Durant l'hiver, un énorme "nuage brun" de pollution stagne sur l'Asie du Sud et l'océan Indien, et les chercheurs se demandent depuis longtemps de quoi est-il exactement fait: de la suie venant de la combustion de la biomasse ou de celle des énergies fossiles ?
Il est maintenant clair, indiquent des scientifiques, que la suie vient principalement de la biomasse, de matières organiques comme le bois et le fumier. Ce résultat signifie que le
contrôle de cette
combustion, notamment celle à petite échelle qui sert au
chauffage et à la
cuisine dans les maisons, sera un élément important pour atténuer les conséquences climatiques et pour améliorer la qualité de l'air dans la région.
Örjan Gustafsson, de l'Université de Stockholm, et ses collègues ont effectué des mesures de radiocarbone des particules de suie atmosphérique recueillies au sommet d'une
montagne dans l'
ouest de l'Inde et aussi sur une
île des
Maldives pour découvrir que la combustion de la biomasse contribue pour facilement deux tiers à la suie du
nuage brun.
Cette découverte permet d'orienter les actions à venir pour tenter de réduire l'apparition de ce nuage brun et montre qu'il ne faudra pas limiter les efforts à la circulation
automobile et aux centrales thermiques à charbon. Les auteurs recommandent plutôt de s'attaquer à la pauvreté et de diffuser les technologies vertes appropriées à l'Inde pour limiter les émissions de suie faites par l'utilisation de biomasse à petite échelle. La suie du nuage brun est cancérigène et elle est, par les maladies respiratoires et cardiovasculaires qu'elle provoque, directement responsable du décès de beaucoup de gens en Chine et en Inde. Cependant, les particules de suie du nuage brun ne résidant dans l'
atmosphère que quelques
jours ou semaines après leur émission, on peut espérer une réponse rapide du
climat lorsque ce problème sera réglé.