Du 4 au 7 juin, l'ESA, l'Agence spatiale allemande (DLR) et le CNES ont uni leurs forces lors d'une campagne de vols paraboliques spéciale, entièrement consacrée aux sciences de la vie. Huit expériences ont été effectuées à trois intensités différentes de
pesanteur (Le champ de pesanteur (ou plus couramment pesanteur) est un champ attractif auquel sont soumis tous...), ce qui constitue une première pour une
campagne (La campagne, aussi appelée milieu rural désigne l'ensemble des espaces cultivés...) de vols paraboliques.
De gauche à droite: Neil Melville (ESA), Katrin Stang (DLR), et Sébastien Rouquette (CNES)
Lors des campagnes traditionnelles, les équipes de recherche profitent de 20 secondes de
micropesanteur (La micropesanteur, dans le domaine de l'astronautique, est l'état d'un corps tel que l'ensemble...) lors de chaque
parabole (La parabole est l'intersection d'un plan avec un cône lorsque le plan est parallèle...) pour effectuer des expériences dans des domaines variés ou démontrer des technologies. Les résultats offrent des indications sur comment divers mécanismes fonctionnent en micropesanteur, et sont comparés aux résultats obtenus au sol.
Mais que se passe-t-il à d'autres intensités de pesanteur ? C'est pour chercher la réponse à cette question, et ainsi mieux comprendre la dépendance biologique à la gravité, que les scientifiques expérimentaient à bord de l'avion Zero-G de Novespace, une filiale du CNES. Si les humains doivent un jour embarquer pour des vols spatiaux longue-durée et vivre sur la Lune ou sur Mars, il est important de déterminer les intensités de pesanteur auxquelles ils peuvent vivre et travailler.
Les vols paraboliques font partie des rares moyens permettant de recréer sur Terre les conditions de micropesanteur. Pour y parvenir, l'Airbus A310 Zero-G, opéré par Novespace depuis Bordeaux, suit un profil de vol alternant des manœuvres de montée et de descente espacées de paliers.
A partir d'une situation de vol normale, à environ 6km d'
altitude (L'altitude est l'élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau...), les pilotes augmentent au maximum la
vitesse (On distingue :) de l'avion, avant de le cabrer pendant une vingtaine de secondes, jusqu'à une assiette d'environ 50°. Les pilotes poussent ensuite le manche jusqu'à annuler la portance exercée sur les ailes tout en réduisant la
poussée (En aérodynamique, la poussée est la force exercée par le déplacement de l'air...) des
moteur (Un moteur (du latin mōtor : « celui qui remue ») est un dispositif...): c'est la manœuvre d'
injection (Le mot injection peut avoir plusieurs significations :) en parabole. L'avion n'est alors plus soumis qu'à la gravité terrestre, et se retrouve en micropesanteur pendant une vingtaine de secondes. Les pilotes redressent ensuite l'avion afin de revenir à la situation initiale de vol.
Avec un profil de vol légèrement différent, les pilotes peuvent obtenir une pesanteur réduite à 25% de la gravité terrestre pendant 25 secondes, 50% pendant 35 secondes, ou encore 75% pendant 50 secondes. La manœuvre parabolique est répétée 31 fois par vol, toutes les 3 minutes environ.
Une équipe de la NASA était également présente avec une expérience pendant cette campagne de vols paraboliques, ainsi que Thomas Pesquet, le pilote devenu
astronaute (Un astronaute est le nom donné à une personne qui voyage ou ayant voyagé dans...), qui a décroché en février 2018 sa qualification pour piloter l'avion Zero-G de Novespace.
L'ESA effectue deux campagnes de vols paraboliques chaque année. Regardez cette vidéo pour plus d'informations sur l'avion, son pilotage et les expériences menées à bord (en anglais): https://www.
facebook (Facebook est un réseau social créé par Mark Zuckerberg et destiné à...).com/EuropeanSpaceAgency/videos/2057879110950162/