En Afrique et en Amérique latine, les réserves et les parcs naturels attirent plutôt qu'ils ne repoussent la présence humaine à leurs frontières, probablement en raison des opportunités économiques ou de travail liées aux agences qui investissent dans ces régions rapportent des chercheurs. Ce travail pourrait battre en brèche les critiques comme quoi l'isolement de territoires dans les pays en voie de développement crée des difficultés injustes pour leurs habitants.
Les réserves naturelles peuvent aussi aider les populations rurales en apportant à leur région des routes, de l'aide étrangère et des ressources naturelles. George Wittemyer, Justin Brashares de l'Université de Berkeley en Californie, et leurs collègues remarquent toutefois que les installations humaines supplémentaires autour de ces zones protégées ont un coût pour la protection de la biodiversité. La croissance de ces populations peut provoquer à la périphérie des perturbations par des activités telles que la déforestation et la chasse. Cela ne signifie pas que le financement de ces réserves doive baisser, mais selon les auteurs que le mode d'implantation de la présence humaine et les besoins des communautés locales doivent être pris en compte dans les projets de zones protégées.
Pour enquêter sur les variations de population autour des réserves, les chercheurs ont calculé le taux annuel moyen de leur croissance dans une bande de 10 km autour de 306 aires rurales protégées dans 45 pays africains et d'Amérique latine, puis comparé ces taux avec ceux des pays. Ils ont aussi analysé d'autres données démographiques pour exclure la possibilité que ces taux plus élevés d'installation humaine autour des parcs soient dus à des "fuites" venant de ces parcs ou à la pauvreté provoquée par leur instauration.