transmission...).

Larry Page et Sergey Brin font appel en mars 2001, à Eric Schmidt, le président de Novell (Novell (NASDAQ : NOVL) est un éditeur de logiciel réputé pour son système...), pour prendre la direction de l'entreprise. Le 4 septembre 2001, Google obtient la validation de son brevet concernant PageRank (Le PageRank (terme anglais signifiant « classement d'une page ») ou PR désigne le...).

Rachat et création de nouveaux services

En 2001, Google lance le service Google Catalogs.

En mai 2002 : Google lance Google Labs, le laboratoire des services et applications de la société. Le 12 juin 2002, Sergey Brin annonce officiellement à Paris (Paris est une ville française, capitale de la France et le chef-lieu de la région...) l'ouverture de la filiale française. En décembre, lancement de Froogle (Froogle est une innovation de Google, encore à sa version beta, qui regroupe dans un annuaire les...), un service d'achat en ligne.

En février 2003 Google rachète Pyra Labs (Pyra Labs est la compagnie qui a créé le service Blogger (et par le fait même, le mot...), le propriétaire de Blogger (Blogger est un service qui offre une multitude d'outils permettant à des individus de publier des...), un service de création de blogs. Google gère au quotidien 200 millions de requêtes par jour soit 56% des requêtes mondiales. En mai, Google News est décliné en version francophone.

L'année 2004 marque pour Google l'apogée (Un apogée (du grec apogeios : loin de la terre ; apo : loin + gê :...) de sa domination en matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) de recherche : 84,9% des requêtes sur le Web sont faites auprès de Googlecitation nécessaire. On peut expliquer cela grâce notamment à ses partenariats avec Yahoo, AOL et CNN. En effet ces sociétés ont signé des accords pour que Google soit le moteur de recherche de leurs sites. C'est justement en février 2004 que Yahoo se sépare de Google pour développer son propre moteur de recherche. Cette année-là Google lance Gmail (Gmail est un service de messagerie gratuit proposé par Google. Les messages reçus sur un...) et Google Desktop Search.

En 2006, Google, tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) comme les autres[réf. nécessaire] moteurs de recherche, accepte de brider son moteur de recherche afin de mieux s'implanter en Chine. Ainsi à dater du 28 janvier 2006, une recherche images sur " Tiananmen " affiche dans Google.fr la célèbre photo d'un étudiant barrant la route (Le mot « route » dérive du latin (via) rupta, littéralement « voie...) des chars, symbole des manifestations de la place Tian'anmen, tandis que sur Google.cn les résultats affichent des portraits de familles joyeuses ou photos de monuments. Il faut toutefois noter qu'une telle censure s'applique aussi à des sites racistes, islamistes ou révisionnistes dans les versions française et allemande de Google.

Au mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) de mai 2006 Google lance GWT (Google Web Toolkit) un outil (Un outil est un objet finalisé utilisé par un être vivant dans le but d'augmenter son...) qui permet de développer des applications en Ajax. Cet outil est passé (Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble...) en open source en décembre 2006. Il est au cœur de la stratégie (La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie...) web de Google.

Le 9 octobre 2006, Google rachète YouTube pour un montant de 1,65 milliards de dollars en actions, ce qui constitue la plus grosse opération d'acquisition (En général l'acquisition est l'action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un...) de Google jusqu'alors[2].

Fin novembre 2006, Google ferme Google Answers.

Le 13 avril 2007, Google annonce qu'il allait racheter DoubleClick, société internet spécialisée dans la ventes d'espaces publicitaires, pour 3,1 milliards de dollars en cash, six mois après le rachat du site de partages de vidéos YouTube. Google entend ainsi se renforcer sur le marché de la publicité en ligne, avec des instruments comme les bannières.

Google prévoit maintenant d'acheter Panoramio un service d'hébergement d'image de la terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...)

Origine du nom

Un jour de 1938, le mathématicien (Un mathématicien est au sens restreint un chercheur en mathématiques, par extension toute...) américain Edward Kasner se demanda quel nom donner au nombre formé du chiffre 1 suivi de 100 zéros. Edward se tourna alors vers son neveu (9 ans) en visite à la maison (Une maison est un bâtiment de taille moyenne destiné à l'habitation d'une famille,...) et lui posa la question. Celui-ci répondit un mot enfantin : " un gogol ", dont l'orthographe est devenue googol.

C'est ce mot que Kasner reporta fidèlement dans son traité Mathematics and the imagination, dont s'inspirèrent en 1998 Larry Page et Sergey Brin, quand ils créèrent Google. Par cette faute d'orthographe, Google à la place de googol, simple et facile à retenir deviendra célèbre dans le monde entier.

On peut aussi noter la similarité avec le mot anglais "goggle" signifiant "lunettes", dont les deux O de la marque rappellent la forme.

Devise

La devise de la société est Don't be evil[3] (" Ne fais pas le mal ").

Services en ligne

Données (Dans les technologies de l'information (TI), une donnée est une description élémentaire, souvent...) financières

Google est une des start-ups qui a franchi sans encombre le krach du NASDAQ en 2001, notamment du fait qu'elle n'était pas cotée. L'entreprise s'est introduite en bourse par un système peu usité d'enchères en mai 2004 qui a comprimé de 5,5 à 1,5% les commissions perçues par les banques d'affaires; introduite à 80 $, l'action cotait 250 $ un an plus tard, ce qui valorisait l'entreprise à près de 74 milliards de dollars. Début 2006, l'action cote 460 $ environ, ce qui fait de Google la 15e capitalisation boursière des USA avec 137,62 milliards de dollars. Le code de l'action au NASDAQ est GOOG.

Résultats (en millions de dollars)
Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 (1er trimestre)
chiffre d'affaires 440 1466 3189 6139 10674 3660 (+ 63%)
bénéfices 100 106 399 1465 3070 1000 (+ 69%)

Le 20 décembre 2005, Time Warner annonçait que Google allait prendre 5% de participation dans le capital de sa filiale AOL.

Historique des rachats

La compagnie se spécialise dans la détection de petites sociétés jugées prometteuses et susceptibles d'être valorisées par une synergie avec ses activités.

  • Deja News : Archive d'USENET créée en 1995. Achetée en février 2001 et rebaptisée Google Groups.
  • Outride : spin-off du Xerox Palo Alto Research Center (PARC). Achat de propriété industrielle en septembre 2001 et incorporation dans le moteur de recherche Google.
  • Applied Semantics : Achat de cette société de publicité contextuelle en avril 2003 et usage (L’usage est l'action de se servir de quelque chose.) dans le service Adwords.
  • Kaltix (3 employés) : compagnie de recherche acquise en septembre 2003.
  • Blogger (Pyra Labs) : Achat en mai 2004, reconception complète par les spécialistes de Google, devenue aujourd'hui (2005) l'un des principaux hébergeurs de blogs.
  • Picasa : Créateurs d'un programme de gestion de photos à 30$ lancé en octobre 2001. Intégré à Blogger en juillet 2004. Picasa devint alors un produit gratuit incorporant le fameux bouton Google "J'ai de la chance!". Ce logiciel (En informatique, un logiciel est un ensemble d'informations relatives à des traitements...) reste régulièrement primé par différents magazines de micro-informatique (La micro-informatique est un terme désignant les « petits » (le préfixe...) aux USA.
  • Keyhole : Compagnie de cartographie (La cartographie désigne la réalisation et l'étude des cartes géographiques. Le...) fondée en 2001. Achetée en octobre 2004 dans le cadre du projet Google Maps. Réduction immédiate de son prix de 69,95 $ à 29,95 $, et intégration de ses photos satellite (Satellite peut faire référence à :) dans Google Maps.
  • Zipdash : Compagnie de gestion de trafic acquise en 2004 et incorporée discrètement dans Google Maps. Le nom de Zipdash n'est apparu que dans le rapport annuel 2004 de Google.
  • Where2 : Compagnie de cartographie australienne mentionnée également dans le rapport 2004, mais sans précisions. Probablement liée au développement de Google Maps.
  • Urchin : Compagnie d'analyse statistique (Une statistique est, au premier abord, un nombre calculé à propos d'un échantillon....) du Web, acquise en mars 2005.
  • Dodgeball (2 employés) : Compagnie d'analyse de cliques (voir Théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) des graphes) en matière de téléphonie mobile (La téléphonie mobile désigne toute l'infrastructure de télécommunication permettant d'utiliser...). La compagnie est venue spontanément chercher Google pour soutenir son développement financier. Liée aujourd'hui au projet Google Mobile.
  • dMarc Broadcasting : Firme spécialisée dans la diffusion (Dans le langage courant, le terme diffusion fait référence à une notion de...) de messages publicitaires à la radio. Achetée en janvier 2006.
  • Writely : éditeur de traitement de texte, en ligne, acquis en mars 2006.
  • @Last Software : société éditrice du logiciel SketchUp acquise en mars 2006.
  • Neven Vision : Firme spécialisée dans le développement de logiciels de reconnaissance photographique acquise en août 2006.
  • YouTube : Site web (Un site Web est un ensemble de pages Web hyperliées entre elles et mises en ligne à une...) de diffusion vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la...) acquise en octobre 2006 pour 1,65 milliard de dollars.
  • JotSpot : Site hébergeur de wikis intelligents (comportant des pages de tableurs et d'agendas collaboratifs, etc.) pour les particuliers et les entreprises, acquis fin octobre 2006 pour un montant non encore révélé à cette date.
  • iRows Tableur en ligne du type Google Spreadsheets.
  • Endoxon Société de cartographie internet et de services mobile suisse. Achetée en décembre 2006.
  • Adscape Media : Société canadienne spécialisée dans l'insertion de publicités dans les jeux vidéo (La vidéo regroupe l'ensemble des techniques, technologie, permettant l'enregistrement ainsi que la...). Achetée en mars 2007 pour 23 millions de dollars.
  • Trendalyzer : logiciel de visualisation de données développé par la fondation GapMinder. Racheté en mars 2007 pour un montant non communiqué.
  • DoubleClick : Régie publicitaire, en Avril 2007 pour 3,1 milliard de dollars.
  • FeedBurner : en mai 2007, Plateforme de gestion des flux (Le mot flux (du latin fluxus, écoulement) désigne en général un ensemble d'éléments...) RSS/Atom pour 100 millions de dollars.
  • Panoramio : en mai 2007, Société espagnole proposant des millions de photos liées à des emplacements géographiques.

Controverses

Respect de la vie (La vie est le nom donné :) privée et informations personnelles

Google, associé à AOL, Amazon.com, CNet, eBay, Microsoft (Microsoft Corporation (NASDAQ : MSFT) est une multinationale américaine de solutions...) et Yahoo!, pratique aux États-Unis du lobbying contre une loi (le Spyware Control Act), obligeant explicitement de demander à l'utilisateur son autorisation pour activer des options de traçage de ses choix ou avant l'installation d'un logiciel espion (Un logiciel espion (aussi appelé mouchard ou espiogiciel ; en anglais spyware) est un...) (ou spyware). [4]

Au sujet des éventuelles techniques de traçage employées par Google, nous pouvons citer Google Watch, site de l'activiste américain Daniel Brandt, tentant de démontrer les failles et le manque de neutralité de Google, et qui propose un proxy permettant de soumettre une recherche Google sans être épié d'une quelconque façon : Scroogle. Il dénonce entre autres sa censure orientée, dans d'autres pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d'étendue...) comme la Chine, ou les États-Unis, concernant l'invasion de l'Irak et la prison d'Abu Ghraib.

On notera que Google a dans un premier temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) refusé de se plier aux injonctions du gouvernement américain fin 2006 en ne lui donnant pas accès aux listes de recherche et url qui lui étaient demandées pour contribuer à une loi sur la répression de la pédophilie. Ils viennent de remettre 50,000 url au gouvernement, mais le juge (Le juge peut être un professionnel du droit, désigné ou élu pour exercer son office. Il peut...) chargé de l'affaire a décidé que Google n'avait pas à remettre les listes de mots-clés demandées par le gouvernement (cf. l'article du New York Times)

Toujours est-il que la question des données stockées par Google dans ses databases n'a toujours pas été résolue d'un point (Graphie) de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) légal. Grâce à ses multiples services, Google stocke des informations multiples sur ses usagers : le moteur de recherche émet un cookie qui expire en... 2038, google calendar stocke votre agenda (Un agenda est un outil permettant d'associer des actions à des moments, et d'organiser ainsi son...), Picasa vos photos, Blogger votre journal intime, Checkout vos numéros de carte de crédit et vos achats etc. Et on ne sait pas ce que Google fait de toutes ces données livrées, en pleine confiance, par les utilisateurs (tiré d'une reflexion satirique et politique du site Agit-Log).

Affaire Google Livres

Google Books[5] (en français, Google Livres), anciennement Google Print, est souvent perçu, en Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...), comme une monopolisation et une privatisation du savoir. En effet, en accumulant la plupart des livres du monde en un même point, les utilisateurs pourraient n'avoir pas d'autre choix que de passer (Le genre Passer a été créé par le zoologiste français Mathurin Jacques...) par Google, qui contrôlerait ainsi la littérature. Si le système venait à se généraliser, la censure de tel ou tel livre pourrait n'être définie que par une seule entreprise : Google. C'est avant tout chez certains éditeurs de livres que le projet soulève le plus de contestations, pour des raisons touchant à leurs droits. Des éditeurs français et belges critiquent ainsi l'idée de l'opt-out avancée par Google, selon lequel ce serait aux éditeurs de demander le retrait de tel ouvrage de Google Book, plutôt qu'à l'entreprise de numérisation (La numérisation est le procédé permettant la construction d'une représentation...) de demander l'accord préalable des éditeurs.

Une autre critique, en partie contradictoire avec la précédente, s'inquiète du biais culturel que constituerait l'entreprise, à cause de sa limitation aux États-Unis. En avril 2005, Jean-Noël Jeanneney, président de la Bibliothèque nationale de France (La Bibliothèque nationale de France (BnF) est la plus importante bibliothèque de France. Elle a...), dans son livre Quand Google défie l'Europe attaque ce projet de numérisation et demande la mobilisation des Européens à ce sujet. Cet appel est entendu par la France et l'Europe qui décident de riposter avec le projet de bibliothèque numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) européenne ainsi qu'avec, dans un autre domaine, le moteur de recherche Quaero (Quaero (ou Quæro en tenant compte de la ligature « æ ») —...). Néanmoins, certains (petits) éditeurs se montrent plus favorables au projet Google Livres - sans pour autant se faire d'illusion sur ses objectifs - et reprochent à Jean-Noël Jeanneney de:

  • brandir le spectre d’une " américanisation " et d’une " confusion " des savoirs, alors que Google n’a aucunement restreint son projet de numérisation aux bibliothèques du monde anglophone et que les bibliothèques associées définissent elles-mêmes les livres de leurs fonds qu’elles souhaitent numériser (et qu'il est paradoxal de reprocher à une bibliothèque de proposer à la consultation un maximum de documents, d’autant plus que le projet Google n’interdit aucunement la mise en place d’outils de discrimination entre différentes sources ou de classement des résultats selon d’autres critères que le nombre de citations dont un livre fait l’objet);
  • suggérer que les textes qui ne relèvent pas du domaine public seront intégralement et gratuitement disponibles, alors que la quantité de texte accessible à l’internaute pour un livre donné est limitée (d'après Google, conformément au droit de citation) et revient à permettre aux internautes de feuilleter un livre comme il le ferait en librairie ;
  • confondre le projet de numérisation du fonds des bibliothèques (programme "Bibliothèque"), dont une bonne part est difficilement accessible et indisponible dans le commerce, et la possibilité offerte aux éditeurs (programme "Partenaire") de mettre en ligne leurs catalogues et leurs nouveautés selon des modalités définies par eux-mêmes ;
  • accuser Google de préparer la mort (La mort est l'état définitif d'un organisme biologique qui cesse de vivre (même si...) de la petite librairie indépendante, alors que les éditeurs ont le loisir de proposer des liens vers des librairies en ligne de leur choix (notamment les plateformes d'éditeurs indépendants comme "lekti-ecriture.com") et qu’un moteur de recherche permettra bientôt aux visiteurs de Google Livres de trouver les coordonnées des librairies les plus proches de leur lieu de résidence ;
  • affirmer que le projet de bibliothèque numérique de Google revient pour les bibliothèques traditionnelles à céder sans contrepartie leur patrimoine, alors que Google met à disposition des bibliothèques les fichiers des livres numérisés ;
  • ignorer tous les avantages (notamment en termes de visibilité) qu'offrent Google Livres et les projets équivalents aux (petits) éditeurs et aux libraires indépendants, à une époque où l'édition de philosophie, de sciences sociales et d'histoire voit son économie de plus en plus fragilisée.

Sur l'édition indépendante, le livre numérique et Google, on pourra lire : de Jérôme Vidal, Lire et penser ensemble - Sur l'avenir de l'édition indépendante et la publicité de la pensée critique (Paris, Editions Amsterdam, 2006, texte publié sous licence Creative Commons et dont sont extraits les points cités ci-dessus); de Lucien Polastron, La Grande Numérisation: Y-a-t-il une pensée après le papier? (Paris, Denoël, 2006); de Michel Valensi (éditions de L'Eclat), "Faut-il une grande cuillère pour signer avec Google?"; d'Alexandre Laumonier (éditions Kargo), "Les petits éditeurs votent Google" (Libération du 6 juin 2006) et "La non-affaire Google Livres"; et de Joël Faucilhon (lekti-ecriture.com et Contre-feux), "Lorsque la Bibliothèque numérique européenne pense aux livres sans les libraires".

L'émission de France-Culture "Du Grain (En météorologie maritime: Un grain est un vent violent et de peu de durée qui s'élève...) à moudre" (28 décembre 2006) a mis en présence pour un débat (Un débat est une discussion (constructive) sur un sujet, précis ou de fond, annoncé à l'avance,...) sur le projet Google Jean-Noël Jeanneney, Michel Valensi, Jérôme Vidal, Alban Cerisier (Le terme cerisier désigne plusieurs espèces d'arbres fruitiers et, au Japon, des arbres...). Elle est disponible ici jusqu'au 1er juillet 2007.

Page générée en 0.178 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise