En utilisant l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), des chercheurs de l'Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1) ont identifié, chez des primates non humains, un ensemble de régions du
cerveau qui s'active lorsqu'un
objet s'approche et qui anticipe les conséquences potentielles d'un tel impact.
Figure: Modélisation de la surface du cortex à partir d'une image IRM. Les chercheurs modélisent le cortex cérébral afin d'en comprendre la variabilité normale. Sa géométrie (ses plis) permet d'extraire des marqueurs fonctionnels ou développementaux, dont ils étudient la variabilité. Ainsi, il est possible de déterminer des intervalles de variations normaux et ensuite de détecter des anormalités liées à des pathologies, qui serviront de biomarqueurs de ces dernières.
© Olivier COULON/CNRS Photothèque
C'est ce réseau qui alerte le système cérébral dès que l'objet s'avance: il comprend des
aires temporales, pariétales et préfrontales spécialisées dans la
combinaison des informations sensorielles. Des régions du cortex visuel primaire sont également impliquées, confirmant que cette région corticale est grandement influencée par les autres modalités sensorielles, tel que le
toucher. Cette découverte suggère que, grâce à ce réseau cérébral, la sensibilité tactile est augmentée quand un impact est attendu, ce qui accélèrerait le déclenchement des réponses de protection et de fuite, appropriées à la survie. Ces travaux sont publiés le 9 octobre 2017 dans
The Journal of Neuroscience.