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La Sandia Hand.
Illustration: sandia.gov
La première version du prototype se compose de quatre doigts. Ces doigts se commandent à distance grâce à un gant spécifique équipé de capteurs de mouvements, relié par un câble USB. Il est toutefois possible d'envisager une connexion sans fil entre le gant et le robot. D'après les ingénieurs, les quatre doigts qui composent la Sandia Hand sont amplement suffisants pour réaliser la majorité des manipulations utiles.
La main a été conçue de façon à être totalement modulable: chaque doigt est fixé à la paume grâce à un système d'aimants. Il est ainsi possible de remplacer un doigt par un outil (caméra, tournevis, lampe). Grâce à ce système, le remplacement d'un doigt est également facilité en cas de dommage, car les doigts sont conçus pour tomber plutôt que de se casser. Le robot peut d'ailleurs se réparer tout seul: si un doigt chute, il peut s'aider de ses autres doigts pour récupérer le doigt tombé et le refixer à sa paume !
Autre avantage que présente ce robot: son coût. En effet, si les robots actuels pouvant servir au déminage coûtent parfois plus de 250 000 dollars (environ 200 000 euros), la Sandia Hand se chiffre de son côté à environ 10 000 dollars (environ 8 000 euros). Ce coût reflète les efforts des ingénieurs à produire un produit plus accessible: ils ont sélectionné l'ensemble des composants en fonction de leur rapport performance/prix, la structure a été composée en plastique plutôt qu'en métal, et la partie électronique a été conçue majoritairement avec des composants issus de téléphones portables recyclés.
La prochaine étape sera d'intégrer des caméras dans la paume permettant de bien visualiser et donc maîtriser la saisie d'un objet. Enfin, des tests sur le terrain permettront d'assurer les derniers ajustements. Espérons que ce prototype devienne rapidement un outil d'aide aux démineurs, et que son coût soit toujours maîtrisé afin de permettre sa généralisation dans le métier.
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
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