Lien établi entre inactivité des enfants et futures lésions cardiaques

Publié par Cédric,
Auteur de l'article: Cédric DEPOND
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Une récente étude vient de démontrer que les enfants inactifs présentent plus de risques d'être victimes de crises cardiaques ou d'accidents vasculaires cérébraux plus tard dans leur vie.

Dans le cadre de cette recherche réalisée par des chercheurs de l'Université de Finlande Orientale, 766 jeunes britanniques ont été suivis pendant une durée de 13 ans. Une évaluation a permis de déterminer combien de temps les enfants de 11 ans étaient inactifs chaque jour, puis cette même évaluation a été répétée à l'âge de 15 ans et à 24 ans. Des échographies ont ensuite été réalisées et les chercheurs se sont aperçus d'un lien direct entre la durée d'inactivité, et une augmentation du poids du ventricule gauche.


Image d'illustration Pixabay

Pour réaliser les mesures, les participants ont porté des montres traquant leur activité pendant des périodes de 7 jours à l'âge de 11, 15 et 24 ans. Ces mesures ont permis de chiffrer que le temps moyen passé quotidiennement en position assise chez les jeunes de 11 ans était de 362 minutes. Ce temps a été évalué à 474 minutes à 15 ans et à 531 minutes à 24 ans. Ainsi, le temps de sédentarité a augmenté en moyenne de 169 minutes par jour entre l'enfance et le début de l'âge adulte.

Le résultat des échographies réalisées par la suite est sans appel: les chercheurs ont identifié que chaque augmentation d'une minute de temps de sédentarité entre 11 et 24 ans, est associée à une augmentation de 0,004 g/m2 de la masse du ventricule gauche constatée entre 17 et 24 ans. Or, nous le savons du fait de précédentes études menées sur le sujet, cette augmentation de masse du ventricule gauche est connue pour augmenter le risque de crise cardiaque et d'AVC.

Les scientifiques concluent donc que l'accumulation du temps d'inactivité est directement liée aux lésions cardiaques qui peuvent survenir plus tard, et ce, quel que soit le poids corporel et la tension artérielle de la personne. Selon les premiers résultats, les jeunes femmes seraient encore plus impactées que les jeunes hommes, mais des recherches complémentaires seront nécessaires pour éclaircir cette différence.

Cette étude, dont les résultats sont présentés au congrès ESC 2023, est la première à explorer les effets à long terme de la sédentarité sur le cœur. Espérons qu'elle encourage les parents à inciter leurs enfants à limiter le temps d'écran et à privilégier une activité sportive.
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