L'Internet des Objets spatial décolle

Publié par Redbran le 14/07/2018 à 12:00
Source: © Union européenne, [2018] / CORDIS
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Nous savons bien que les réseaux actuels ne sont pas équipés pour le passage à l'Internet des objets (IdO) et pour la croissance exponentielle des dispositifs connectés que cette évolution implique. Les technologies des LPWA (Low Power Wide Area) seront cruciales pour répondre aux besoins futurs, et les experts considèrent de plus en plus les satellites comme une solution complémentaire, notamment pour les zones les moins densément peuplées. Le projet IoTEE propose un dispositif émetteur/récepteur dont l'objectif est que l'IdO couvert depuis l'espace devienne une réalité.


©Sat4M2M

Bien que le projet n'ait été lancé qu'en 2017, l'histoire de IoTEE remonte à 2014, avec le développement précoce de TELDASAT, un service de communication M2M (de machine à machine) à bas coût qui utilise l'infrastructure spatiale existante pour fournir des communications IdO. L'intérêt de ce projet financé par l'ESA? Arriver en premier sur ce marché qui totalisera 2 milliards d'unités d'appareillage LPWA en 2022.

À l'époque, le choix du LPWA terrestre, une technologie sans fil conçue spécialement pour les applications IdO afin qu'elles soient peu onéreuses et qu'elles disposent de plus d'autonomie, d'une couverture plus large et d'une forte capacité, était une évidence, notamment si on le comparait aux gros satellites positionnés sur des orbites distantes. Mais les choses ont beaucoup évolué ces dernières années.

"Des technologies hors licence comme Sigfox ou Lora, ou avec licence comme LTE-M ou NB IoT, étaient alors largement préférées aux satellites, considérés comme trop gros et trop chers", explique Philippe Moretto, CMO de SAT4M2M. "Mais grâce à l'accélération du rythme des innovations dans le secteur spatial, et à une baisse des coûts spectaculaire du fait du développement de petits satellites de moins de 50 kg, l'IdO depuis l'espace peut désormais être considéré sérieusement comme une solution rentable."

Et c'est particulièrement vrai si l'on regarde à l'extérieur des villes intelligentes du futur. Car si les technologies terrestres sont rentables côté appareillage, la mise en place du réseau est si coûteuse qu'elle n'a de sens d'un point de vue économique que pour les zones les plus densément peuplées. Comme le souligne Moretto, les réseaux terrestres ne couvrent aujourd'hui que 2 % de la surface (Une surface désigne généralement la couche superficielle d'un objet. Le terme a...) de la planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...), donc l'IdO pour tous, qui est l'une des ambitions fondamentales du programme de passage au numérique (Une information numérique (en anglais « digital ») est une information...) de l'UE, suppose une plus grande intégration entre les technologies terrestres et spatiales.

Depuis sa création, SAT4M2M s'est appuyé sur TELDASAT pour développer le segment spatial de l'IdO, et le projet IoTEE fait partie intégrante de ce plan. Utilisant la Station spatiale internationale (ISS) comme banc de test pour le lancement du tout premier satellite (Satellite peut faire référence à :) LPWA, ce projet est axé autour du développement d'une puce multi-connectivité qui implémente un nouveau protocole de communication (Dans les réseaux informatiques et les télécommunications, un protocole de communication est une...) sur la même fréquence (En physique, la fréquence désigne en général la mesure du nombre de fois qu'un...) que Sigfox or Lora.

"Le LPWA spatial vient en complément du LPWA terrestre. C'est la concrétisation d'une couverture véritablement mondiale, d'un réseau capable d'envoyer plusieurs messages IdO par jour en ne recourant qu'à l'ISS. Il est capable de gérer simultanément un grand nombre de connexions et bénéficie de sa petite taille, de son coût réduit et de sa longue autonomie, soit plus de 10 ans. Et tout cela n'a été possible que grâce à plusieurs années de dépenses en R&D et en brevets", explique Moretto.

L'IdO spatial est désormais considéré comme une opportunité de marché de type "océan bleu" à la fois par les investisseurs et par l'industrie spatiale. SAT4M2M a pour objectif de desservir 1 millions d'unités, et l'entreprise a reçu le soutien de l'ESA et de la NASA. Même si le projet ne se terminera pas avant janvier 2019, Moretto souligne que "les premiers résultats ont déjà confirmé nos attentes initiales et sont même allés au-delà." Alors qu'une date de lancement doit encore être annoncée par Airbus (Airbus est un constructeur aéronautique européen et également un acteur majeur dans...) et SpaceX, il déclare que son entreprise souhaite avant toute chose fournir de bons services préliminaires, et ce le plus tôt possible, en partenariat avec FUJITSU Electronics.


Pour plus d'information voir:
Projet IoTEE
Projet SAT4M2M
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