SEPECAT Jaguar - Définition

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SEPECAT Jaguar
Rôle Avion d'attaque au sol
Constructeur SEPECAT
Date du premier vol 8 septembre 1968
Date de mise en service 1973
Nombre construit 612
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Rolls-Royce / Turboméca Adour Mk804
Nombre 2
Type Turboréacteur à double-flux
Puissance unitaire 34 kN
Dimensions
Envergure 8,69 m
Longueur 15,52 m
Hauteur 4,89 m
Surface alaire 24 m²
Masses
À vide 7 000 kg
Avec armement 11 000 kg
Maximale 15 700 kg
Performances
Vitesse maximale 1593 km/h
1,3 Mach
Plafond 12 192 m
Vitesse ascensionnelle 11 076 m/min
Rapport poids/poussée 0,60
Armement
Interne Deux canons DEFA de 30mm ou missiles
Externe Bombes, roquettes, missiles Martel, AS 30L, Magic, bombe nucléaire tactique
Avionique

Le SEPECAT Jaguar est un avion d'attaque au sol franco-britannique.

Conception

Le Jaguar est un biréacteur de conception franco-britannique de la SEPECAT (Société Européenne de Production de l'Avion d'École de Combat et d'Appui Tactique, consortium constitué par Breguet, repris depuis par la société Dassault, et BAC) qui est resté en service 33 ans dans l'Armée de l'air française, sachant qu'il est également utilisé par la Grande Bretagne et exporté dans d'autres pays comme l'Inde où il fut construit sous licence par HAL.

Il répondait à une demande des états-majors pour avoir un avion d'appui rapproché simple et économique. La demande initiale concernait un avion d'entraînement de Chasse et d'Appui Tactique (ECAT d'où SEPECAT, Société d'Étude et de Production ECAT)
Le 1er vol du prototype Jaguar (E pour École) a eu lieu le 8 septembre 1968, le 1er avion de série prit l'air en novembre 1971 et le Jaguar entra en service dans l'Armée de l'Air et la Royal Air Force en 1973. La France en acquit 200 et le Royaume-Uni 202. En tout, 612 exemplaires ont été assemblés.

Une version destinée à être embarquée sur les porte-avions français Foch et Clemenceau, baptisée Jaguar M (M pour Marine) a également été développée. Toutefois, celle-ci a été définitivement abandonnée en 1973. Les essais en mer du prototype, menés en 1970 et 1971, ont en effet démontré la faiblesse des performances de l'appareil lors des manœuvres de catapultage et d'appontage.

Engagements

Les forces Françaises l'ont engagé dans des opérations en Afrique notamment contre le Front Polisario en conflit avec la Mauritanie entre 1976 et 1979 et au Tchad dans les années 1980 dont un raid sur une base aérienne libyenne d'Ouadi-Doum le 16 février 1986. À cette occasion, un Jaguar du 4/11 Jura est abattu le 25 janvier 1984. Son pilote, le capitaine Michel Croci est tué.
Durant la guerre du Golfe de 1991, ce furent les Jaguars qui menèrent la 1re mission offensive de l'Armée de l'Air Française dans ce conflit. Leur armement air-sol principal se composait de bombes et de missiles AS-30L à guidage laser (pod ATLIS).

En France, l'escadron de chasse 1/7 Provence basé à Saint-Dizier fut la dernière unité à l'utiliser, et a été remplacé par le Rafale en juin 2006. La RAF a retiré fin mai 2007 ses derniers appareils.

Variantes et opérateurs

Jaguar B de la RAF
Jaguar B de la RAF
  • Armée de l'Air
    • Jaguar A (Attaque - monoplace)
    • Jaguar E (Entraînement avancé - biplace)
  • Marine
    • Jaguar M (projet avorté, seul des prototypes furent construits)
  • Royaume-Uni
    • Jaguar B (désignation interne : T.2/4, entraînement avancé - Biplace)
    • Jaguar S (Strike, désignation interne GR/1//2/3A, appui tactique - monoplace)
  • Inde
    • Jaguar IB/IM/IS
  • Équateur
    • Jaguar EB/ES
  • Nigeria - Maroc
    • Jaguar BN/SN
  • Oman
    • Jaguar OB/OS

Autres caractéristiques

Les Jaguar S britanniques ont été modifiés pour pouvoir intervenir de nuit et emporter 2 missiles air-air au dessus des ailes en plus des points d'ancrages habituels. Les monoplaces sont ravitaillables en vol et une partie des biplaces a été transformée.

Il dispose de plusieurs solutions techniques particulières : son aérodynamique particulière a imposé aux ingénieurs de placer des volets sur tout le bord de fuite de l'aile, ce qui a de fait interdit d'utiliser des ailerons pour le contrôle en roulis. Aussi, les ingénieurs ont imaginé un système de spoilers qui, en détruisant la portance sur une aile, permet de mettre cet avion en virage. De plus, à basses vitesses, la gouverne de profondeur est mue de façon dissymétrique pour renforcer le contrôle en roulis. Sa structure est en NIDA (terme signifiant NID D'Abeille ou alvéole), ce qui explique son poids relativement peu élevé. Les assemblages sont faits au moyen d'Araldite. C'est le premier avion utilisé par l'Armée de l'Air à avoir subi des essais de fatigue au CEAT (Centre d'Essais Aéronautiques de Toulouse). Ces essais ont provoqué des criques (ou fissures) dues à la fatigue, ce qui a permis de renforcer les zones fragiles ainsi mises en évidence au moyen de plaques d'alliage léger collées à l'Araldite. L'avionique des modèles A de l'Armée de l'Air Française, composée du calculateur de navigation et du radar Doppler du Mirage III E lui permet uniquement l`attaque de jour. En 1979, il a été équipé d'un pilote automatique utilisable à des hauteurs / sol supérieures à 500 pieds (150 m). Contrairement à son contemporain le Mirage III, grâce à sa stabilité, c'est une excellente plateforme d'attaque au sol. Le développement de cet appareil dans la version de l'Armée de l'Air Française a été contrariée par son origine non-Dassault, le constructeur privilégiant totalement le développement du Mirage F1citation nécessaire.

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