Dans un article publié récemment, la collaboration LHCb fait état d'un écart possible par rapport au Modèle standard. Les théoriciens s'attachent actuellement à calculer précisément cet effet et à évaluer les implications de ce résultat inattendu sur la
théorie établie.
Le Modèle standard est capable de prédire les taux de désintégration de particules avec une très grande précision. Dans la plupart des cas, les expériences viennent confirmer la valeur prédite par la théorie et le chiffre est ajouté aux publications officielles. Toutefois, cette fois-ci, les choses semblent se
passer différemment.
L'expérience LHCb du CERN, au LHC
En étudiant les données recueillies en 2011, la collaboration LHCb a découvert que, pour une désintégration spécifique (à savoir une particule B se transformant en une particule K plus deux muons chargés:B -> Kµ-µ+), le rapport d'embranchement du B neutre dans la désintégration correspondante (soit B0 -> K0µ-µ+) est différent de celui du B chargé positivement (soit B+ -> K+µ-µ+). Une telle "
asymétrie d'
isospin" entre désintégrations de particules B de charges différentes n'était pas attendue, car la théorie prédit que la valeur correspondante doit être très proche de
zéro. "Il y avait eu des indications d'un effet de ce type dans des expériences précédentes (CDF, Belle et BaBar), concordant avec le nouveau résultat, d'une plus grande précision, obtenu par LHCb, explique Pierluigi Campana, porte-parole de LHCb. Ce résultat a été possible grâce à l'appui fort et continu donné par l'équipe d'exploitation du LHC au programme de
physique de LHCb."
Les théoriciens s'emploient maintenant à calculer la valeur exacte à attendre pour cette asymétrie spécifique. Si la théorie confirme l'existence de cet écart, ce nouveau résultat expérimental pourrait ouvrir la voie à de futures recherches sur une éventuelle nouvelle physique dans les désintégrations de B.
Pour en savoir plus, voir le
site web de LHCbet l'
article publiépar LHCb.