Arabesque (architecture) - Définition

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Décoration d'une fontaine. Meknes Maroc
Décoration d'une fontaine. Meknes Maroc

L’arabesque est un ornement de peinture, sculpture, gravure ou mosaïque répètant des symétries stylisées qui évoquent des formes de plantes, plus rarement d'animaux (la représentation de ces derniers étant déconseillée en Islam). C'est l'une des particularités de l'art décoratif islamique. Le choix des formes géométriques et de leur agencement découle d'une vision du monde propre à l'univers Islamique. Pour un musulman, ces formes constituent des motifs dont la répétition s'étend au delà du monde matériel visible : elles symbolisent la nature infinie - et dépourvue de centre - de la création. Comme l'iconographie chrétienne, l'arabesque est l'expression d'une spiritualité.

Dans la culture occidentale

Malgré la présence musulmane en Espagne, c'est par les rapports commerciaux entre le Moyen-Orient et Venise que s'introduit dans l'art occidental, à la Renaissance italienne, le terme d'arabesque (bien que le terme d'entrelacs soit déjà utilisé). Il pouvait s’écrire aussi rabesques (Synonyme de moresque, aussi écrit mauresque, venant des Maures), il suggère clairement l’origine musulmane du motif.

Si on en trouve trace dès 1308-1311 dans les tableaux de Duccio à Sienne, il faudra attendre le XVe siècle pour que le genre se diffuse dans les tableaux des peintres vénitiens Cima da Conegliano (1460-1465), Vittore Carpaccio (1525-1526) et Palma Vecchio. À partir de cette époque, on rencontre les arabesques dans les illustrations de livres, frappées sur les reliures, peintes sur la faïence, brodées sur les costumes, décorant des tapisseries et des objets en métal.

Utilisée dans les plats des reliures des livres décorés à la feuille d’or appelé alla damaschina (selon la façon de Damas) en Italie, les moresques seront utilisées en France dans les livres reliés pour le roi Louis XII (vers 1510) et le premier livre entièrement consacré aux moresques est celui du Florentin établi en France, Francesco Pellegrino (1530) et ensuite, d'une façon originale en Europe, dans l'ornementation des illustrations des livres par les éditeurs de Lyon et de Paris : les encadrements de moresques par B. Salomon dès 1547 pour des livres publiés à Lyon celui de G. Paradin, Memoriae nostrae, (1548), La Métamorphose d’Ovide figurée, par J. de Tournes (1557). Jacques Androuet du Cerceau (1563) en regroupera l'essentiel dans ses estampes.

En Allemagne et en Angleterre, sont publiés des livres de modèles, en partie copiés d’après les Italiens.

Ensuite, au XVIIIe siècle une confusion s'installe avec les grotesques (pourtant différentes par leur usage de figures humaines et animales, voire chimériques) et en détournera l'usage du mot arabesque ; ainsi dans les catalogues de vente, les dessins de grotesques des élèves de Raphaël sont décrits comme arabesques.
Aux XIXe siècle et au XXe siècle, le nom d’arabesque est donné à tous modèles de jeu de lignes et il est recommandé d'utiliser le mot moresque pour éviter les confusions et en rappeler l'origine culturelle exacte.

Termes techniques connexes

Les arabesques (terme évoquant une forme courbe stylisée) peuvent renvoyer à maints termes techniques descriptifs des ornements des palais islamiques, tels les azulejos (stuc peint) ou les zelliges, mosaïques ici représentées.

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