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Un nouveau projet de recherche impliquant l'Université de la Sarre et l'Institut Leibniz pour les nouveaux matériaux (INM) à Sarrebruck (Sarre) vise à réaliser des boutons-pressions à l'échelle moléculaire, de la taille d'environ 1nm. Des surfaces de matériaux revêtues de ces boutons-pressions permettraient de les faire adhérer l'une à l'autre.
Structure de l'alpha-cyclodextrine
Pour ce faire, les chercheurs prévoient de développer un système modulaire basé sur la molécule de cyclodextrine. "Les molécules de cyclodextrine, de forme circulaire, s'associent à des molécules en forme de bâtonnets comme des boutons-pressions", explique Gerhard Wenz, professeur de chimie organique macromoléculaire à l'Université de la Sarre.
En exploitant ce résultat, les chercheurs souhaitent construire des matériaux ayant la capacité d'adhérer à des surfaces définies, sans que les parties puissent coulisser les unes par rapport aux autres et tout en restant facilement détachables. Pour cela, ils vont utiliser les frottements apparaissant entre les solides ou les molécules. "A l'aide d'un microscope à force atomique, il est possible de mesurer les frottements entre deux molécules. En employant un système modulaire à l'échelle moléculaire, nous pouvons contrôler les frottements entre deux matériaux de manière ciblée", explique Roland Bennewitz, responsable du programme de nanotribologie à l'INM.
Ces frottements pourraient être activés et désactivés à l'aide d'un courant électrique ou d'un flux lumineux. De tels matériaux trouveraient par exemple application dans des procédés de production industriels. La Fondation Volkswagen finance ce projet à hauteur totale de 500.000 euros pour trois ans.
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