Nous le savons, la consommation d'aliments ultra-transformés est associée à des risques d'obésité, mais également à des pathologies graves telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. D'après une récente étude, la consommation de ces aliments, riches en graisses et en sucres, pourrait générer autant de dépendance que la consommation de tabac, d'alcool ou de drogues. Selon les chercheurs, ces produits, qui représentent 69 % des produits disponibles dans les supermarchés français, pourraient en effet répondre aux critères de diagnostic d'un trouble addictif.
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La caractéristique clé de ces aliments est leur composition riche en glucides raffinés et en graisses ajoutées. Contrairement aux aliments naturels qui apportent généralement soit des glucides soit des graisses, ces produits combinent les deux nutriments, et c'est précisément cette association qui augmenterait leur potentiel de dépendance. Selon l'étude, 14 % des adultes et 12 % des enfants seraient concernés par une telle addiction. Les symptômes de cette dépendance incluent un manque de contrôle sur la consommation, des fringales intenses et des conséquences négatives sur la santéphysique et mentale.
Cette étude soulève des questions sur la façon dont ces aliments sont perçus et réglementés. Les chercheurs estiment que considérer les aliments ultra-transformés comme créant une dépendance pourrait conduire à de nouvelles approches en matière de justice sociale, de soins cliniques et de politiques publiques. Des pays comme le Chili et le Mexique ont déjà mis en place des mesures pour réduire la consommation de ces aliments, telles que des taxes, un étiquetage spécifique et des restrictions sur le marketing. Le Royaume-Uni a également connu des succès en réduisant la consommation de sel, ce qui a eu un impact positif sur la santé.
Il est important de noter que cette dépendance alimentaire n'impacte pas seulement la santé physique, mais aussi la santé mentale. Les aliments ultra-transformés sont associés à des risques de dépression, en particulier chez les personnes qui en consomment fréquemment. Les conséquences néfastes de ces produits vont bien sûr au-delà de l'addiction, affectant la santé globale de ceux qui les consomment en grandes quantités.
Les aliments ultra-transformés posent un problème sérieux en matière de nutrition et de santé. Au-delà des impacts déjà connus, la découverte de leur potentiel addictif comparable aux substances dangereuses telles que les drogues ou l'alcool par exemple, démontre à quel point il est essentiel de mettre en place des politiques publiques adaptées afin de réduire leur consommation et protéger la santé mondiale.